Nous arrivons à Cordes-sur-Ciel
***
Créée en 1222, par Raymond VII de Toulouse,
en pleine croisade contre les albigeois,
la ville est une véritable forteresse , avec ses deux enceintes.
Elle portera le nom de Cordoa, en référence à la ville espagnole de Cordoue,
qui, comme dans la région de Cordes, faisait commerce du cuir.
D’abord haut lieu du catharisme, puis cité commerciale prospère,
elle s’éteint peu à peu après les guerres de religions, deux épidémies de peste,
et la construction du Canal du Midi qui l’éloigne des grands axes commerciaux.
Pendant le Révolution française, la ville est rebaptisée Cordes-la-Montagne.
La cité reste endormie jusqu’au XIX ème siècle.
C’est Prosper Mérimée, alors Inspecteur des Monuments historiques,
qui fera classer toutes les belles demeures de Cordes, au patrimoine national.
La ville redevient prospère et attire les artistes et artisans d’art,
qui vont s’installer dans des vieilles maisons qu’ils vont restaurer.
En 1947, une romancière invente le nom de Cordes-sur-Ciel,
car elle avait vu la ville émerger de la brume un matin d’automne.
Ce n’est qu’en 1993, après le vote des habitants, que ce nom deviendra officiel.
Nous avons choisi de loger dans le Vieux-Cordes,
pour profiter du village illuminé, la nuit,
mais aussi des restaurants, sans avoir à sortir la voiture de son parking …
Car les places sont rares !
Nous sommes à “la Maison Bakéa”,
vieille maison traditionnelle, complètement restaurée.
Elle est située, sur la route d’accès au village,
avec des places de parking gratuit, juste devant la porte.
Toutes les chambres, donnent sur des coursives, avec vue sur la cour intérieure.
Pour accéder à la nôtre, il faut monter un immense escalier de pierre,
le plus large de la ville :
impressionnant !
Murs à colombages, briques rouges, hauts de fenêtres sculptés,
nous sommes dans une vieille demeure du XIII ème siècle.
La très belle charpente est occupée par des nids d’hirondelles,
qui reviennent tous les ans.
Dans ce nid, une belle couvée de 3 à 4 petits.
La salle à manger, nous accueille, avec ses meubles d’époque.
Nous y avons pris nos petits-déjeuners, à l’intérieur ou sur la terrasse,
avec vue sur la vallée.
Notre chambre s’appelle “Iris”.
murs en pierres, poutres apparentes, grande salle de bains,
petit coin salon,
pour faire une pause lecture accompagnée d’un petit verre de vin de Gaillac.
et fenêtre donnant sur la Rue Chaude.
La Maison Bakéa a deux portes :
Une porte d’entrée, sur la route et le parking,
et une autre, derrière, au bout du grand escalier,
qui donne directement dans le village, dans la Rue Chaude.
***
La Rue Chaude
Non !, n’ayez pas de sourire entendu,
la Rue Chaude n’était pas ce que vous croyez !
Au Moyen Age,
c’était une belle rue où deux ânes bien chargés,
pouvaient se croiser sans problème …
Les marchands ou les voyageurs, après une longue marche,
allaient dans la Rue Chaude pour se délasser :
étuves pour des bains de vapeur,
bassin d’eau fraîche pour le bain final.
Un hammam du Moyen Age,
lieu public fréquenté par toutes les catégories sociales .
La Rue Chaude était chaude de ses vapeurs d’étuves …
La Rue Chaude nous mène à la porte des Ormeaux,
porte d’entrée de cette cité médiévale.
Les rues s’adaptent à la colline escarpée choisie pour la construction de la cité :
elles s’appellent Rue Chaude, Rue Droite, Rue Obscure …
On monte, on descend, on remonte, on tourne … on se perd …
On revient sur ses pas … Partout il y a quelque chose à voir !
Nous arrivons à la grande halle, plusieurs fois restaurée,
avec ses vingt-quatre piliers octogonaux.
Aujourd’hui, elle ne joue plus son rôle de marché couvert,
mais est le lieu de nombreuses animations de la ville.
Juste après se trouve la Place de la Bride
qui offre un très beau panorama sur la vallée.
Nous longeons la halle pour arriver à l’église
Les maisons portent des noms moyenâgeux :
Maison du Grand Fauconnier,
Maison du Grand Veneur,
Maison du Grand Ecuyer…
La Porte du Planol donne accès à la ville basse.
Partout des artisans d’art !
ferronniers, peintres, dessinateurs, livres d’art,
tisserands, potiers, graveurs, sculpteurs sur pierre ou bois,
verriers, bijoutiers,
il faut rentrer dans toutes les échoppes pour admirer leur travail.
Et bien sûr, des boutiques des spécialités de la région :
vins, Hypocras, huile de noix, terrines, foie gras, cassoulet …
on apprécie que le parking soit proche …
Ce soir nous mangerons à l’Hostellerie du Vieux-Cordes.
D’abord, très bien installés sur la terrasse et son superbe panorama,
un orage aussi violent qu’inattendu,
nous oblige à terminer le repas dans la grande salle.
Foie gras au magret fumé, cassolette de cassoulet sortant du four,
et bon vin de Gaillac …
Excellent !!!
***
Le lendemain, nous irons sur les hauteurs voisines admirer la ville de loin.
Cordes-sur-Ciel a été élu Village préféré des Français en 2014
***