Ailleurs… en France

 

Nous sommes toujours à Figeac.

Aujourd’hui, nous visitons le Musée Champollion. 

 ***

A l’opposé du Musée Soulages de Rodez,

créé hors du Vieux-Rodez, à l’architecture ultramoderne,

le Musée Champollion est situé dans les vieilles rues de Figeac.

La ville de Figeac a d’abord acheté la maison natale de Champollion,

et l’a transformée en musée en 1986,

avec l’idée de l’agrandir un jour.

Plus tard, elle achète la maison voisine,

et, après travaux, et enrichissement des collections,

ouvre le nouveau musée en 2007.

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Avant/Après,

ou comment intégrer un musée contemporain dans un quartier sauvegardé.

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De la vieille maison, il ne reste que les murs extérieurs.

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Derrière, s’élève une haute façade en verre et cuivre,

percée de multiples caractères d’écriture du monde entier,

laissant entrer une lumière tamisée sur les collections.

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Les vitrages vus de l’extérieur,

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et de l’intérieur … 

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 Pour chaque étage les signes ou les lettres sont différents.

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Des portes permettent d’accéder à une petite terrasse,

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d’où la vue sur la ville est splendide.

***

Le Musée Champollion

ou les Écritures du Monde

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La première salle est consacrée au travail de Champollion :

des milliers de notes, de croquis,

qui nous expliquent ses tâtonnements, ses difficultés, ses intuitions géniales …

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Voici son travail sur la “Pierre de Rosette” 

Sous chaque ligne en hiéroglyphes,

il a écrit la traduction en démotique (langue qu’il avait apprise),

l’égyptien démotique étant une simplification des hiéroglyphes. 

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Il confirme, que les hiéroglyphes inscrits dans des cartouches,

sont tous des noms propres.

(Un cartouche est un symbole hiéroglyphique, de forme allongée

où est inscrit le nom d’un pharaon)

Grâce au texte en démotique et au texte grec,

Champollion arrive à lire des noms de pharaons :

c’est le début du déchiffrement des hiéroglyphes.

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Au niveau 2, nous partons à la découverte des premières écritures …

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les premiers pictogrammes sumériens,

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les glyphes Mayas,

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des tablettes d’argile en écriture cunéiforme …

dessinée avec des clous (cuneus en latin),

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une copie (l’original est exposé au Musée du Louvre) de la stèle

du code de Hammurabi.

Daté d’environ 1750 av.J.-C, c’est le code de lois,

le plus complet de Mésopotamie.

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Avec ce petit passage de la traduction,

vous constatez que tout était prévu !!!

***

Des dizaines d’alphabets différents vont naître, 

du proche-Orient à la Méditerranée,

écrits ou gravés sur un nombre incalculable de surfaces :

poteries, stèles, papyrus, parchemins, bois …

Les outils aussi sont nombreux :

clous, stylets, burins, plumes, pinceaux …

Quatre écritures d’aujourd’hui en dérivent directement :

l’hébreu, l’arabe, le grec et le latin.

Un échantillonnage est présenté au niveau 3.

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un superbe manuscrit persan,

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des rouleaux de calligraphies chinoises,

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une stèle sud-arabique,

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d’autres en latin,

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ou en grec.

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 Enfin, l’écriture cursive que nous connaissons aujourd’hui.

Le dernier niveau est consacré à nos moyens modernes d’écriture :

l’imprimerie, l’ordinateur…

et l’usage que les hommes en ont fait :

communiquer ? se documenter ? s’exprimer ? créer ?

légiférer ? protester ? accuser ? se défendre ? signer ?

De nombreux documents sont exposés.

 ***

Si vous passez par Figeac, allez visiter le Musée Champollion .

C’est un véritable tour du Monde des Civilisations !

***

 

 

 

Ailleurs … en France (suite)

 

Mais qui était donc Champollion ?

***

Jean-François Champollion est né à Figeac en 1790.

Il apprend seul à lire à l’âge de 5 ans,

puis, son frère aîné dirige son éducation.

Tout jeune, il se passionne pour les langues étrangères :

latin, grec ancien, hébreu, arabe, persan, copte, chaldéen, syriaque, turc  …

En 1799, des membres de l’expédition d’Egypte,

découvrent “la Pierre de Rosette”.

 

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(Photo internet)

Cette pierre intrigue, mais personne n’arrive à déchiffrer ses textes,

dont une partie en hiéroglyphes égyptiens.

A 18 ans, il obtient une copie de “la Pierre de Rosette”,

et entreprend de la déchiffrer :

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Trois textes,

en trois écritures différentes :

Hiéroglyphes

Démotique (égyptien ancien),

Grec

***

Grâce à ses connaissances en langues,

il comprend assez vite, que les deux dernières écritures,

représentent le même texte.

Il suppose alors que le texte en hiéroglyphes est le même que les deux autres.

***

Il n’est pas le seul à chercher …

plusieurs égyptologues publient des traductions plus ou moins fantasques …

Bref, c’est l’effervescence, car personne ne trouve.

***

Champollion s’entête,

il lit et traduit des papyrus anciens,

mais ce n’est qu’en 1821 (il a 31 ans),

qu’il déchiffre les premiers hiéroglyphes.

il lui faudra encore deux ans pour publier son

“Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens”

***

Il est le premier à avoir déchiffré les hiéroglyphes.

Dans sa courte vie, il occupa successivement les postes de :

– Professeur adjoint d’Histoire à l’Université de Grenoble, (il a 18 ans)

– Professeur d’hébreu au Collège de France,

– Conservateur du Musée égyptien du Louvre

Il meurt à Paris en 1832

***

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En 1972, la Poste lui rend hommage en éditant ce timbre

***

Sa maison natale à Figeac est occupée, aujourd’hui, par :

Le Musée Champollion

ou

“Les Écritures du Monde”

***

Juillet : ailleurs dans le monde … en France !!!

 

Nous avons quitté Millau et son viaduc,

et nous arrivons à Rodez

*** 

Nous irons d’abord, nous promener dans le “Vieux-Rodez”. 

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D’abord la cathédrale, énorme, imposante, et son clocher très travaillé.

mêlant différents styles architecturaux, gothique, renaissance, baroque,

toute en grès rose.

 

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Tous les toits sont ornés de gargouilles, toutes, assez inquiétantes …

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L’intérieur est tout aussi imposant.

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Les vitraux anciens côtoient des vitraux ultra-modernes.

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Derrière la cathédrale, on s’enfonce dans les ruelles piétonnes du Vieux-Rodez,

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petits cafés tranquilles, commerces de produits locaux,

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vestiges de la ville forteresse …

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des passages, des petites cours,

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de vieilles portes restaurées …

Mais, ne vous y trompez pas !

derrière chaque porte, il y des petites cours aménagées et des jolis jardins …

On vit bien à Rodez !

***

  

En face la cathédrale, s’étend le Jardin du Foirail.

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Complètement remanié,

il est bordé par une nouvelle Salle des Fêtes ultramoderne,

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recouverte de panneaux brillants qui reflètent, les vieilles maisons alentour,

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et sur un côté, le nouveau Musée Soulages.

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Bien sûr, il y a encore des barrières,

pour protéger le jeune gazon nouvellement semé,

mais les banquettes sont déjà très fleuries,

rendant la traversée de ce jardin  très agréable.

***

Le Musée Soulages

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Première pierre posée en 2010,

Ouverture en Mai 2014,

Superficie : 6000 m2 

dont 500 m2 pour des expositions temporaires,

pour d’autres artistes que Soulages.

Jardin du Foirail : 3 ha

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Il est constitué de plusieurs cubes d’acier Corten.

C’est un acier très résistant,

recouvert d’une couche superficielle d’oxyde 

qui lui donne cet aspect d’acier rouillé,

et qui, en réalité le protège de la corrosion atmosphérique.

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Des passages et des escaliers permettent de rejoindre le Jardin du Foirail,

où se trouve l’entrée du Musée.

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La couleur rouille des murs tranche

avec la couleur blanche des troncs des jeunes bouleaux.

***

Soulages ou la “lumière du noir”

***

Le premier article que j’ai lu sur Soulages,

m’avait laissée assez sceptique …

Un peintre qui ne peint qu’avec du noir ???

Je cherche à comprendre …

Après avoir lu quelques bouquins d’art et vu quelques photos,

j’étais toujours aussi incrédule, mais curieuse …

Quelques années plus tard,

visitant le Musée Fabre à Montpellier,

je tombais en arrêt devant la salle “Soulages”:

20 toiles, offertes par l’artiste au Musée Fabre.

Tout d’un coup, je comprenais tout …

(les photos qui suivent sont toutes prises au Musée Soulages de Rodez)

 

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Ce qui frappe, d’abord, c’est la grandeur des toiles : 

 jusqu’à 3 mètres de large et jusqu’à 7 mètres de longueur.

Rien à voir avec les petites reproductions des livres d’art …

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ensuite, on se rend compte qu’il n’y a pas que du noir.

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Le noir recouvre d’autres couleurs : rouge, orange, bleu …

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Le noir est “maltraité” : lissé, gratté, griffé,

créant ainsi le relief de la toile.

Pour obtenir ces surfaces,

Soulages utilise un mélange de sa composition

de peinture à l’huile et de résine souple.

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Qui dit relief, dit lumière !

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***

Par exemple, pour ce tableau de 7 m de long, exposé dans un espace noir,

juste éclairé de quelques spots judicieusement placés

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Vu de face

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Vu de droite et puis de gauche

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Soulages appelle cette série de tableau “les Outrenoirs” 

***

Dans le Musée de Rodez, on peut voir d’autres facettes de Soulages :

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des œuvres sur papier, peintes au Brou de noix,

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ou à l’encre,

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Des toiles peintes à la peinture à l’huile,

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mais aussi, la totalité de ses eaux-fortes, lithographies, sérigraphies,

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des cuivres rongés par l’acide et leurs matrices,

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de magnifiques bronzes,

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la totalité des travaux préparatoires des 104 vitraux de l’abbatiale de Conques :

les recherches, les cartons, les différents essais de verre …

translucides, mais non transparents.

Encore le jeu avec la lumière !

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Le Musée regroupe plus de 500  œuvres,

montrant toutes les techniques utilisées par le peintre.

Toutes sont une donation de l’artiste au Musée de Rodez, sa ville natale.

***

 

La poste a rendu hommage à Soulages,

en imprimant un timbre, représentant une de ses toiles,

en 1986.

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***

 

Juillet : ailleurs dans le monde … en France !!!

 

Oh, ce n’est pas un grand voyage,

juste 5 jours d’escapade,

à travers l’Aveyron, le Lot et le Tarn.

***

C’est une région que nous aimons bien,

où nous sommes déjà allés plusieurs fois :

seuls, puis avec nos enfants et ensuite avec nos petits-enfants …

***

Aujourd’hui, je vous emmène dans la région de Millau

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Arrêt obligatoire au Viaduc de Millau,

même si on connaît, on ne se lasse pas de ce paysage.

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C’est haut, très haut !!!

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Le matin dans la brume, le paysage est saisissant …

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Les talus autour du viaduc sont recouverts de plantes sauvages :

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Des tapis de Millepertuis (Hypericum perforatum),

oui, celui qui soigne les piqûres d’insectes …

(pour plus de détails, cherchez ma note du 12/06/2011)

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Des centaurées,

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De l’Aigremoine (Agrimonia eupatoria),

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de l’Épiaire droite (Stachys recta),

 

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des cardères,

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Des molènes jaunes et des chicorées bleues,

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Et sur toutes les fleurs, beaucoup de Mylabres (Mylabris variabilis),

superbe coléoptère aux élytres jaunes et noires.

***

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Si vous voyagez avec vos petits-enfants, n’oubliez pas de les amener

à la Cité des Insectes : Micropolis.

C’est juste à quelques kilomètres au Nord de Millau.

A la fois ludique et instructif, cet espace se visite librement,

sans parcours obligatoire.

Dehors, dedans, il y a toujours quelque chose à découvrir …

Et même pour les adultes !

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Nos petits-enfants avaient adoré !!!

***

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Si vous aimez le fromage, les caves de Roquefort, vous diront tout …

mais ne faites pas la même bêtise que nous, lors de notre première visite …

Il faut les visiter de Décembre à Juin,

période de récolte du lait des brebis.

Sinon, vous ne verrez que des roqueforts … en plastique.

***

La région de Millau, c’est fini !

demain je vous emmène à Rodez

***

 

La grotte de la Salamandre

J’ai été invitée, vendredi soir,

à l’inauguration de la Grotte de la Salamandre, vers Méjannes-le-Clap.

Cette grotte, ou plutôt, cet aven était connu surtout par les chasseurs,

les bûcherons et quelques promeneurs.

Ce n’est qu’en 1964 que des spéléologues nîmois décident d’y descendre.

Après une cinquantaine de mètres en rappel, ils arrivent au fond du trou :

30 m de haut, 100 m de diamètre, 

ils sont émerveillés !

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Le premier animal trouvé sera une petite salamandre :

ils viennent de trouver le nom de leur aven.

***

Quelques années après un chef d’entreprise parisien, fana de spéléo,

découvre l’aven.

En 2007, dégagé de ses obligations parisiennes, il a une idée folle :

acquérir, aménager et ouvrir au public, l’aven de la Salamandre,

réservé jusque là aux spéléologues avertis.

***

Et voilà le résultat !

 

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Le parking est volontairement loin de la grotte (600 m),

pour que le calme de la nature  soit respecté.

On chemine à travers une forêt méditerranéenne naturelle,

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plantée d’arbousiers aux troncs couverts de lichens,

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de chênes verts et de chênes blancs,

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de cades, de pistachiers térébinthe, d’immenses buis et d’érables de Montpellier.

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Le chemin nous amène à la structure d’accueil,

construite toute en bois des Cévennes

(le béton a été employé seulement pour les fondations),

ici pas de poteaux électriques qui auraient abimé le paysage,

mais des panneaux solaires, non-éblouissants pour les oiseaux,

qui fournissent l’électricité, non seulement au bâtiment 

mais aussi pour l’éclairage de la grotte.

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La terrasse, au-dessus du vide, permet une vue panoramique,

sur la nature environnante.

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Le toit du bâtiment d’accueil est un mur végétal, pour un meilleur confort acoustique.

***

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Pas d’inauguration sans “couper de ruban” !

Mais avant, nous avons eu toute une série de discours :

– celui du propriétaire, Daniel Lelièvre

– ceux des élus, 

– celui de l’architecte, Jean-François Daures,

– celui du Préfet du Gard (cévennol d’origine)

***

Tous les élus étaient ravis.

– D’abord, ils n’ont pas déboursé un centime :

en effet, que ce soit pour l’achat des terrains, ou pour les travaux,

tout a été financé sur les fonds propres du propriétaire.

– Tous les travaux ont été réalisés par des entreprises locales,

– 10 emplois ont déjà été créés dans cette région difficile,

– Ils espèrent un afflux touristique avec ses retombées financières.

– Ils ont tous remercié M. Lelièvre d’avoir réussi son pari.

Ils ont parlé de courage, de folie …

Mais le discours du propriétaire, calme mais ému, racontant son histoire,

a montré une grande détermination.

Ici, pas de folie, mais une grande passion.

Le discours de l’architecte a été plus technique.

Il a expliqué dans les moindres détails pourquoi et comment

cette construction était écologique :

murs et planchers en bois,

panneaux solaires , micro-station d’épuration autonome,

pas de véhicules à moteur à proximité de la grotte,

(sauf pour les personnes à mobilité réduite qui ont un parking spécial).

Seul le Préfet du Gard a évoqué “la chose qui fâche” :

quelques chauves-souris viennent passer l’hiver dans la grotte.

Afin de ne pas les perturber, la grotte sera fermée tous les hivers,

en Novembre, Décembre, Janvier et Février.

***

 

La visite

On peut toujours descendre en rappel, par l’entrée de l’aven (sous certaines conditions).

mais ce n’est pas à la portée de tout le monde : 

deux tunnels d’accés horizontaux ont donc été creusés,

transformant ainsi l’aven en grotte.

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Stalactites, stalagmites, murs de concrétions, orgues, draperies,

on en oublie parfois de photographier, pour en profiter un maximum …

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Après la sortie, si vous souhaitez un autre goût des Cevennes,

installez-vous, sous les voiles et goûtez leur glace artisannale :

“Châtaigne et marrons confits”…  Elle est excellente !

***

Ceci n’est pas une publicité,

c’est un gros coup de cœur !!!

***

 

Infos pratiques

***

 

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***

Une fleur au jardin : l’Iris (suite et fin)

Les iris sont une grande famille : plus de 200 espèces.

Certains sont à bulbes, d’autres ont des rhizomes,

certains aiment la sécheresse, d’autres l’humidité,

certains sont plus fragiles que d’autres.

Quelques exemples :

flore,iris

Iris spuria maritima qui pousse naturellement en Camargue gardoise,

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Iris tectorum

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 Iris japonica

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Iris foetidissima 

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Iris des marais (Iris pseudacorus)

qui pousse dans les marécages de Camargue ou dans le Canal du Midi.

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Les Arils très beaux, mais assez fragiles.

***

Mais aujourd’hui, je ne vais vous parler que des Iris des Jardins (Iris germanica),

parce qu’ils sont les mieux adaptés à nos terrains calcaires et à notre sécheresse.

Ils sont divisés en trois catégories :

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– Les nains et les lilliputs qui ne dépassent pas 30 cm,

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– Les intermédiaires qui mesurent 60 cm maximum,

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– Les grands iris, de 80 cm à plus d’un mètre.

***

Si vous feuilletez des catalogues de producteurs d’iris,

vous constaterez qu’ils ont un vocabulaire particulier.

***

Un Amoena a des pétales blancs et des sépales colorés.

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Un variegata a des pétales du jaune au cuivre et des sépales du rouge au brun.

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Un “bicolore” a des pétales et des sépales de couleurs différentes.

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Un plicata a des pétales d’une couleur et des sépales à fond blanc ou jaune,

piquétés et bordés d’une large marge d’une autre couleur.

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***

Mais il y a aussi des iris aux bords “frisés”,

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“ondulés”,

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ceux qui ont “des barbes à éperons”,

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ou à “pétaloïdes” (petites fausses pétales au bout de la barbe),

 flore,iris

Il y a des iris “rayés”,

 flore,irisflore,iris

“tigrés”,

 flore,iris

et il y a aussi des “inclassables” qui ne rentrent dans aucune catégorie.

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Gris, jaune acide et vert olive, chamois et violet,

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des mélanges de couleurs inattendus,

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des bruns et des rouges profonds, juste réveillés par une touche de jaune … 

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Les “Iris des Jardins” ne sont pas très fragiles.

Ils détestent l’humidité stagnante.

 les mauvaises herbes, et les escargots qui se régalent de leurs bourgeons craquants …

***

Toutes ces photos ont été prises dans mon jardin, l’année dernière,

car cette année, entre le gel, et les grosses pluies,

je n’ai pas pû travailler dans mon jardin comme d’habitude,

et je me suis laissée envahir par les mauvaises herbes …

Et comme je ne passe pas de désherbant,

les hautes herbes sont plus hautes que mes iris …

Dommage !!!

***

 

Une fleur au jardin : l’Iris

 

Une fleur au jardin : l’Iris

***

Je ne vais pas vous parler des iris violets, blancs ou bleus

qui animent tous les mazets de la région nîmoise.

Je veux parler des iris des jardins, vendus chez des pépinièristes spécialisés.

Aujourd’hui, on en trouve de toutes les couleurs, 

marbrés, striés, certains très ondulés, à barbe rouge ou bleue …

Il n’y a que l’embarras du choix.

***

Mais comment en est-on arrivé là ?

***

D’abord, un peu de vocabulaire.

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3 pétales vers le haut, 3 sépales vers le bas, une barbe qui porte un grand nombre d’étamines,

et au fond, le style qui prolonge le pistil.

***

De tout temps, l’obtention de nouvelles fleurs a passionné

les professionnels ou les amateurs d’iris.

Bien sûr, on pourrait laisser faire la nature,

et il arrive parfois qu’un nouvel iris pousse au milieu d’une banquette,

mais le résultat est très aléatoire …

Ils pratiquent donc tous, l’hybridation controlée.

Cela consiste à mettre en contact le pistil de l’un avec les étamines de l’autre,

(Dit comme ça, cela paraît simple, mais en réalité c’est très minutieux)

bien maintenir le tout avec un lien, et attendre les graines.

 Surtout ne pas oublier de mettre une étiquette avec le nom des deux parents.

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Chaque fruit, une fois sec renferme de 20 à 30 graines …

***

Ensuite semer toutes les graines … et attendre…

au moins 3 ans avant d’avoir la première fleur, après plusieurs repiquages. 

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***

On aurait pû penser qu’en croisant un iris bleu avec un iris blanc,

on obtiendrait un iris blanc et bleu.

Et bien, non !

Car comme pour les humains, et les animaux,

la génétique a aussi son mot à dire pour les fleurs.

Les hybrideurs le savent bien :

tel iris transmet bien sa forme,

tel autre sa couleur ou le petit liseré jaune qui ensoleille les pétales,

tel autre, pourtant très beau, donne des croisements décevants …

***

De plus, toutes les graines d’un même croisement ne donnent pas des iris identiques.

Ex :  avec ces deux iris, pourtant “frères de semis”.

 

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En haut “Carmagnole”, en bas “Antigua ” (Beverly Sills x Sky Hooks)

***

Donc, vous voilà avec une vingtaine de pieds d’iris différents.

Comment choisir ? 

***

D’abord éliminer sans regret, les souffreteux, les fleurs mal formées,

les couleurs quelconques, et ceux qui n’ont qu’un ou deux boutons.

Ne garder que les plus résistants et les plus florifères.

Ensuite il faut faire le choix définitif ;

couleur nouvelle jamais vue, vigueur de la plante, nouvelle forme …

Vous allez en sélectionner 4 ou 5.

Ensuite, il faut encore attendre deux ou trois ans pour vérifier que l’iris choisi,

produira chaque année une fleur identique …

***

Vous devrez, alors, baptiser et déclarer votre iris “nouveau” 

à la “Société française des Iris et Bulbeuses”,

qui vérifiera que le nom n’est pas déjà pris par un autre hybrideur,

et qui jugera de la “nouveauté” de votre iris.

Et là, seulement là, vous pourrez mettre votre iris en vente,

et l’inscrire à votre catalogue.

 

 

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Bien sûr, si vous avez fait votre hybridation, juste pour vous amuser,

aucune formalité n’est obligatoire.

***

(à suivre …)

 

Faites de la musique !

Faites de la musique !

En 1981, c’est avec ce slogan, que le ministre de la Culture de l’époque (Jack Lang),

veut inciter, toute personne jouant d’un instrument,

à descendre dans la rue pour

“faire de la musique”.

Il choisit la date du 21 Juin, qui coïncide avec le premier jour de l’été, 

et le début des traditionnelles fêtes de la Saint-Jean.

Ce n’est que le 21 Juin 1982 que cette idée prendra forme.

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Tous les concerts sont gratuits,

et ce jour-là (et uniquement ce jour-là),

la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique),

ne prélève aucun droit d’auteur.

Aujourd’hui, le succés est total :

– Tous les 21 juin, villes et villages, sont envahis d’orchestres, de groupes musicaux,

plus ou moins importants, plus ou moins connus,

jouant toutes sortes de musiques, du rap au classique,

du musette à la musique électronique.

Jeunes et moins jeunes sont dans la rue, c’est une nuit de fête.

– Les autres pays nous ont imités,

traduisant le slogan “Faites de la musique”,

par “la Fête de la musique”.

Ce soir, sortez, jouez, chantez,

faites la fête !!!

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