Une journée à Essaouira

 

Essaouira ,

c’est d’abord un port au bord de l’Atlantique.

Dès l’Antiquité, elle sert de comptoir commercial

entre les peuples de la Méditerranée et les Berbères.

Puis vinrent les marins portugais qui construisent les premiers remparts de la ville,

ensuite les Français qui modifièrent les remparts et « la Kasbah », façon Vauban.

A cette époque, la ville est occupée, en majorité, par des commerçants Juifs,

qui font de la ville une importante place commerciale :

blé, épices, bijoux du Sahara sont vendus dans tout le Maroc.

Les familles juives ne quitteront Essaouira qu’en 1967, année de la « Guerre des Six Jours ».

 

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 La Médina d’Essaouira est classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

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Aujourd’hui, Essaouira est surtout une ville touristique, plutôt calme,

car la mer peu profonde et difficile, empêche les grands paquebots de croisière

d’y faire une halte.

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On se promène sur les remparts, où trônent encore les canons portugais,

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On attend, comme ces mouettes, l’arrivée des bateaux de pêche,

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tout est spectacle.

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Ensuite, on rentre dans la Médina.

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Arcades, passages couverts, ruelles et grandes portes sculptées …

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… Qui une fois ouvertes laissent entrevoir des patios ensoleillés.

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Ici, l’artisanat est dans la rue : dinanderie, tissages, poterie …

et les fameux plats bleus aux dessins de poissons blancs.

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Mais la spécialité d’Essaouira, c’est le travail du bois :

boîtes en marqueterie et saladiers en bois de thuya.

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Dernier regard pour ses barques bleues, et nous quittons le port d’Essaouira.

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Demain matin, nous quitterons Marrakech, ville heureuse …

 

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… le soir, nous serons à Marseille …

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L’Arganier

 À la recherche de l’Arganier

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 Nous partons dans le Sud-Ouest marocain,

seule région du monde où pousse naturellement cet arbre rare.

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Dernier rampart vert contre le désert,

l’Arganier (Argania spinosa), est une providence pour les populations berbères,

leurs dromadaires, et surtout leurs chèvres, 

qui pour déguster son feuillage et ses fruits,

grimpent dans un équilibre incertain, jusqu’au sommet des branches de cet arbre toujours vert.

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De son fruit, qui ressemble à une olive, on extrait une huile orangée très parfumée,

au goût de sésame et d’amande grillée.

Si elle ne supporte pas la cuisson, elle assaisonnera délicieusement vos salades,

et réveillera, d’un trait d’huile final, tous vos plats méditerranéens,

même une simple salade d’oranges.

Autre gourmandise, présente sur toutes les tables marocaines : l’amlou.

C’est un mélange d’amandes grillées écrasées, de miel et d’huile d’argan,

vendu aux touristes sous le nom de « Nutella berbère ».

C’est très, très sucré, c’est très, très gras …

Attention les kilos !

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L’huile d’argan est une huile rare.

Son prix élevé s’explique par l’incroyable quantité de fruits,

nécessaires pour obtenir un seul litre d’huile : 100kg de fruits et 10h de travail.

(à titre de comparaison : il faut 6 à 7 kg d’olives pour faire un litre d’huile)

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Sa fabrication est un travail long et fastidieux,

uniquement manuel, réservé aux femmes.

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 Après une cueillette rendue difficile par les longues épines de l’arbre,

les fruits sont d’abord dépulpés, pour n’en garder que les noix.

Celles-ci sont ensuite cassées une à une, pour en extraire les amandes oléagineuses.

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Certaines femmes cassent, d’autres trient, c’est presque du travail à la chaîne.

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Une fois grillées, les amandes sont broyées dans une pierre spéciale.

il ne reste plus qu’à presser la pâte obtenue pour voir couler l’huile.

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Tout est rangé dans des paniers : pulpes, noix entières ou cassées, amandes …

car rien ne se perd.

La coquille du noyau servira de combustible, la pulpe nourrira le bétail,

la pâte restante sera utilisée dans la fabrication de savons.

Car cette huile a aussi des vertus cosmétiques :

les Marocaines s’en enduisent les cheveux et la peau,

et en font le même usage que les Tahitiennes avec le monoï.

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Regroupées en coopérative, ces femmes récoltent, fabriquent et vendent cette huile vierge.

Continuer à vivre au pays, exploiter une richesse naturelle sans la détruire, 

est un des avantages de ce système.

Avec une partie des revenus, elles ont mis en place des cours d’alphabétisation.

Salaires et instruction, accordent aux femmes berbères,

une certaine indépendance,

et leur permettent de s’affranchir (un peu !) du poids des traditions.


C’est un bienfait supplémentaire de l’huile d’argan. 

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Mars : ailleurs dans le Monde, Majorelle

Ce matin, nous partons visiter

le Jardin Majorelle.

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Jacques Majorelle, peintre français, amoureux du Maroc,

achète un jour une palmeraie, tout près de Marrakech.

Il se fait bâtir une maison :

en haut, son habitation,

en bas son atelier.

Tout le bâtiment est peint en bleu,

une nuance de bleu qu’il a inventée et que tout le monde appelle :

le bleu Majorelle.

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Amoureux des plantes, il va créer, autour de la maison,

un jardin botanique, où il va acclimater toutes les plantes exotiques qu’il ramène de ses voyages :

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Cactus,

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Palmiers,

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Cycas, mais aussi, bambous, nénuphars …

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le tout agrémenté de bassins, de pergolas, de fontaines,

et de grandes vasques toutes peintes, du jaune anis au bleu Majorelle,

en passant par toutes les nuances de bleu et de vert.

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 Quelques années après sa mort,

la propriété sera achetée par Yves Saint-Laurent et Pierre Berger,

qui en font un musée en l’honneur du peintre, ouvert au public.

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 Une journée très agréable, en jaune et bleu.

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Mars : ailleurs dans le Monde, Marrakech

 

10 jours à Marrakech et aux alentours

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Nous logeons à « la Villa Nomade »,

superbe riad restauré, qui appartient à « Voyageurs du Monde ».

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Patio verdoyant entouré de colonnes gravées,

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Vasque fontaine, piscine intérieure, petits déjeuners copieux,

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 et petits gâteaux pour le thé de 17 h,

ont rendu notre séjour plus qu’agréable.

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Aussitôt installés, nous partons faire un tour dans la Médina.

 

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La place Jemaa El Fna n’est pas encore animée,

seuls quelques marchands d’oranges et de fruits secs,

sont installés en permanence.

Il faut attendre la nuit pour voir cet impressionnant spectacle de rue :

musiciens, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure …

Ambiance exotique garantie.

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 Nous décidons d’aller dans le quartier des tanneurs.

Ruelles, zones de hangars délabrés, le début est difficile,

mais arrivés à 500 m, on se guide … à l’odeur !!!

Nous sommes accostés par toutes sortes de « guides ».

Et même si vous n’en avez pas besoin,

vous n’échapperez pas au pourboire …

Mais le spectacle est hallucinant !!!

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Nous retournons au souk.

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Olives, épices, gâteaux sucrés, matériel de cuisine,

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souk des dinandiers « grouillant »de cadenas, de lanternes …

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splendides portes en bois sculptées,

qui ne dépareraient pas dans un intérieur comtemporain …

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tapis, babouches,

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vaisselle, bijoux, tissus, pompons …

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Bref ! C’est LE SOUK ! 

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Nous dînons dans un petit restaurant, qui surplombe la place Jemaa El Fna,

pour profiter du spectacle, loin des serpents et animaux en tous genres.

Vers 2 h du matin, nous nous décidons à rentrer à l’hôtel.

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J-F se dirige facilement avec le soleil et les étoiles,

moi, je suis plus terre à terre, et je repère plutôt des indices sur le chemin :

fontaines, pancartes, tags …

Naples, New York, los Angeles, Istanbul, Athènes …

 nous ne sommes jamais perdus nulle part.

Mais, pour notre retour de la Médina à notre hôtel, nous avons eu un problème.

Les rues avaient changé : fenêtres et ateliers fermés,

pancartes rentrées pour la nuit, aucun nom de rues indiqué …

Il a suffit d’une zone de passages couverts, pour nous désorienter complètement.

Bref! Nous étions perdus.

Nous avons bien demandé notre chemin à des jeunes Marocains qui n’étaient pas encore couchés,

mais on nous a largement « baladés », sans résultat.

Finalement, en retournant à la place et en refaisant le chemin avec attention,

nous sommes enfin arrivés à notre hôtel.

1h30mn pour faire 800 m : qui dit mieux !

Les autres soirs, nous prendrons un taxi,

qui, pour 1€, nous ramènera, sans risque et sans fatigue, à notre hôtel.

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Mais Marrakech, ce n’est pas que le souk.

 

La Mosquée Koutoubia

 

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La Mosquée Koutoubia, dont le minaret domine un grand jardin,

n’est ouverte qu’aux musulmans.

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Le Musée de Marrakech

 

 

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Le Musée de Marrakech et son patio intérieur.

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Au rez-de-chaussée, sont exposés des objets du patrimoine marocain :

bijoux, cuivre martelé, vêtements, tapis,

alors qu’au premier étage, ont lieu toutes sortes d’expositions d’art contemporain.

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La Medersa Ben Youssef

 

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Ancienne école coranique,

ce qui frappe le plus, c’est la beauté de ses ornementations :

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bois sculpté des portes, mosaïques,

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piliers de marbre et façades ciselées.

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Le Palais El Badi

 

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Palais, aujourd’hui en ruines, entourant une immense plate-forme, (anciennement des jardins)

sur laquelle subsistent quelques orangers.

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Les Tombeaux saadiens

 

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On pénètre dans la cour intérieure par une grille en fer forgé.

Ce mausolée abrite une soixantaine de tombeaux de la famille d’Al Mansour,

ancien sultan de Marrakech.

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Mosaïques finement travaillées,

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Bois, marbre, stuc, tous les murs et les plafonds sont ciselés,

et on reste longtemps en admiration devant ce beau travail d’artisanat.

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Les remparts de Marrakech

 

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La Médina de Marrakech est entourée de remparts :

 hauts murs ocres, percés de monumentales portes,

toutes squatées par des cigognes. 

 

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Demain matin, nous partons, hors remparts, visiter le Jardin Majorelle.

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Un arbuste au jardin : L’Exochorda

 

Connaissez-vous l’Exochorda

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C’est un petit arbuste à fleurs printanier,

aux branches souples, au port retombant.

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Surnommé par les jardiniers anglais  « Arbre aux perles », à cause de la forme de ses boutons,

en france, on lui préfère le nom de  » Bouquet de la mariée »,

tant ses fleurs, d’un blanc éclatant, sont serrées en une longue grappe.

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C’est un arbuste facile, à planter à mi-ombre (mais il a besoin de lumière),

dans un sol moyennement calcaire, mais surtout bien drainé.

On ne lui connaît aucune maladie,

et il se contentera d’une légère taille printanière, après sa floraison.

Vous le trouverez dans toutes les jardineries sous le nom

d’ « Exochorda x macrantha « The Bride ».

Quand il sera bien installé,

vous pourrez le bouturer facilement et en installer dans d’autres endroits de votre jardin.

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Des hommes et des plantes : Jean Nicot

 

Ce n’est ni un botaniste, ni un grand explorateur,

mais pourtant, un genre botanique porte son nom.

Jean Nicot

Si je vous parle de lui, ce n’est pas pour faire l’éloge du tabac,

mais, parce qu’il est né à Nîmes, en 1530.

Fils d’un notaire de Nîmes, il devient diplomate 

et gravite rapidement autour des Rois de France.

D’abord Henry II, qui le nomme au « Conseil du Roi »,

puis François II qui l’envoie au Portugal comme Ambassadeur de France.

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À cette époque, Christophe Colomb a déjà découvert le tabac,

plante que les Indiens d’Amérique utilisent pour guérir tous les maux.

Ils  roulent ses grandes feuilles, jusqu’à obtenir un gros cigare qu’ils appellent « tabaco ».

Quelques graines sont ramenées en Espagne et au Portugal.

La plante est belle, elle est semée dans les jardins,

et les feuilles séchées réduites en poudre,

seront vite employées comme médicament.

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En France, le roi François II souffre de terribles migraines.

Jean Nicot, toujours Ambassadeur au Portugal,

envoie un peu de poudre de tabac à Catherine de Médicis (mère du Roi),

en lui vantant ses vertus médicinales.

L’effet sur les migraines du Roi est tel,

que la plante est appelée « Herbe à Nicot ».

Nicot enverra régulièrement des graines en France,

il restera connu pour avoir introduit le tabac dans notre pays.

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En 1753, (Nicot est mort depuis 150 ans),

Carl von Linné appelera la plante : Nicotiana tabacum

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(Planche tirée de « la Grande Flore en couleurs de Gaston Bonnier »

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Dans le genre Nicotiana, voici une autre plante originaire des Amériques :

le tabac glauque : Nicotiana glauca

(nom donné à cause de la couleur de ses feuilles)

Cette photo a été prise dans le Nord-Ouest argentin,

mais elle pousse très bien chez nous, produisant des milliers de graines minuscules,

qui pousseront facilement.

Autre avantage : la plante contient de la nicotine.

Il suffit de vaporiser une décoction de feuilles sur vos rosiers, 

pour les débarrasser de tous leurs pucerons.

Inconvénient :

elle ne résiste pas à des températures inférieures à 10°C.

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Le Pélopée bouilleur

 Voilà ce que j’ai eu la surprise de trouver,

accrochés à une vieille veste de jardin, oubliée dans le garage :

des nids de Pélopée bouilleur (Sceliphron destillatorium)

(La guêpe qui profite aussi de la veste n’a rien à voir avec les nids.) 

Faune-Insectes-Guêpes

Ce n’est pas la première fois que nous voyons ces nids chez nous :

dans les fermetures des fenêtres, sur les angles des murs …

mais c’est la première fois, que nous décidons de les « disséquer » pour voir. 

Faune-Insectes-Guêpes

Nous décidons de fendre minutieusement un nid dans le sens de la longueur. 

Et là, surprise, l’urne est pleine de petites araignées, qui nous semblent mortes.

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Explications

 

Faune-Insectes-Guêpes

le Pélopée bouilleur fait partie de ce que l’on appelle : les guêpes maçonnes.

La femelle construit son nid avec de la boue mêlée de salive.

Une fois l’urne terminée, elle la remplit de petites araignées,

qu’elle paralyse d’une piqûre.

Quand l’urne est pleine, elle y pond un œuf, et bouche l’entrée.

Quand lœuf éclot, la larve se nourrit des petites araignées paralysées mais encore vivantes.

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Faune-Insectes-Guêpes

Dans les derniers nids trouvés,

la larve occupe tout l’espace.

Faune-Insectes-Guêpes

Pour le moment, il n’y a pas de naissance,

je vais surveiller,

et j’espère pouvoir faire une photo …

A bientôt !

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Le réveil de la garrigue

 

La pluie a réveillé la garrigue !

 

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Les premières orchidées se sont ouvertes,

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Les petites narcisses sauvages, blanches ou jaunes, sont fleuries,

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Ces petits champignons jaune fluo  poussent sur du bois mort,

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Au jardin, le photinia porte des bourgeons prometteurs,

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et le cognassier du Japon est en pleine floraison.

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Les abeilles butinent les fleurs des romarins,

et des globulaires, déjà fleuries depuis un bon mois.

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Quant aux fourmis, elles ont investi les euphorbes.

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Un beau Citron de Provence se repose après avoir volé autour de mes chênes verts,

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mais la pluie a aussi fait sortir les escargots …

C’est bientôt le Printemps !!!

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