Et si on ajoutait un peu de piquant à ce blog ?

Voici la salsepareille,

une plante des garrigues qui correspond tout à fait …

Et si l’asparagus s’en mêle !!!

La garrigue devient impénétrable …

Car, chez la salsepareille tout est piquant : les feuilles,

… les tiges …

Mais les fleurs sont si belles et elles sentent si bon …

Les abeilles viennent régulièrement les butiner …

C’est une plante dioïque …

C’est à-dire qui a des pieds mâles, et des pieds femelles

qui seuls porteront des fruits.

Ces fruits sont toxiques …

Seuls les Schtroumpfs connaissent la bonne recette …

Salsepareille (Smilax aspera)

***

Un arbre des garrigues très courant a aussi cette particularité.

Seuls les arbres femelles portent des fruits …

Le Genévrier (Juniperus oxycedrus) autrement dit : le cade …

qui ne manque pas de piquant, non plus !

Un site à conserver, à consulter tous les matins !!!

C’est, LE site officiel à consulter avant toute activité,

pour faire face au risque incendie dans le Gard :

 https://www.risque-prevention-incendie.fr/gard/

Il est actualisé tous les jours jusqu’au 15 septembre.

Un arrêté préfectoral définit ce qui est interdit en fonction du classement risque de la journée.

Dans l’Hérault on envisage l’interdiction de circuler dans certaines zones à risque. 

Les Bouches du Rhône appliquent cette mesure depuis plusieurs années. 

Dans le Gard cette mesure est laissée le plus souvent,

à l’appréciation des autorités locales

(exemple la zone rouge à Bezouce).

Ci-dessus : exemple pour la journée du 11 Juillet 2020

La pluie, ça suffit !!!

Je sais que nous en avons besoin, mais trop, c’est trop …

Ce matin, plus de pluie, un beau soleil … Et une petite balade dans la garrigue.

Connaissez-vous la globulaire alypum ?

C’est un arbrisseau des garrigues, toujours le premier à fleurir .

J’adore ce bleu profond, presque “bleu de Prusse” …

***

Globularia Alypum

Sous-arbrisseau de 30 à 40 cm, très rameux, en buisson ordinairement dressé . Feuilles coriaces, persistantes, oblongues ou obovales, entières, mucronées, uninervées. Fleurs d’un beau bleu, odorantes, terminales, larges de 15 à 20 mm.

Lieux secs et rocailleux du Midi, garrigues : Languedoc, Provence, Corse .

Floraison : hiver et printemps

(Extrait de la Flore de Coste-tome 3)

A la recherche du Psammodrome d’Edwards

Mais qu’est ce que c’est ?

Et pourquoi le chercher avec tant d’insistance ?

C’est sa rareté qui le rend si précieux … et si recherché !

Oh, pas pour l’attraper, le vendre à des collectionneurs …

Non! juste pour être sûr qu’il est toujours là, et faire quelques photos !

D’abord, il faut savoir ce que l’on cherche et où le chercher …

Ce petit lézard vit surtout en Espagne (on l’appelle aussi psammodrome d’Espagne) et dans la région méditerranéenne. Il affectionne les zones arides caillouteuses (comme la Crau), nos garrigues sèches à thym, romarins, cistes … et les pelouses à brachypode rameux.

Un ami nous l’avait signalé il y a longtemps, mais nous ne l’avions jamais vu.

Il est là, vous le voyez ???

Non ? Et là dans le cercle rouge ?

Heureusement que JF a fait des agrandissements …

C’est une espèce protégée à l’échelon international (Convention de Berne) et national

Pour info, et pour comprendre les catégories …

Deux champignons des garrigues …

J’ai enfin trouvé quelques girolles !

Oh, pas beaucoup, mais assez pour faire une petite omelette !

Mais c’est mieux qu’il y a deux jours où après avoir inspecté toutes mes mates de chênes verts, et autres endroits (secrets !) je suis revenue à la maison, avec une girolle, un griset et un joli bolet, qui s’est avéré véreux … à la coupe … Désespérant !

Et voilà ma récolte du jour !

De belles girolles, à peine jaunes, bien fermes, de 6 à 7 cm de haut …

faciles à reconnaître avec le dessous des chapeaux sans lamelles mais simplement plissés, plis qui descendent sur le pied.

A cuire dans du beurre chaud,  jetées dans une omelette,

ou glissées sur des tartines de pain de campagne grillées …

Il n’est pas interdit d’ajouter un peu de crème fraîche …

***

A ne pas confondre avec le Clitocybe de l’olivier

(appelé aussi Pleurote de l’olivier).

Grand champignon, d’une couleur orangée très foncée, avec le dessous du chapeau couvert de belles lamelles oranges. C’est vrai qu’il pousse souvent au pied des oliviers … mais pas toujours, on peut le trouver au milieu d’un champ et en bordure des groupes de chênes verts …

Alors attention ! car il est très toxique …

Si vous vous trompez,

c’est dérangements intestinaux assurés …

et plus, si mauvaise affinité …

***

Au fait on écrit “girolle ou girole ?

La majorité d’entre nous ont appris “girolle” avec 2L,

mais on admet aussi “girole”, avec un seul L,

depuis la simplification de l’orthographe …

 

Une petite fougère des garrigues …

 

Connaissez-vous le Cétérach ?

Le Cétérach ( Asplenium ceterach)

est une petite fougère que l’on trouve aux Garrigues Basses de Lédenon,

dans les fentes des rochers.

Elle aime les milieux secs et chauds.

On la trouve dans presque toute la zone méditerranéenne.

 

C’est une fougère vivace de 20 cm de diamètre maximum.

Ses frondes (les feuilles), sont allongées formées de petits lobes arrondis, soudés à la nervure centrale sans pétiole.

Sur leur face inférieure, on distingue des petite écailles, d’abord brillantes, presque argentées (Photo du haut), qui avec le temps deviendront roussâtres (Photo du bas).

Ces petites écailles, jouent le rôle de petits miroirs qui renvoient le soleil, protégeant ainsi la plante contre les fortes sécheresses.

Voici une photo de ce cétérach, en plein été, frondes recroquevillées  et enroulées.

Ne pensez surtout pas que la plante est morte …

La voici à nouveau verte et en pleine forme, après une grosse pluie.

Comme toutes les fougères le Cétérach ne se reproduit pas par graine, mais grâce à des spores. Situées et agglomérées sous les frondes, elles sont disséminées par le vent.

Vous pouvez  reproduire cette petite fougère, en grattant les spores et en les déposant sur du terreau de feuilles légèrement humide …

Le tout placé dans une boite transparente, fermée … le manque d’oxygène favorisant la germination.

Il paraît que ça marche !!!

J’ai fait un essai ce matin … A suivre …

***

Une deuxième génération …

Bonjour !

Le pacha à deux queues,

vous connaissez ?

Je vous en ai déjà parlé, c’est ce très beau et très grand papillon,

dont les chenilles se nourrissent de feuilles d’arbousier.

Garrigues Basses-Lédenon,Pacha à deux queues

Garrigues Basses-Lédenon,Pacha à deux queues

Ailes fermées, il n’est pas mal non plus !

***

En ce moment, vous pouvez l’apercevoir,

sur des arbres fruitiers,

ou à terre,

se nourrir du jus des vieux fruits : raisins, figues …

Vous pouvez aussi l’observer sur les arbousiers, en train de pondre …

car dans le Sud de la France (et donc aux Garrigues Basses de Lédenon),

il y a une deuxième génération qui se prépare …

Garrigues Basses-Lédenon,Pacha à deux queues

Ces photos ont été prises hier :

On peut voir sur ou sous les feuilles,

– des œufs jaunes, de la ponte du jour,

– des œufs presque transparents, mais cerclés de brun,

– des œufs presque noirs .

***

Les photos suivantes ont été prises ce matin.

Garrigues Basses-Lédenon,Pacha à deux queues

Si les œufs jaunes  et ceux cerclés de brun n’ont pas changé …

l’œuf noir a disparu et a laissé sa place à une jolie petite chenille …

(Dans le cercle rouge, la trace de l’œuf disparu)

Garrigues Basses-Lédenon,Pacha à deux queues

Garrigues Basses-Lédenon,Pacha à deux queues

Elle monte, elle descend, bref, elle visite son territoire …

***

Arrivera-t-elle jusqu’au printemps ?

Oui, s’il n’y a pas un trop gros gel,

et si ses prédateurs naturels la laissent tranquille …

(à suivre …)

La Saga pedo, suite ..;

 

Souvenez-vous !

 

 En Juillet 2011,

 je vous parlais de la Magicienne dentelée (Saga pedo),

espèce très rare et protégée de nos garrigues.

 

Nous cherchions des adultes vivants …

Pas facile, quand on sait que cette espèce, se balade surtout la nuit.

 

Eh bien, c’est fait !!!

 

A chaque balade dans les Garrigues Basses de Lèdenon,  

nous  visitons, comme d’habitude,

les trous d’eau aménagés par les chasseurs.

Et là, surprise, nous avons vu cette magicienne dentelée … noyée …

Sortie de l’eau, nous étions en train de faire des photos,

quand, SURPRISE ! la demoiselle a bougé une patte, puis deux …

Nous venions de la sauver de la noyade …

Nous l’avons posée délicatement,

et au bout d’un moment, la belle s’en est allée …

 

Lédenon, Garrigues Basses, Saga pedo, Magicienne dentelée,

Lédenon, Garrigues Basses, Saga pedo, Magicienne dentelée,

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Une histoire qui finit bien !!!