Avril : ailleurs dans le monde, le Centre Rouge australien (suite et fin)

Comme promis,

je vous emmène dans la capitale mondiale de l’opale :

 Coober Pedy

Située en plein désert, à 750 Km d’Ayers Rocks,

et à 850 Km d’Adélaïde,

sans aucune escale possible,

nous avons fait le choix d’y aller en avion.

 

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Nous survolons le désert et ses immenses lacs salés.

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Ces vues prises sur Google Maps,

montrent exactement le paysage, que l’on voit d’avion en arrivant :

des petits tas de sable blanc avec un trou au milieu.

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Chacun représente un puits de mine.

On comprend mieux le nom de cette ville :

Coober Pedy vient du nom aborigène, Kuppa Pitti,

qui signifie “le terrier de l’homme blanc”.

***

50°C à l’ombre (???), l’été,

0°C la nuit, en hiver,

on comprend pourquoi pratiquement toute la ville est troglodyte.

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A commencer par notre hôtel, car si l’accueil est au grand jour,

on descend très vite sous terre.

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Des couloirs de plus en plus profonds,

nous amènent au grand escalier.

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La cage d’escalier taillée dans le roc, 

laisse apparaître des fragments d’opale,

laissés en place.

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Cet escalier mène à un petit musée …

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 … Et à l’inévitable boutique.

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Brutes, polies ou montées en bijoux,

les opales attendent votre carte bancaire …  

***

Le reste du village est aussi troglodyte :

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l’église,

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 et, bien sûr, les maisons des mineurs,

qui communiquent directement avec leur mine.

***

La ville extérieure n’a rien de réjouissant.

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Des hangars, et un vaisseau spacial, 

reste des nombreux films tournés dans ce désert.

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Le reste n’est qu’engins d’extraction, vieilles ferrailles …

***

Il faut sortir de la ville, pour arriver dans un lieu très insolite …

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Oui !

vous avez bien compris,

il y a un golf !

Et pas n’importe lequel,

Il a été élu dans les 10 terrains de golf les plus atypiques du monde.

On vient y jouer la nuit, avec des balles lumineuses …

Et attention, ne marchez pas sur l’herbe !!!

***

Il faut partir en voiture, avec un chauffeur local et “autorisé”.

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Lui seul connaît les rares morceaux de terre stable,

qui ne ressemblent pas à du gruyère .

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Arrivés sur un petit promontoire, nous profitons du paysage.

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Le désert, intact, à perte de vue !

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En continuant, nous longeons encore un lieu insolite : 

la clôture des dingos.

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Souvenez-vous, nous en avions déjà rencontré à Ayers Rocks.

Les dingos sont des chiens retournés à l’état sauvage.

Devenus aussi dangereux que les loups, ils s’attaquent en priorité aux moutons.

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En 1914, les dégâts causés par les dingos sont si importants qu’un groupe d’éleveurs décide de restaurer une ancienne barrière construite en 1880, contre l’invasion des lapins.

(Relire ma note du 02/11/2011 : un scénario catastrophe

Toutes les archives, espèces invasives, page 4)

Longue de 5400 Km, cette clôture sépare les états du Sud-Est,

où se trouvent la majorité des élevages de moutons,

du reste de l’Australie, où on rencontre des dingos.

Poteaux en acier enterrés à 30 cm, grillage de 1,80 m,

éclairée la nuit, elle est quand même percée de quelques portes,

que seules les personnes “autorisées” peuvent franchir.

Gare à celui qui ne refermerait pas la porte !

les amandes sont très dissuasives …

***

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Plus loin, le sol brille et nous éblouit :

de l’or, de l’argent ?

Non, simplement du gypse.

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Coober Pedy, c’est fini !

demain nous serons dans une autre région d’Australie …

Mais ça, c’est pour une autre fois …

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*** 

 

 

Avril : ailleurs dans le monde, le Centre Rouge australien (suite)

Nous prenons la route vers le Sud, pour aller vers Ayers Rock.

C’est là que nous avons vu les plus gros camions.

 

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Enormes, rutilants, impressionnants … on les appelle les “Road Train”.

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Quand on prépare le voyage et qu’on lit que les camions peuvent avoir jusqu’à 6 remorques,

on pense tout de suite à la difficulté des dépassements …

Mais une fois sur place, on se rend vite compte 

que les camions sont les rois de la route,

et que c’est eux qui nous doublent !!!

Par la droite, bien sûr, car en Australie, on roule à gauche.

On se sent tout petit, petit, petit …

J’ai trouvé cette vidéo sur internet …

 

http://www.blogeek.ch/2007/07/04/camion-shell-en-australie/

 

*** 

Il faut faire quelques arrêts pour découvrir la flore du désert.

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Pink Mulla Mulla (Ptilotus exaltatus)

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Une inconnue très épineuse

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Grevilleas et Hakeas animent le paysage de leurs couleurs vives.

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Gossypium sturtianum :

plante endémique d’Australie qui a été choisie comme emblème du Territoire du Nord

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Et des étendues d’herbes, hostiles, piquantes …  

***

Ayers Rock ou Uluru pour les aborigènes

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Vu du ciel, c’est un énorme caillou :

350 m de haut, 3,5 km de long, 2,5 Km de large, 9 Km de circonférence,

il faut, au minimum 3 h de marche, sans pause, pour en faire le tour.

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Classé au Patrimoine Mondial de l ‘UNESCO,

 il est à la fois, un site naturel, pour les espèces fragiles qui l’entourent,

et un site culturel, sacré pour les Aborigènes,

propriétaires du “Caillou”.

L’Agence des Parcs Nationnaux Australiens, bénéficie d’un bail d’exploitation,

afin de gérer l’affluence du tourisme,

dont elle reverse 25% des bénéfices aux propriétaires.

***

Notre hôtel

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Vu du ciel (Photo Google Maps)

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Bien sûr, il est placé en limite du parc,

car aucune construction n’est permise à l’intérieur.

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Notre bungalow,

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et la vue de notre fenêtre.

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Les Varans se promènent partout : longs de 2m environ,

ils vivent dans des terriers, autour des bungalows… 

***

Balade à Ayers Rock

(Uluru pour les Aborigènes)

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Pour éviter les fortes chaleurs, le départ est fixé à 4 h du matin.

Il fait froid.

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Ombres rasantes, couleurs ocres, le soleil se lève lentement sur “le Caillou”.

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Par respect pour les Aborigènes, nous n’avons pas escaladé Ayers Rock,

car pour eux, ce lieu est sacré.

Et il y a tellement d’autres choses à faire !

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Découvrir la faune :

dromadaires, kangourous, dingos, et des centaines de petits pigeons crêtés.

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admirer la flore,

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rechercher les peintures rupestres.

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Faire le tour du “caillou” et de ses ocres changeantes.

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Vers 13H nous avons terminé le grand tour,

et là, surprise, dans une gorge ombragée par des eucalyptus,

les cuisiniers de l’hôtel nous ont préparé un petit pique-nique.

Il y a des spécialités de toutes les nationalités du groupe :

pour la France : pain français, roquefort et champagne …

Une attention savoureuse et inattendue !

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Nous terminerons l’après-midi, au Centre d’Art Aborigène.

Ici, on trouve surtout des bois sculptés.

***

Autre jour, autre balade !

Le parc national classé UNESCO s’appelle en réalité :

Uluru-Kata Tjuta

Kata Tjuta veut dire “multi-têtes”

Ce sont des dômes de grés rouges, arrondis,

dont le plus imposant mesure plus de  1000m de haut.

On les connaît aussi sous le nom de “Monts Olga”.

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Vue de Google Maps

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Il faut environ 5h de marche, pour en faire le tour,

et surtout pour s’infiltrer dans les failles entre les blocs.

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Des petites pauses sont prévues :

plateformes métalliques où sont installés de magnifiques bancs en bois local.

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Voilà, c’est fini !!!

Demain, je vous emmène,

 plus au Sud, dans les mines d’opales.

***

 

Avril : ailleurs dans le monde, le Centre Rouge australien

Un petit morceau d’Australie :

le Centre rouge 

 

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Nous atterrissons à Alice Springs, en plein désert.

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Ce qui frappe, quand on arrive en ville,

c’est le nombre de galeries d’art aborigène.

*** 

Les Aborigènes d’Australie, sont les seuls humains, 

découverts par le Capitaine Cook, quand il arrive en Australie.

Malheureusement, comme pour les Indiens d’Amérique,

les Aborigènes vont être déplacés dans des réserves,

laissant leurs terres fertiles aux colons britanniques.

Hostilité, conflits, résistance, violences, mépris,

c’est malheureusement le lot de la majorité des colonisations.

Tolérance enfin,

mais les Aborigènes ne seront officiellement inclus dans la population australienne, qu’en 1967 …

***

Leurs dessins ont tous une signification .

C’est leur écriture.

Ils peuvent peindre seuls, ou en famille,

chacun ayant la responsabilité d’un morceau de toile ou d’une couleur.

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L’art aborigène est devenu “l’Art Moderne australien”.

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Certains peignent dehors et vendent leurs toiles directement aux touristes.

Certains galeristes préfèrent les héberger, avec toute leur famille,

leur offrir un atelier à côté de leur galerie :

grandeur d’âme ou sûreté financière ???

***

Ce qui frappe aussi à Alice Springs, située en plein désert,

c’est la quantité d’arbres,

et les nombreux oiseaux qui les habitent.

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Les “Galahs” (Cacatua roseicapilla)

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La vie nocturne est aussi agréable :

pubs irlandais, musiques, bons petits plats …

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Grande balade dans le West MacDonnell National Park

***

C’est une chaîne de massifs de grés rouges de 400 Km de long, et de 100 à 600 m de haut,

ciselés par l’érosion de l’eau : pluies, torrents, cascades.

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Nous traversons d’abord, une zone peuplée d’eucalyptus.

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Le Gommier rouge de rivière/ River Red Gum (Eucalyptus camaldulensis)

 On le trouve principalement près des plans d’eau,

ou dans le lit des rivières asséchées.

Ses longues racines arrivent à puiser l’eau nécessaire à leur survie.

Cet eucalyptus peut vivre jusqu’à 1000 ans et mesurer 40 m de haut.

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Le Gommier spectre / Ghost Gums (Corymbia aparrerinja)

reconnaissable à son écorce d’un beau blanc immaculé brillant.

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Puis le spectacle commence …

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Canyons, falaises vertigineuses, 

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étendues d’eau, et bien sûr, faune et flore locales.

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Perroquets roses, papillons,

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ici des câpriers (Capparris mitchellii),

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et une colonie de Guêpier “arc-en-Ciel” (Merops ornatus)

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Ochre Pits : les carrières d’ocres,

utilisées par les Aborigènes, pour leurs peintures traditionnelles.

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Serpentine Gorge, Ormiston Gorge, Glen Helen Gorge,

les gorges, les plans d’eau et les falaises se succèdent sur 132 Km de route goudronnée.

L’accés aux gorges se fait à pied, mais le spectacle est éblouissant,

et, dans certaines,  la baignade est possible.

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Le soir, tout le paysage prend une belle couleur ocre rouge.

***

Demain, nous prenons la route pour Ayers Rock …

***

Un arbuste au jardin : un autre Mahonia

 

Souvenez-vous !

En Janvier, je vous parlais d’un mahonia :

 (Mahonia x media “Winter Sun”)

DSC02344 (1).jpgCapture d’écran 2013-03-20 à 15.38.10.png

La photo en bas , à droite vous le montre aujourd’hui, 

avec ses fruits en formation.

***

En ce moment, depuis fin mars, il y a un autre mahonia en fleurs :

Le Mahonia à feuilles de houx (Mahonia aquifolium)

(Oui, Anne-marie, on l’appelle quelquefois le houx de Provence)

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Son port n’est pas érigé comme le précédent,

mais plutôt buissonnant et même rampant.

D’ailleurs, il se marcotte tout seul, recouvrant facilement une grande surface.

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Les fleurs, jaunes, ne sont pas disposées en épis, comme pour le précédent,

mais en petits bouquets ramassés.

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Les feuilles sont moins longues, mais tout aussi épineuses.

C’est un arbuste qui aime les sols frais, et peut pousser aussi en sous-bois.

Les fruits sont des petites baies d’un beau bleu violacé.

***

C’est un arbuste originaire des USA.

mais connaissez-vous l’origine de son nom ?

Le genre “Mahonia”

doit son nom au botaniste américain Bernard Mac Mahon (1775-1816),

qui fonda le Jardin Botanique de Philadelphie .

***

 

 

Les deux rues

 

Non, je ne vais pas vous faire visiter les rues de Lédenon !

Les rues en question sont deux plantes des garrigues :

la Rue à feuilles étroites et la Rue fétide …

***

Rue à feuilles étroites (Ruta angustifolia)

 

garrigue,flore,rues

La plante a un port élancé, un peu maigre.

garrigue,flore,ruesgarrigue,flore,rues

Les fleurs jaune verdâtre ont 4 ou 5 pétales très finement ciliés.

***

Rue fétide (Ruta graveolens)

 

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Le feuillage est très dense, la plante a la forme d’un petit buisson.

garrigue,flore,rues

Comme pour la Rue à petites feuilles, les fleurs sont jaune verdâtre,

mais le bord des pétales est lisse, sans cil ni frange.

C’est la différence la plus facile à voir.

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Les graines sont enfermées dans des petites capsules. 

***

Ces deux plantes sont méditerranéennes.

Elles poussent sur des sols arides et pierreux.

Leur feuillage est vert glauque et dégage une forte odeur assez désagréable.

La floraison commence en Avril et se poursuit tout l’été.

On la trouve aussi en jardinerie.

Mais, attention, elles sont toxiques !

Elles peuvent provoquer des irritations de la peau, des rougeurs,

et des gonflements de la langue, si vous ingérez une feuille.

Dans l’Antiquité, on les utilisait surtout pour leurs propriétés abortives.

***

 

 

Devinette : la réponse

 

Avez-vous trouvé ?

Personne n’a trouvé le nom exact,

mais vous étiez tous très proches :

Erebus, Pat, Françoise, Cathy, Didier et Denis …

Un insecte, un insecte bâtisseur, une guêpe maçonne, euméne …

 

faune,insectes,eumenes

C’est une urne de “guêpe maçonne”, appelée aussi “guêpe potière”.

L’ Eumenes pedunculatus (c’est son nom), construit ses nids en terre mêlée de salive,

et leur donne une forme d’urne.

Elle les remplit de chenilles qu’elle a paralysées d’une piqûre.

Ensuite elle y pond un œuf, puis scelle le nid.

la larve se nourrira de ces chenilles tout l’hiver,

pour éclore en été.

 

faune,insectes,eumenes

                                                                                                (Photo Wikimedia)

 

***

 

 

L’Yponomeute du fusain


Dans le Jardin des Plantes de Paris, il n’y a pas que… des plantes !

Au détour d’un chemin, j’ai été attirée par un arbre,

complètement dénudé et enrobé par de grandes toiles,

tout droit sorti d’un film de fantômes …

Capture d’écran 2013-03-22 à 17.56.47.png

Mais non !

Ce paysage est l’œuvre d’un petit papillon nocturne :

L’Yponomeute du fusain

***

Ce papillon vole en Juillet/Août,

puis pond ses œufs sur l’arbre, où ils passeront l’hiver.

Les chenilles naissent en Avril, et se nourrissent de ses feuilles,

jusqu’à le défolier complètement.

Elles tissent de grandes toiles très solides, où elles se regroupent,

ce qui les protège des prédateurs.

Elles construisent des gros nids collectifs, pendus au bout de fils de soie,

qui s’allongent parfois jusqu’au sol.

Les chenilles de couleur jaune paille, sont ponctuées de noir.

Elles sont toxiques pour les oiseaux.

Elles se transforment en cocons vers le mois de Juin,

et le cycle recommence …

Les papillons volent en juillet/Août …

Capture d’écran 2013-03-22 à 17.58.34.pngDSC04335.JPG

J’ai pris ces photos au mois de Mai 2012,

les chenilles sont bien développées et déjà à terre.

Le fusain est complètement dénudé.

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                                                                                                                  (Photo Wikimedia)

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Le papillon à l’âge adulte

(Photos Wikimedia) 

***

Si vous voulez en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous,

pour visionner une vidéo réalisée par le Jardin des Plantes.

  

http://www.jardindesplantes.net/la-biodiversit/lyponomeute-et-le-fusain


Il existe d’autres espèces d’Yponomeutes, 

qui se développent sur des arbres différents :

cerisiers, pommiers, aubépines, pruniers …

***


Des hommes et des plantes : Pierre Magnol

 

Pierre Magnol

***

 Il est né à Montpellier, en 1638.

D’une famille d’apothicaires (nos pharmaciens d’aujourd’hui),

il s’intéresse très vite à la botanique.

Il fait ses études à la faculté de médecine de Montpellier

et obtient son doctorat à 21 ans.

Il se passionne pour la botanique de notre région.

Il a beaucoup de mal à obtenir un poste de médecin ou de professeur,

pour des raisons religieuses :

il est protestant, ce qui n’est pas bien vu à cette époque, même à Montpellier.

Il finira, au bout de 20 ans de postes refusés,

par se convertir au catholicisme.

Il obtient alors un poste de “démonstrateur de plantes”, à la Faculté de Montpellier,

puis il devient directeur du Jardin des Plantes.

Jusqu’à sa mort, il collectionnera les plantes rares .

On lui doit une flore sur les environs de Montpellier, 

ainsi qu’un catalogue des plantes du Jardin Botanique.

Description très précise, habitat, propriétés médicinales, 

toutes les plantes de la région y sont répertoriées et classées par famille,

ce qui servira de base aux travaux de Linné.

Que ce soit par Charles Plumier ou par Carl von Linné (les historiens ne sont pas d’accord …),

le genre “Magnolia”a été créé en l’honneur de Pierre Magnol.

*** 

Il existe une centaine d’espèces de Magnolias,

originaires d’Asie ou des Amériques.

Chez les pépiniéristes français, on trouve le plus souvent trois espèces :

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Le Magnolia de Soulange (Magnolia soulangeana),

petit arbre à feuilles caduques et à grandes fleurs roses.

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                                                                                                                      (ces deux photos : Wikimedia)

le Magnolia étoilé (Magnolia stellata)

arbuste à feuilles caduques et à fleurs en étoile d’un blanc éclatant,

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                                                                                                   (Ces deux photos : Wikimedia)

et le Magnolia à grandes fleurs  (Magnolia grandiflora),

arbre imposant, à feuilles persistantes et aux grandes fleurs blanches.

***


Quatre jours à Paris

Il est rare que j’aille à Paris,

sans faire une balade dans le Jardin des Plantes. 

***

Souvenez-vous, le mois dernier je vous parlais de la découverte du Pin de Wollemi, 

et de sa diffusion dans les jardins botaniques du monde entier.

Celui du Jardin des Plantes de Paris se porte bien.

 

Flore,arbres et arbustes

Et malgré quelques branches jaunies,

l’arbre produit de magnifiques cônes.

Flore,arbres et arbustesFlore,arbres et arbustes

J’en ai découvert un autre, plus jeune, installé dans les Grandes Serres,

qui, lui est bien vert.

Flore,arbres et arbustes

***

Un de mes arbres préférés, en cette saison,

est le Cerisier du Japon (Prunus “Shirotae”)

habituellement en fleurs, dès fin Mars.

Grosse déception !!!

L’hiver se prolonge, et la nature a au moins 15 jours de retard.

 Flore,arbres et arbustes

En haut, comme je l’ai vu jeudi,

en bas, comme il aurait dû être à cette date.

***

Tout le reste du jardin est dans le même état :

ni feuilles, ni fleurs.

Flore,arbres et arbustes

Cela permet, quand même, d’admirer les troncs d’arbres,

d’habitude cachés dans le feuillage : ici le Fau de Verzy (ou Hêtre tortillard),

installé dans le Jardin Alpin.

Flore,arbres et arbustes

A côté de lui, un charme pleureur, qui, lui, porte des châtons.

***

Dans tout le jardin, un seul arbuste était fleuri.

Flore,arbres et arbustes

Magnifique Magnolia étoilé (Magnolia stellata) !

***

(à suivre !)