Nous quittons Cahors pour Cordes-sur-Ciel
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Nous arrivons à Caussade,
célèbre pour la fabrication de chapeaux de paille, style canotier.
Aujourd’hui, la mode ayant changé,
la ville fabrique toutes sortes de chapeaux,
dans toutes sortes de matières : lainages, feutre, et bien sûr paille.
Elle accueille aussi le siège social de grands groupes tels que Caussade Semences.
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Juste après Caussade,
la route traverse d’immenses étendues plantées de blés différents.
Essais de diverses semences,
cultures de pailles de différentes couleurs (pour les chapeaux),
ou simplement production de blés différents,
pour une production de farines variées ?
Nous n’avons trouvé personne qui puisse nous répondre …
Mais nous avons trouvé ça très beau.
Si quelqu’un connaît l’explication, je suis cliente !
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Un peu plus loin,
nous faisons une pause à Saint-Antonin-Noble-Val
Cette petite cité médiévale a fait fortune grâce à une taxe de passage : l’octroi.
Située, à la limite du Rouergue, du Quercy et de l’Albigeois,
et possédant LE pont sur l’Aveyron,
elle était le passage obligé pour toutes les marchandises.
De riches marchands vont s’installer dans la ville,
y développer leurs activités
(confection de draps, métiers de la fourrure et du cuir,
mais aussi culture du safran, vins …)
et surtout construire de belles demeures.
D’abord, bâtie par un riche bourgeois, en 1125,
cette demeure est la plus ancienne construction civile de France.
Elle devient “Maison des Consuls” au 14 ème siècle.
Viollet-le-Duc lui ajoute un beffroi au 19 ème siècle.
Elle abrite aujourd’hui, un Musée,
elle est classée Monument Historique.
Ses rues étroites ont gardé leur nom du Moyen-Age :
Rue de la Bride, Rue des Grandes-Boucheries, Rue de la Pélisserie,
Place du Four Neuf, Place des Moines, Rue du Pont-des-Vierges,
mais aussi, la Maison de l’Amour, la Maison du Repentir …
Les rues sont étroites, piétonnes, bien sûr, mais très animées …
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Il y a quelques années, nous nous occupions d’échanges d’adolescents,
entre la France et les USA.
Les familles françaises volontaires
recevaient gratuitement un jeune Américain, 15 à 18 jours,
et l’année suivante l’enfant français
était reçu dans la famille américaine, dans les mêmes conditions.
Les seuls frais étaient les vols aller-retour ce qui rendait ces séjours faciles.
Les jeunes Américains venaient pour apprendre le français,
mais aussi, pour visiter la région.
Ce jour-là, nous les avions amenés aux Baux-de-Provence.
Ils étaient ravis, mais chaque fois qu’ils voyaient un habitant sortir de sa maison,
ils étaient affolés …
On voulait comprendre !
Voici leur réponse :
“Mais ils habitent là-dedans ?
mais nous, on croyait que c’était une ville musée !”
Eh bien, non, nos vieilles villes ne sont pas des musées, elles sont vivantes !!!
Et l’intérieur de ces demeures anciennes, très bien restaurées,
nous laisse souvent admiratifs.
Dans chaque petit espace, il y a des lieux de détente :
petits cafés ou petits restos.
Charpente de la halle couverte, pierres patinées par le temps,
fenêtres géminées aux chapiteaux ouvragés,
murs à colombages, en pierres ou en briques,
portes à arcs gothiques ou romans,
nous découvrons toutes les ruelles.
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Depuis le début de la visite, un grand-père nous suit :
il s’arrête quand nous nous arrêtons,
il nous suit quand nous repartons,
il sourit quand nous prenons des photos …
Et soudain, il nous dit :
“Là, vous oubliez quelque chose !”
et il nous montre avec ravissement,
ce dessous de fenêtre sculpté :
un chien qui essaie d’attraper un lapin …
Effectivement, nous ne l’avions pas remarqué … Merci beaucoup !
Voilà, nous repartons,
après avoir visité quelques boutiques d’artisanat et de gourmandises :
safran, biscuits à la violette, vin de noix …
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