Nous avons dormi à Arnarstapi,
dans un super bungalow.
Nous avons la journée pour découvrir la presqu’île de Snæfellsnes.
Nous ferons le tour de la pointe de la presqu’île,
nous grimperons en haut du glacier,
c’est notre journée « neige et plage » …
Le glacier est là, tranquille…
Et pourtant, c’est un volcan, recouvert de sa grande calotte glacière,
visible de toute la péninsule.
Il est surtout connu, grâce à Jules Verne,
qui, dans son roman « Voyage au centre de la Terre »,
a situé l’entrée de la Terre, en haut de ce volcan …
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Nous commençons à grimper.
D’abord, des tapis de mousses en forme d’oreillers
où on ferait bien une petite sieste …
Mais non !!!
La mousse partage les rochers avec d’autres plantes :
des petits saules (Salix herbacea)
des tapis de thym (Thymus praecox),
des silènes blanches (Silene uniflora),
des coquelicots arctiques (Papaver radicatum)
ici, des lichens en forme de fleur …
Nous continuons la piste (facile),
et soudain, tout en bas, on voit la mer …
Nous prenons la route qui mène à la mer
Là, la route est belle, bien goudronnée,
Nous rentrons dans le Parc Naturel National.
Falaises de basalte, champs de lave, dunes de sable noir …
On est en plein paysage volcanique …
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Nous arrivons sur la plage de Djùpalonssandur
Il y a deux sentiers pour voir la mer :
je prends celui du haut,
JF, celui du bas.
Dans l’herbe, au bord du sentier du haut,
une jolie Gentianella campestris,
d’un plus ou moins bleu violacé rosé …selon son exposition …
Comme partout en Islande,
tout est bien aménagé :
un chemin « hors boue » en planches,
des tables et des chaises pour faire une pause …
pour admirer le paysage.
La côte n’est pas facile …
Les restes rouillés de l’épave de l’Epine GY 7,
laissés volontairement sur la plage,
nous rappellent qu’ici, 14 marins ont péri.
Un plan d’eau occupé par des sternes et leurs petits …
Encore un monument aux naufragés : sculpture moderne, et vieux bateau …
la liste des naufrages est impressionnante :
1962, 1972, 1978, 1979, 1983, 1987, 1994,1996 …
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Nous reprenons la piste qui mène au volcan, dans un épais brouillard …
Quand le brouillard s’estompe,
on revoit la mer …
la piste n’est pas facile, mais on voulait toucher la neige …
Comme cette famille qui joue comme des enfants …
La neige est épaisse on peut se coucher dessus …
Aussitôt dit, aussitôt fait !
JF en profite pour prendre un peu de neige,
car notre petit-fils collectionne les eaux du monde entier …
Prudence, quand même, car sous la glace, l’eau fait son chemin …
Nous repartons .
Croyez le si vous voulez,
mais attentifs aux trous et aux blocs de rochers sur la piste …
Nous n’avons pas vu la pancarte !!!
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Et ce qui devait arriver … arriva !
Dans une montée, assez rude, et dans un virage serré …
la voiture a refusé d’avancer …
Il nous a fallu une bonne demie-heure,
en mettant des cailloux sous les roues, en poussant, en tirant …
pour lui faire faire demi-tour.
OUF !!!
Explications :
En Islande, (et peut-être dans d’autres pays),
une route marquée F est absolument interdite à tout véhicule …
Sauf aux (vrais) véhicules 4 roues motrices ( Jeep ou véhicules spéciaux …)
D’ailleurs, si, comme nous, vous louez un 4X4,
lisez bien votre contrat d’assurance,
car il est écrit en tout petit :
« Routes F non autorisées »
( en cas d’accident, tous les frais sont pour vous …
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Nous repartons donc, voiture boueuse, mais intacte …
Nous redescendrons jusqu’au dernier croisement
et nous continuerons notre visite, tranquilles.
Nous arrivons à notre point de départ : Arnarstapi
Le port est niché dans un dédale de grands rochers en tuf.
Le paysage est étonnant.
Tous les rochers sont occupés par des Mouettes tridactyles.
Et par une flore particulière
Ici, une cousine de nos sédums de garrigue :
la Rhodiola rosea,
Là, apparentée à nos oseilles sauvages : Oxyria digyna
Les falaises de basalte
sont occupées par des nids de mouettes tridactyles.
Chaque mouette a un ou deux petits …
Eh voilà, la journée est finie …
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