L’herbe aux pinceaux

 Si vous vous promenez en ce moment en garrigue, vous verrez un petit arbrisseau couvert de toupets blancs.

La Stéhéline douteuse (Staehelina dubia)

 

 DSC03826.JPG

Staehelina-dubia-1.jpg

DSC03824.JPG

– C’est un petit arbrisseau de 25 à 30 à cm de haut.

– Ses feuilles persistantes, l’hiver, sont de couleur vert gris sur le dessus et grises duveteuses  en dessous. 

Staehelina dubia 7.JPG

– La plante fleurit en Mai/Juin.

– Ses fleurs, de couleur rose pourpre, sortent d’un capitule très allongé, formé d’écailles grises cerclées de pourpre foncé.

Staehelina-dubia-8.jpg

 Staehelina dubia 5.JPG

– En Juillet, la fleur sèche, produisant des graines surmontées d’aigrettes de 2 à 3 cm de long,

ce qui lui a donné le nom courant d'”Herbe aux pinceaux”. 

 DSC07515.JPG

 

La Staehelina dubia est une plante méditerranéenne, que l’on trouve partout en garrigue sur les terrains secs.

Si elle est commune chez nous, elle l’est moins dans d’autres régions.

Elle bénéficie de plusieurs protections régionales : Poitou-Charentes et Limousin .

 

 

 

la scille d’automne

Décidément, on se croirait en fin d’été  !

La Scille d’automne (Scilla autumnalis)

sort de terre, les autres années, après le premier orage de la fin Août.

Cette année elles sont déjà là.

Scilla autumnalis 2.JPG

 DSC07497.JPG

– Un gros bulbe pour une petite fleur, au bout d’une tige grêle de 15 à 20 cm.

– Les fleurs sont mauve lilas, en grappe courte puis allongée.

– Pas de feuilles pour le moment, elles sortiront plus tard.

– Elle pousse sur les pelouses sèches autour de Lédenon.

Si elle est commune chez nous, elle est absente ou rare dans d’autres régions.

Elle bénéficie de plusieurs protections régionales : Centre et Limousin.

 

 

Le premier champignon

 

Amanite engainée ( Amanita vaginata)

D’habitude, ce champignon sort en Septembre, mais cette année, avec ce mois de Juillet maussade, on le trouve déjà en garrigue.

DSC07418.JPG

Cela commence par des petits monticules sur la terre.

 

DSC07420.JPG

Puis, on aperçoit une boule entièrement blanche.

A ce stade, il est impossible à déterminer.

DSC07421.JPG

DSC07423.JPG

Le chapeau qui était blanc pur, commence à devenir gris pâle.

 

DSC07425.JPG

En grandissant, le chapeau prend la forme d’une cloche.

Sa marge est striée et cannelée ; c’est la marque des lamelles qui apparaît.

C’est une caractéristique de ce champignon.

 

Amanita-vaginata-6.jpg

 

DSC07424.JPG

Le chapeau s’étale.

Il ya plusieurs couleurs pour le chapeau, mais, en garrigue, sur terrain calcaire, nous avons la variété grise. 

 

DSC07427.JPG

DSC07428.JPG

Les lamelles sont blanches.

Le pied est long et mince, blanc, creux et mou.

Il ne comporte pas d’anneau.

DSC07430.JPG

Il est légèrement renflé au bout, dans une volve peu apparente.

 

Amanita-vaginata-3.jpg

 

 L’amanite vaginée est comestible.

 

Mais les risques de la confondre avec d’autres amanites mortelles,

sont tels,

que je vous déconseille absolument de faire des essais,

qui pourraient être définitifs…

 

 

A bientôt … Enfin, j’espère !!! 

 

l’origan des garrigues

 

Origan sauvage (Origanum vulgare)

 

Origanum-vulgare-1.jpg

– Appelé aussi “Marjolaine vivace”, l’origan est une plante herbacée, de la famille des Lamiacées.

– Au printemps, les feuilles apparaissent en formant de grosses touffes.

 DSC03763.JPG

– La floraison a lieu en Juin/Juillet.

 DSC03758.JPG

 Les fleurs rose pourpre, au bout de longues tiges rougeâtres, velues, de 30 à 50 cm, sont regroupées en petit épi.

DSC03782.JPG

Origanum-vulgare-4.jpg

On peut multiplier l’origan, au printemps, en éclatant les touffes.

La plante aime les sols calcaires et chauds à l’abri du vent, c’est pourquoi vous la trouverez à Lédenon sur les talus “plein sud”.

On l’utilise pour parfumer les sauces tomates, les pâtes, la pizza, avec le basilic et le thym.

 ___________________

 

 L’origan sauvage est utilisé depuis l’Antiquité, en cuisine, bien sûr, mais surtout pour ses vertus médicinales.

Les Grecs utilisaient des cataplasmes de feuilles pour calmer les douleurs musculaires, les plaies et les morsures.

Les Romains  buvaient des infusions d’origan, après un repas trop copieux.

Ils lui attribuaient aussi des vertus aphrodisiaques et se délectaient de son miel.

Les Indiens le considéraient comme une plante sacrée.

 Les Egyptiens s’en servaient pour embaumer leurs morts .

Plus près de nous, en France, on en portait tout le temps sur soi, pour se protéger de la peste.

 

De nos jours, si ses vertus médicinales sont reconnues, on utilise surtout son huile essentielle en phytothérapie.

Mais seul un médecin peut vous conseiller, car toutes les plantes médicinales peuvent avoir des effets indésirables.

 _________________

 

 

 

Le pavot cornu

Pavot cornu ( Glaucium flavum)

Glaucium, pour le vert glauque des feuilles,

flavum, pour le jaune or des fleurs .

Le pavot cornu, comme notre coquelicot commun fait partie de la famille des Papavéracées.

 Glaucium flavum  2.JPG

Glaucium flavum  3.JPG

Ses feuilles sont entièrement hérissées de poils ,

Glaucium-flavum--5.jpg

Glaucium-flavum--4.jpg

ainsi que les boutons floraux.

DSC05315.JPG

La floraison de lieu de Juin à Septembre.

La plante peut mesurer jusqu’à 80 cm de haut.

DSC05316.JPG

DSC05318.JPG

Les grandes fleurs simples (6 à 8 cm de diamètre), à 4 pétales sont éphémères,

mais se renouvellent sans cesse.

DSC05319.JPG

Glaucium-flavum-11.jpg

Le fruit, étroit et long jusqu’à 25cm, contient de nombreuses petites graines brun foncé.

 Sa forme arquée est très décorative..

A maturité, il se partage en deux parties recourbées, donnant l’impression d’un fruit à cornes, d’où son nom de “pavot cornu”.

 Les graines libérées vont produire de nouvelles plantes.

 

___________________ 

C’est une plante herbacée, bisannuelle, que l’on trouve aussi bien sur le sable du bord de mer, qu’en garrigue, sur les talus ou en bordure de champs cultivés.

Elle s’adapte très bien dans un jardin, où son feuillage gris bleu, persiste même en hiver.

Seul inconvénient, il contient un latex jaune orangé toxique, utilisé dans certains pays pour soigner les verrues.

________________

 

La Magicienne dentelée

 La Magicienne dentelée ( Saga pedo)

Appelée aussi “Langouste de Provence”, cette sauterelle atteint facilement les 17 cm de long.

dans la journée, elle reste cachée dans les buissons .

Elle préfère sortir la nuit, où elle se régale d’autres insectes : sauterelles , criquets…

Cette carnassière est capable de tout broyer.

C’est une espèce rare :

Elle bénéficie d’une protection française, européenne et internationale par la Convention de Berne.  

 D’où l’enquête qui suit

 

Capture-d’écran-2011-07-19-à-11.05.jpg

Capture-d’écran-2011-07-19-à-11.05.jpg

Capture d’écran 2011-07-19 à 09.49.19.png

Capture d’écran 2011-07-19 à 09.49.31.png

Pourquoi “Magicienne”?

– D’abord, pour son attitude défensive, quand elle se sent menacée.

Elle se dresse sur ses pattes arrière, et en signe d’intimidation, agite ses pattes avant, comme les sorcières quand “elles jettent un sort” (Abracadabra !!!)

– Magicienne encore, par sa façon de se reproduire :

elle fait des bébés toute seule, sans mâle .

Elle pond des œufs, qui donneront de nouveaux insectes sans fécondation.

D’ailleurs, dans la nature, on ne trouve que des femelles .

_______________

  

C’est maintenant, en Juillet/Août qu’on la trouve dans les garrigues .

 Si vous la voyez, prenez une photo, signalez votre découverte, sur internet :

saga@onem-france.org

www.saga.onem-france.org 

en précisant la date, l’heure, le village, le lieu-dit ou le quartier.

__________________

  

Nous sommes sûrs  qu’il y en a en Garrigues Basses.

1 – Voici les  restes que nous trouvons régulièrement devant la maison.

Malheureusement, nos chats ont mangé l’abdomen …

 DSC08758.JPG

DSC08761.JPG

 DSC08765.JPG

2 – Au cours d’une “leçon de choses”, donnée à mon petit fils, nous voulions connaître la nourriture des petits faucons crécerelles, qui stationnent toujours sur nos fils électriques .

Nous avons donc ramassé et disséqué leurs pelotes de réjection.

(rejet par le bec de la nourriture non digérée : poils, os…)

Surprise ! A côté des petits os d’oiseaux et de petits mammifères (musaraignes, souris),

on a aussi trouvé des mandibules de Saga pedo…

Saga pedo_DSC09717.JPG

DSC09731_Saga pedo_.JPG

DSC09729Saga pedo_.JPG

… Ainsi que des œufs non digérés.

Mais nous cherchons toujours un animal vivant…

A suivre !

 

 

La cardère des villes et la cardère des champs

Il y a trois jours, je vous ai parlé de la cardère sauvage.

Si vous cherchez son nom latin dans les vieilles flores comme celle de l’abbé Coste ou de Gaston Bonnier, vous la trouverez sous le nom de :

“Dipsacus sylvestris” (Cardère sauvage)

Or aujourd’hui, dans les guides récents, elle apparaît sous le nom de :

“Dipsacus fullosum” (Cardère à foulons),

une erreur du botaniste suédois Linné à qui l’on doit pourtant la première classification des plantes, et qui a confondu deux plantes de la même famille.

Car il existe bien une cardère à foulons, baptisée “Dipsacus fullosum” par un autre botaniste : Miller.

Aujourd’hui, il est admis que

la cardère sauvage s’appelle “Dipsacus fullosum L” (L pour Linné)

et la cardère à foulons, se nomme “Dipsacus sativus L” 

après s’être appelée “Dipsacus fullosum Mill” (Mill pour Miller),

 ______________

Mais qu’est ce que les foulons ?

______________

Foulons : machines qui servaient à carder la laine .

 

 Avant l’arrivée des machines industrielles, avant les brosses métalliques, les drapiers se servaient des têtes de cardères pour peigner la laine : pas de la cardère sauvage que nous connaissons, mais d’une autre cardère (Dipsacus sativus, dont l’origine est incertaine), que l’on cultivait à grande échelle dans notre région (Beaucaire, Tarascon, Saint Rémy de Provence..).

 Là où il y avait des drapiers, il y avait des cultures de cardère.

Sa culture rapportait plus que la culture du blé.

      Capture d’écran 2011-07-18 à 15.42.33.png 

Les têtes séchées étaient fixées sur un manche en bois et servaient de brosse naturelle.  

Peigne bourrique, Chardon de loup, Cardère à foulons, étaient ses noms populaires.        

Mais au XIXème siècle, le progrès mit fin à cette pratique. 

__________________

Quelles sont les différences entre les deux cardères ?

  

Capture d’écran 2011-07-18 à 11.16.37.png

La cardère cultivée (appelée aussi la cardère des villes)

est plus grande (+de 2m), moins épineuse .

 

Capture d’écran 2011-07-18 à 11.13.05.png

Sa floraison est blanche.

Capture d’écran 2011-07-18 à 12.47.28.png

Mais surtout, la cardère cultivée a des épines recourbées et souples, alors que la cardère sauvage a des aiguillons raides, droits et acérés pouvant “blesser” la laine…

 

Ce qui explique que la “cardère des champs” n’ ait jamais servi pour carder la laine,

la préférence étant toujours allée à la “cardère des villes”, cultivée uniquement pour cette utilisation. 

 

 

 

Alerte aux papillons du palmier

Bonjour 
 
Message de la plus haute importance !!!   
 
Les papillons des palmiers (Paysandisia archon) sont à Bezouce ; nous avons pu en attraper un exemplaire, bien vivant, ce matin.  

Capture d’écran 2011-07-18 à 17.40.26.png

Apparemment d’autres ont pu être vus et attrapés dans le voisinage. Donc sérieux problèmes à venir pour les palmiers de la commune…
 
Cordialement
 
Message de P.O.
 
PS : Alerte reprise sur les blogs Midi Libre de Bezouce et de Lédenon, afin d’en avertir les amateurs de palmiers.
 

La cardère sauvage

La cardère sauvage

EPSON00112.jpg

On l’appelle souvent “chardon”, mais ce n’en est pas un .

Les vrais chardons appartiennent à la famille des composées (comme les pissenlits, pâquerettes, leuzée à cône…).

La cardère appartient à la famille des dipsacacées . 

C’est une plante sauvage, originaire du bassin méditerranéen, qui peut mesurer jusqu’à 2 m.

DSC009271.jpg

DSC009291.jpg

Toute la plante est couverte d’aiguillons : la tige, les feuilles, le capitule floral.

 DSC009301.jpg

Remarquez les aiguillons sur les bractées qui protègent les fleurs…

 DSC071771.jpg

… ainsi que ceux de la nervure dorsale des feuilles.

DSC022671.jpg

Les feuilles sont coriaces, lancéolées, opposées et soudées à leur base, créant ainsi un petit réservoir recueillant l’eau de pluie, ce qui attire oiseaux et insectes.

 Cette particularité a donné le nom à sa famille botanique :

Dipsacacées vient du grec “dipsaô” qui veut dire “guérir la soif” .

Elle lui aussi donné des noms populaires comme : “Cabaret des oiseaux”ou “Lavoir de Vénus”

EPSON0012.jpg

La floraison est particulière.

Les fleurs apparaissent d’abord au centre, formant ainsi une couronne mauve pâle.

DSC009331.jpg

Elles fleurissent ensuite, de chaque côté, vers le haut et vers le bas en même temps, formant ainsi deux couronnes parallèles, et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes se soient épanouies.

DSC016331.jpg

Chaque espace du capitule floral donne naissance à une fleur.

DSC016311.jpg

DSC016351.jpg

DSC071571.jpg

DSC016381.jpg

Quand toutes les fleurs sont fanées, il reste le capitule floral, qui séché, sert souvent à faire des bouquets secs.

DSC071731.jpg

Si on coupe un capitule fané, on peut voir, dans chaque espace occupé avant par les fleurs, les graines en formation.

Celles-ci font le bonheur des oiseaux comme les chardonnerets.

La cardère sauvage pousse au bord des chemins, dans les fossés ou les terrains vagues.

 ___________________

 On dit souvent, qu’elle servait à carder la laine, mais ….

 C’est une autre histoire que je vous raconterai une autre fois …

 

 

A bientôt !