L’Arganier

 À la recherche de l’Arganier

***

 Nous partons dans le Sud-Ouest marocain,

seule région du monde où pousse naturellement cet arbre rare.

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Dernier rampart vert contre le désert,

l’Arganier (Argania spinosa), est une providence pour les populations berbères,

leurs dromadaires, et surtout leurs chèvres, 

qui pour déguster son feuillage et ses fruits,

grimpent dans un équilibre incertain, jusqu’au sommet des branches de cet arbre toujours vert.

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De son fruit, qui ressemble à une olive, on extrait une huile orangée très parfumée,

au goût de sésame et d’amande grillée.

Si elle ne supporte pas la cuisson, elle assaisonnera délicieusement vos salades,

et réveillera, d’un trait d’huile final, tous vos plats méditerranéens,

même une simple salade d’oranges.

Autre gourmandise, présente sur toutes les tables marocaines : l’amlou.

C’est un mélange d’amandes grillées écrasées, de miel et d’huile d’argan,

vendu aux touristes sous le nom de “Nutella berbère”.

C’est très, très sucré, c’est très, très gras …

Attention les kilos !

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L’huile d’argan est une huile rare.

Son prix élevé s’explique par l’incroyable quantité de fruits,

nécessaires pour obtenir un seul litre d’huile : 100kg de fruits et 10h de travail.

(à titre de comparaison : il faut 6 à 7 kg d’olives pour faire un litre d’huile)

***

Sa fabrication est un travail long et fastidieux,

uniquement manuel, réservé aux femmes.

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 Après une cueillette rendue difficile par les longues épines de l’arbre,

les fruits sont d’abord dépulpés, pour n’en garder que les noix.

Celles-ci sont ensuite cassées une à une, pour en extraire les amandes oléagineuses.

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Certaines femmes cassent, d’autres trient, c’est presque du travail à la chaîne.

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Une fois grillées, les amandes sont broyées dans une pierre spéciale.

il ne reste plus qu’à presser la pâte obtenue pour voir couler l’huile.

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Tout est rangé dans des paniers : pulpes, noix entières ou cassées, amandes …

car rien ne se perd.

La coquille du noyau servira de combustible, la pulpe nourrira le bétail,

la pâte restante sera utilisée dans la fabrication de savons.

Car cette huile a aussi des vertus cosmétiques :

les Marocaines s’en enduisent les cheveux et la peau,

et en font le même usage que les Tahitiennes avec le monoï.

***

Regroupées en coopérative, ces femmes récoltent, fabriquent et vendent cette huile vierge.

Continuer à vivre au pays, exploiter une richesse naturelle sans la détruire, 

est un des avantages de ce système.

Avec une partie des revenus, elles ont mis en place des cours d’alphabétisation.

Salaires et instruction, accordent aux femmes berbères,

une certaine indépendance,

et leur permettent de s’affranchir (un peu !) du poids des traditions.


C’est un bienfait supplémentaire de l’huile d’argan. 

***


Mars : ailleurs dans le Monde, Majorelle

Ce matin, nous partons visiter

le Jardin Majorelle.

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Jacques Majorelle, peintre français, amoureux du Maroc,

achète un jour une palmeraie, tout près de Marrakech.

Il se fait bâtir une maison :

en haut, son habitation,

en bas son atelier.

Tout le bâtiment est peint en bleu,

une nuance de bleu qu’il a inventée et que tout le monde appelle :

le bleu Majorelle.

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Amoureux des plantes, il va créer, autour de la maison,

un jardin botanique, où il va acclimater toutes les plantes exotiques qu’il ramène de ses voyages :

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Cactus,

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Palmiers,

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Cycas, mais aussi, bambous, nénuphars …

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le tout agrémenté de bassins, de pergolas, de fontaines,

et de grandes vasques toutes peintes, du jaune anis au bleu Majorelle,

en passant par toutes les nuances de bleu et de vert.

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 Quelques années après sa mort,

la propriété sera achetée par Yves Saint-Laurent et Pierre Berger,

qui en font un musée en l’honneur du peintre, ouvert au public.

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 Une journée très agréable, en jaune et bleu.

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Mars : ailleurs dans le Monde, Marrakech

 

10 jours à Marrakech et aux alentours

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Nous logeons à “la Villa Nomade”,

superbe riad restauré, qui appartient à “Voyageurs du Monde”.

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Patio verdoyant entouré de colonnes gravées,

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Vasque fontaine, piscine intérieure, petits déjeuners copieux,

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 et petits gâteaux pour le thé de 17 h,

ont rendu notre séjour plus qu’agréable.

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Aussitôt installés, nous partons faire un tour dans la Médina.

 

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La place Jemaa El Fna n’est pas encore animée,

seuls quelques marchands d’oranges et de fruits secs,

sont installés en permanence.

Il faut attendre la nuit pour voir cet impressionnant spectacle de rue :

musiciens, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure …

Ambiance exotique garantie.

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 Nous décidons d’aller dans le quartier des tanneurs.

Ruelles, zones de hangars délabrés, le début est difficile,

mais arrivés à 500 m, on se guide … à l’odeur !!!

Nous sommes accostés par toutes sortes de “guides”.

Et même si vous n’en avez pas besoin,

vous n’échapperez pas au pourboire …

Mais le spectacle est hallucinant !!!

***

Nous retournons au souk.

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Olives, épices, gâteaux sucrés, matériel de cuisine,

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souk des dinandiers “grouillant”de cadenas, de lanternes …

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splendides portes en bois sculptées,

qui ne dépareraient pas dans un intérieur comtemporain …

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tapis, babouches,

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vaisselle, bijoux, tissus, pompons …

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Bref ! C’est LE SOUK ! 

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Nous dînons dans un petit restaurant, qui surplombe la place Jemaa El Fna,

pour profiter du spectacle, loin des serpents et animaux en tous genres.

Vers 2 h du matin, nous nous décidons à rentrer à l’hôtel.

***

J-F se dirige facilement avec le soleil et les étoiles,

moi, je suis plus terre à terre, et je repère plutôt des indices sur le chemin :

fontaines, pancartes, tags …

Naples, New York, los Angeles, Istanbul, Athènes …

 nous ne sommes jamais perdus nulle part.

Mais, pour notre retour de la Médina à notre hôtel, nous avons eu un problème.

Les rues avaient changé : fenêtres et ateliers fermés,

pancartes rentrées pour la nuit, aucun nom de rues indiqué …

Il a suffit d’une zone de passages couverts, pour nous désorienter complètement.

Bref! Nous étions perdus.

Nous avons bien demandé notre chemin à des jeunes Marocains qui n’étaient pas encore couchés,

mais on nous a largement “baladés”, sans résultat.

Finalement, en retournant à la place et en refaisant le chemin avec attention,

nous sommes enfin arrivés à notre hôtel.

1h30mn pour faire 800 m : qui dit mieux !

Les autres soirs, nous prendrons un taxi,

qui, pour 1€, nous ramènera, sans risque et sans fatigue, à notre hôtel.

***

Mais Marrakech, ce n’est pas que le souk.

 

La Mosquée Koutoubia

 

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La Mosquée Koutoubia, dont le minaret domine un grand jardin,

n’est ouverte qu’aux musulmans.

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Le Musée de Marrakech

 

 

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Le Musée de Marrakech et son patio intérieur.

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Au rez-de-chaussée, sont exposés des objets du patrimoine marocain :

bijoux, cuivre martelé, vêtements, tapis,

alors qu’au premier étage, ont lieu toutes sortes d’expositions d’art contemporain.

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La Medersa Ben Youssef

 

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Ancienne école coranique,

ce qui frappe le plus, c’est la beauté de ses ornementations :

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bois sculpté des portes, mosaïques,

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piliers de marbre et façades ciselées.

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Le Palais El Badi

 

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Palais, aujourd’hui en ruines, entourant une immense plate-forme, (anciennement des jardins)

sur laquelle subsistent quelques orangers.

***

Les Tombeaux saadiens

 

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On pénètre dans la cour intérieure par une grille en fer forgé.

Ce mausolée abrite une soixantaine de tombeaux de la famille d’Al Mansour,

ancien sultan de Marrakech.

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Mosaïques finement travaillées,

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Bois, marbre, stuc, tous les murs et les plafonds sont ciselés,

et on reste longtemps en admiration devant ce beau travail d’artisanat.

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Les remparts de Marrakech

 

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La Médina de Marrakech est entourée de remparts :

 hauts murs ocres, percés de monumentales portes,

toutes squatées par des cigognes. 

 

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Demain matin, nous partons, hors remparts, visiter le Jardin Majorelle.

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Une curiosité de la nature

 

Ces photos ont été prises sur la plage de Fraser Island.

Ces petits dessins nous ont beaucoup intrigués,

car il y en avait partout sur le sable. 

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Jeux d’enfants, sculpture moderne d’un artiste en balade ?

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Ces petites billes parfaites de sable, rayonnant autour d’un trou,

sont, en réalité le travail de petits crabes de sable (Dotilla fenestrata),

pas plus grands qu’un centimètre, 

et vivant sur les plages du Pacifique et de l’Océan Indien.

Ce sont de véritables “nettoyeurs de plage”.

Ils ingèrent des petites quantités de sable pour trouver leur nourriture,

et rejettent le reste sous forme de petites boulettes,

en dessinant ces beaux tableaux de la nature.

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Je suis tombée par hasard sur cette vidéo,

qui montre mieux leur manège.

Si vous voulez la voir, cliquer sur

Crabes


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Février : ailleurs dans le monde

Un petit bout d’Australie

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Nous avons fait plusieurs voyages sur cette île continent.

On y trouve tous les milieux :

déserts et forêts humides,

barrière de corail et marécages,

villes animées et îles sauvages.

Ce mois-ci, j’ai choisi de vous amener, sur une île singulière,

classée au Patrimoine Mondial de L’Unesco,

où forêt primaire, palmiers et eucalyptus poussent sur un long banc de sable.

Bienvenue sur 

Fraser Island

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Située à quelques kilomètres de Brisbane,

l’île Fraser est la plus grande île de sable du monde.

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 Quand nous arrivons avec le bateau,

nous avons beaucoup de mal à distinguer l’hôtel.

Il est complètement caché dans la végétation.

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Tout en bois, voiles et verre,

il se fond complètement dans le paysage.

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Les chambres se faufilent entre les eucalyptus …

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… Et les points d’eau.

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 De notre terrasse, nous passons des heures à observer les oiseaux

qui fréquentent notre mare :

aigrettes, grands perroquets blancs qui chantent dans les arbres dès la tombée du jour,

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et des  pics blancs, bleus et vert pistache,

qui se régalent des petits insectes  cachés dans les fleurs de ce “Grass tree”.

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Aux abords de l’hôtel, des voiles couvrent les petits chemins de planches.

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Palmiers, lianes fleuries, Banksias, fougères …

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… Pandanus, cycas …

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… Et d’autres petites fleurs inconnues.

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Le lendemain, nous partons visiter l’île.

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A moins d’être le vainqueur du Paris/Dakar,

il est formellement déconseillé de partir seul en voiture …

car sur une île sableuse, les pistes sont … en sable.

Il est donc préférable de prendre une excursion de l’hôtel.

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Nous arrivons en bord de mer :

grandes dunes ocres, mer bleue …

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… mais ici pas de baignade :

grosses vagues, forts courants et requins très présents,

font que la mer n’est vraiment pas très hospitalière.

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L’épave du Maheno, bateau poussé sur la plage par les courants et de forts vents,

est aujourd’hui recouverte par la rouille et incrustée de coquillages.

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Nous repartons vers une zone de forêt sèche,

peuplée d’eucalyptus, de pandanus, de banksias, de palmiers…

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Le sol est un grand tapis de feuilles mortes, amélioré de champignons, 

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de graines, 

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et même de fourmis au ventre doré, belles mais piquantes.

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Nous reprenons notre piste sableuse, de plus en plus étroite,

pour arriver dans la forêt humide.

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Tout change :

petit ruisseau, immenses Karris (espèce d’Eucalyptus), Araucarias, Agathis,

grandes fougères et figuiers étrangleurs, 

poussent dans le sable .

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Il fait très chaud, 35°C à l’ombre des arbres,

mais nous ferons une longue et agréable marche pour traverser cette forêt.

Aussi, quand nous découvrons le Lac MacKensie,

tout le groupe n’a qu’une seule idée : se baigner.

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Sable blanc, eau bleue transparente, 

et pantalons et T-shirts sont vite sur la plage.

Tout le monde se jette à l’eau …

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Pas pour longtemps : l’eau est glaciale !!!

Bien sûr le groupe d’Australiens et le couple d’Anglais,

vont continuer à papoter dans l’eau …

Mais nous, les Méditerranéens (Italiens et Français),

nous retournons vite nous sécher sur le sable .

Malgré ce bain froid, c’était une belle journée.

***

 

Une belle histoire australienne

Il était une fois …

Cela se passe en Australie, en 1994, dans le Parc national de Wollemi,

à 150 Km au Nord-Ouest de Sydney.

Un ranger (David Noble), ayant des talents d’alpiniste,

fait son inspection habituelle dans le parc.

Au fond d’une étroite vallée,

il aperçoit une très grande “fougère arborescente” qui lui est inconnue.

Intrigué, (et c’est là que ses talents d’alpiniste vont lui servir) 

il descend dans une gorge très étroite encore inexplorée.

Arrivé au pied de la “fougère”,

et constatant qu’il y en avait une bonne trentaine,

il récupère quelques échantillons de feuillage,

de nombreux petits plants qui poussent aux alentours.

et amène tout cela aux responsables du parc.

***

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– Une grande fougère arborescente de 40 m de haut,

– Des feuilles vert foncé,

– Une écorce qui ressemble à du chocolat liquide en train de bouillir,

– Des petits plants qui se sont ressemés tous seuls …

Sa description n’évoque rien de connu aux responsables du parc,

ni aux botanistes du Jardin Botanique de Sydney,

appelés à la rescousse.

***

Une expédition est donc lancée …

***

 

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Sur place, il faut se rendre à l’évidence,

c’est une espèce nouvelle.

Ils vont d’abord, l’appeler “Wollemi Pine” : Pin de Wollemi, du nom du parc d’origine.

Il faudra des tests ADN, pour trouver l’appartenance du Pin de Wollemi

à la famille des Araucariacées, qui comprend déjà les genres :Araucaria et Agathis.

Ils créent un nouveau genre Wollemia.

Il sera rebaptisé Wollemia nobilis (de Noble le nom de son ranger découvreur).

  

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Photos prises au Musée de Brisbane :

– en haut : fossile d’Araucaria datant du Crétacé (95 millions d’années)

– en bas : feuilles séchées de Wollemia nobilis

***

Reste à protéger cette espèce nouvelle !

***

La grande peur des botanistes australiens,

est de perdre l’espèce de façon naturelle : incendies, maladies …

Mais ils craignent aussi les collectionneurs peu scrupuleux,

ainsi que des spéculateurs qui s’empareraient de graines pour les revendre à prix d’or.

***

Plusieurs mesures radicales vont être prises :

1- L’espèce est protégée par la loi en 1995,

2- Le parc Wollemi est fermé aux promeneurs,

3- Les chercheurs qui travaillent sur le site sont soumis à des mesures sanitaires strictes : (chaussures trempées dans le désinfectant, outils stérilisés …)

4- Le lieu exact de la découverte est tenu secret,

5- Pour contenter les curieux,

quelques spécimens sont plantés dans le Jardin Botanique de Sydney,

6- Une grande campagne de multiplication est lancée : boutures, semis …

7- Enfin, en 2006, un Pin de Wollemi est offert aux plus beaux Jardins Botaniques du Monde.

Tout cela pour :

– prévenir la perte de la population naturelle

– arrêter toute spéculation,

– augmenter les chances de préservation de l’espèce.

***

En France, vous pouvez voir un Pin de Wollemi au :

– Jardin des Plantes de Paris,

– Musée du quai Branly,

– Parc de la Tête d’Or à Lyon,

– Parc Phœnix de Nice,

et aussi à Lille, Bordeaux, Nancy, Angers, Monaco …

Malgré cela, cela reste l’une des espèces d’arbres, les plus rares du monde.

***

Balade au Jardin Botanique de Sydney

***

C’est sous une pluie tenace (il fallait vraiment être motivés…)

que nous sommes partis à la recherche du Pin de Wollemi,

dans ce magnifique jardin.

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Tous les moyens sont bons pour avoir une photo de ce jeune exemplaire.

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En période de repos, une calotte cireuse d’un blanc rosé protège la pointe.

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Si les feuilles matures sont vert foncé, les nouvelles pousses sont vert tendre.

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Plus loin, un exemplaire planté en 1995. 

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Dans le coin “pépinière”, des petits pins, en container,

prêts à être expédiés.

***

 

Janvier : ailleurs dans le monde, les îles de Nouvelle Calédonie

Nous partons pour l’aéroport local,

d’où partent les petits avions d’Aircalin, vers les îles.

Les mamas kanaques se font belles pour faire le voyage.

Elles portent toutes “la Robe Mission”, vêtement féminin, porté dans toute l’Océanie.

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Quand les missionnaires ont débarqué en Nouvelle Calédonie,

ils ont été très choqués par le costume local de l’époque.

Les femmes étaient vêtues d’un simple pagne.

C’est eux qui ont imposé le port d’une robe,

sans décolleté, longue et très ample, pour cacher le plus possible les formes des femmes.

Elle porte aujoud’hui le nom de “Robe Mission”.

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On aurait pu penser, qu’après le départ des missionnaires, cette robe aurait disparu.

Mais non, les femmes les ont améliorées, incrustées de dentelles,

et taillées dans des tissus de couleurs très bariolées.

Elles la portent à longueur de journée, même pour jouer au cricket,

sport qu’elles pratiquent tous les week-end, lors de matchs très disputés. 

***

Première île :

Ouvéa

Tristement célèbre pour les évènements de 1988,

c’est une très belle île, bordée par un lagon.

 

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 Après 3 jours de plage intensive, nous partons vers

l’île des Pins.

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En réalité, il n’y a aucun pin sur l’île :

c’est James Cook, qui, le premier la découvre en 1774.

Passant au large, sans pouvoir accoster,

il est frappé par le nombre et la hauteur des arbres, qu’il pense être des pins.

Il la baptise : île des Pins

Se sont en réalité des araucarias (Araucaria columnaris)

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Nous sommes dans un très bel hôtel, très bien situé,

dans la forêt, d’un côté bordé par une rivière, et de l’autre par le lagon.

Un lieu magique !

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Nous avons souvent la visite, d’oiseaux de mer,

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 ou de tortues qui viennent pondre la nuit contre notre bungalow.

***

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Il suffit de longer la plage, pendant quelques mètres,

pour arriver à la “Rivière de Sable”.

Ici, une vue de la “Rivière de Sable” à marée basse

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Au bout, on arrive à la “Piscine Naturelle d’Oro”:

bassin naturel, taillé dans le corail, entouré de rochers.

Eau chaude, transparente, des milliers de petits poissons …

On peut plonger des heures.

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Enfin … jusqu’à la marée haute !

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A la marée haute, la Rivière de Sable est envahie par l’océan,

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Au début, on peut la remonter les pieds dans l’eau,

mais au fur et à mesure que la mer monte, c’est de plus en plus difficile,

il faut alors passer par la forêt…

ce qui, en tongs et en maillot, n’est pas très pratique.

***

Le tour de l’île en 4X4

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On est frappé par le nombre de palissades de totems,

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 par les points de vue sur le lagon,

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par toutes les plages de sable blanc de l’île,

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et par le nombre d’arbres immenses.

***

Mais l’île des Pins, n’a pas toujours été un lieu idyllique …

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Vestiges du bagne,

où étaient déportés les Communards de Paris.

Ce jour-là, nous rencontrons un métropolitain qui recherche la tombe de son ancêtre :

moment d’émotion …

***

La balade en pirogue :

de la baie d’Upi à la baie d’Oro

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Nous partons sur une pirogue traditionnelle, à voile et à balancier.

Seules, les voiles sont modernes, en tissu  et non en palmes tressées.

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Eau transparente, parsemée d’îlots de corail, grand silence …

le rêve !

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Pour le retour, nous choisissons de rentrer, à pied, par la forêt :

farés de pêcheurs, palmiers, immenses ficus, passiflores et lantanas …

belle promenade.

***

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Que dire de plus ?

Qu’on y mange très bien :

que ce soit des langoustes grillées sur la plage par un pêcheur,

ou au restaurant de l’hôtel, comme ce “Petit Bénitier pour deux”,

rempli de sorbets de fruits cueillis dans le jardin.

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Autre spécialité de l’île :

ces escargots (les bulimes), en forme d’oreille, endémiques de l’île,

se dégustent en persillade … Un régal !

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C’est la fin du voyage,

la Nouvelle Calédonie, c’est fini !!!

***

Pour terminer, un peu d’humour kanak …

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***

Janvier : ailleurs dans le monde, la Grande Terre (suite)

Hier, je vous ai laissés, au nord de la Grande Terre, côté Ouest.

Nous sommes allés au bout du bout, jusqu’à la pointe, par des pistes, par des chemins,

en voiture et à pied.

Seuls au monde !!!

***

Quand on a un mari fana de géologie, et qu’on connaît une vieille mine abandonnée,

on fait tout pour aller y jeter un œil …

La recherche de la clef, chez un vieux Kanak, dans un vieux village,

nous a occupés un moment …

Puis est venu le moment de trouver la piste …

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Enfin, l’exploration peut commencer.

Voyage,Nouvelle Calédonie

A la mine Pilou, le cuivre coule de la montagne,

quant au reste, grenats, argent, il se ramasse au bord du chemin.

Voyage,Nouvelle Calédonie

Nous repartons avec quelques beaux cailloux …

Les valises sont déjà trop lourdes …

Voyage,Nouvelle Calédonie

Après avoir rendu la clef, nous reprenons les pistes pour rejoindre le col d’Amos.

Nous quittons le côté aride et minier, et tout de suite après le col,

nous plongeons dans une forêt luxuriante et humide.

Voyage,Nouvelle CalédonieVoyage,Nouvelle Calédonie

(Barringtonia neo-caledonica)

Voyage,Nouvelle Calédonie

Certainement une Eugenia, mais laquelle ?

Voyage,Nouvelle Calédonie

Tout est beau.

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Après cette route magnifique, nous arrivons sur la côte Est.

On dit que sur la côte Est “on fait du 1000 bonjours à l’heure”.

Et c’est bien vrai ! ce n’est que bonheur et sourires.

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Tout le long de la route, on trouve des petits étalages,

avec des objets que les Kanaks sculptent dans  la Pierre à Savon.

Il y a rarement quelqu’un.

Sur la table, il y a une boîte à sous :

vous choisissez votre objet,

vous mettez votre billet dans la boîte,

vous vous rendez la monnaie et vous pouvez partir … 

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Nous arrivons au passage du bac, (le dernier du pays),

ce qui amuse beaucoup les enfants.

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Après la remontée de l’autre côté du fleuve, la vue sur la côte Est est spectaculaire.

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 Nous arrivons aux roches noires et déchiquetées de Lindéralique.

Ce rocher s’appelle “la poule pondeuse”.

***

C’est dans cette zone, qu’il reste le plus de villages traditionnels.

Chaque tribu a son totem et chaque “Grande Case” a sa flèche faîtière.

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Nous repartons sur la côte Ouest, en traversant des forêts et des rivières,

pour rejoindre Nouméa où nous ferons quelques jours de pause.

***

 

 

Janvier : ailleurs dans le monde, la Grande Terre

Nous nous sommes quittés à Nouméa,

nous louons une voiture, et nous partons vers le Nord.

D’abord nous irons vers l’Est, pour prendre “la route à horaires”.

 

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Nous contournons une immense mine à ciel ouvert de nickel :

Décapage, extraction, lavage, boue, érosion …

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Après le village de Thio et jusqu’à Canala, il faut prendre “la route à horaires”.

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C’est une voie unique : les voitures doivent rentrer et sortir dans leur sens à certains horaires.

Quand on arrive au panneau, on attend notre heure.

Il n’y a pas de radar, pas de feux rouges, pas de gendarme,

et pourtant, tout le monde respecte ce système.

50 mn pour faire 30 Km, cela paraît largement suffisant,

mais …

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… la route est en réalité une piste en terre ocre rouge glissante,

qui se faufile entre montagne et précipice, il y a des passages à gué,

et c’est sans compter les nombreux “arrêts photos”,

car le paysage est époustouflant, et la flore …

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Grevillea, Cunoniacées, Xanthostemom,

toutes les plantes caractéristiques du maquis minier calédonien sont là.

Et si les fleurs sont belles, les feuillages changeants (verts, ocres, rouges, jaunes),

sont aussi spectaculaires.

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Nous repartons vers l’Ouest, en empruntant “la Route du Col d’Amieu” :

forêts, cascades, points de vue, plantations de café,

et le village du Petit-Couli, où il existe encore une grande case traditionnelle,

entourée de pins colonnaires.

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Cette case sert encore aux réunions de la tribu.

Bien qu’il n’y ait aucune barrière, il faut demander l’autorisation au grand chef,

pour rentrer et photographier.

On nous avait prévenus, “Il faut faire la coutume”.

Ce n’est ni un paiement, ni un pourboire, 

mais plutôt une gentillesse, une politesse …

Il faut offrir un petit présent.

Certains guides de voyage conseillent de donner des cigarettes,

de l’alcool et des bonbons pour les enfants …

Comme nous ne sommes pas venus pour intoxiquer la population,

nous avions amené des souvenirs de notre région :

t-shirts, cartes postales, pin’s …

Les jeunes ont adoré !!!

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Nous arrivons sur la côte Ouest, ici à la Baie des Tortues,

très belle plage, bordée de pins colonnaires.

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Elle communique, à marée basse, avec “la Roche Percée”,

et le rocher qu’on appelle “le Bonhomme”.

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Derrière ce rocher, 17 Km de plage de sable blanc : la plage de Poé.

La plage est belle, mais la mer est froide.

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A partir de Bourail, nous sommes dans ce qu’on appelle “la Brousse”

 Forêts sèches, savanes à Niaouli,

élevages extensifs de bétail, organisation de grands rodéos,

c’est le Far-West calédonien …

toujours dominé par des mines de nickel.

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Nous avons désespérément cherché les geckos de cette forêt sèche,

sans résultat.

Ces geckos sont tous endémiques de Nouvelle Calédonie, dont l’espèce la plus grande du monde,

avec ses 35 cm de long.

Leur habitat est menacé par l’urbanisation, les recherches minières …

Ce qui a conduit le WWF à lancer une opération de protection de cette forêt sèche.

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Après la plage, une zone de mangrove, et le cœur le plus célèbre du monde :

(mais il faut vraiment monter en haut de la montagne pour le voir)

le Cœur de Voh, immortalisé par Yann Arthus-Bertrand,

dans son livre “la Terre vue du ciel”,

et choisi par la poste française, pour son bloc de timbres “J’aime la Terre”.

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