Jour N°7

Avant de poster ma photo du jour, il faut que je vous explique quelque chose …

C’est l’histoire de deux enseignants fraîchement retraités, qui réservent un séjour aux Maldives pour Mars 2005.

Au départ, rien d’extraordinaire … seulement la possibilité de partir hors vacances scolaires … Enfin, de nouveaux pays à visiter, des plages vides, et des prix plus avantageux …

Mais voilà ! le 24 Décembre 2004, (2 mois avant notre départ), un terrible tsunami dévaste l’Indonésie, la célèbre île de Phuket … et … quelques îles des Maldives .

Les renseignements de notre agence de voyage ne sont pas bons :

“Tout le monde annule … Vous aussi ?”

Réflexion faite, nous décidons de contacter l’hôtel par mail.

“- Oui, notre île a été touchée …

– Non, les bâtiments de l’hôtel ne sont pas endommagés,

-Oui, le tsunami a emporté tout le sable …

-Non, il n’y a plus de plage …

-D’ici votre séjour, nous aurons reçu les tonnes de sable que nous avons déjà commandées …”

S’engage ensuite une conversation sur le personnel de l’hôtel :

“-Non, il n’y a pas de blessés, car nous les avons tous récupérés avec leur famille et logés dans l’hôtel … Ils viennent tous de la petite île d’à côté et ils ont tout perdu ...

Vous voulez annuler votre réservation?”

Cela demande réflexion !!!

Si on annule, c’est la double peine : pour l’hôtel, bien sûr, mais surtout pour le personnel qui va se retrouver sans salaire, avec une maison à reconstruire, des meubles, des habits à racheter …

Notre décision est prise :

“Non, nous n’annulons pas notre séjour, nous confirmons notre réservation pour le mois de Mars”

On leur demande si on peut amener quelque chose de France

“Non, l’hôtel n’a besoin de rien, mais sur la petite île où habitent nos employés, le tsunami a emporté tout le mobilier et le matériel scolaire de l’école …”

C’est décidé, nous apporterons du matériel scolaire …

Quelques jours avant notre départ, j’ai réalisé qu’on amenait uniquement des choses utiles … (pas des livres car aux Maldives, l’éducation se fait totalement en anglais, dès le plus jeune âge ).

Nous allons vite dans un grand magasin de jouets d’Avignon, nous achetons des peluches, des poupées, des petites voitures, des camions et deux ou trois jeux de logique …

La caissière nous demande en riant combien nous avons de petits-enfants ??? Après notre explication, elle appelle le directeur qui nous donne encore plein de choses …

Quand nous sommes partis, nos affaires étaient dans nos deux sacs de cabine … Tout le reste était rentré dans trois grosses valises … (à cette époque, les compagnies aériennes étaient moins regardantes sur le poids des bagages …)

Le lendemain de notre arrivée, le capitaine de l’hôtel nous a amenés en bateau sur l’île et nous avons pu faire notre distribution …

Notre récompense ?

Le regard des enfants, entre rires et larmes …

***

Quand nous sommes rentrés en France,

notre chatte avait un beau bébé.

L’île s’appelait Hithaadhoo, c’est le nom qu’on lui a donné …

A partir de là, on a décidé de donner à nos chats, un nom en rapport avec notre voyage de l’année … Volcan, Kréole, Doudou, Lait de Coco, Maori, Mahi-Mahi, Apache, Auckland, Paréo, Petit Bison ….

Voici “Pastel”

né juste après notre balade dans “le Pays de Cocagne”

Bref ! le pays du pastel …

A demain !!!

8 réflexions sur « Jour N°7 »

  1. quelle belle histoire !
    mais si je connais les Maldives et les situe à peu près sur une carte, je ne connais pas le pays de cocagne et du pastel 😉

    1. Ce qu’on appelle “le pays de cocagne” est une zone qui s’étend de Toulouse à Albi. On y cultive la plante du pastel (Isatis tinctoria), et il y a beaucoup d’ateliers de teinture, un musée à Toulouse et à Lectoure. En France (AUSSI) il y a de belles choses à découvrir …

  2. Waouh : quelle belle histoire !

    Merci à vous, merci pour eux,
    ça me ferait presque aimer les chats – fichtre !

    Amitiés,
    Daniel.

    1. Merci Daniel !!! ça nous a tellement plu, qu’on a refait ce système pour d’autres pays . Par exemple, quand on est allé à Madagascar, là, ils manquent de tout, tout le temps … On s’était rapproché de “l’Ordre de Malte” qui nous avait conseillé d’apporter des médicaments courants, et surtout des collyres car là-bas, avec le soleil et la poussière, ils souffrent beaucoup des yeux. On nous avait aussi conseillé d’amener des dictionnaires . On a choisi une petite école sur la côte Est : l’Italie avait construit le local, la France payait les enseignants et nous on a apporté des livres et des dictionnaires …

  3. Belle histoire digne de vous deux…on ne vous refera pas !
    Peu de gens connaissent le pays de Cocagne , c’est une bien belle région près de chez nous.
    Amitiés.

    Jérébus

  4. Magnifique histoire, ça fait du bien! Personnellement je n’ai pas fait beaucoup de voyages lointains, mais pour le Maroc ou le Vietnam j’avais emporté (stylo, cahier, produits de toilette etc…) et à notre départ laissé au guide notre surplus. Il y a tellement de personnes qui vont dans des pays pauvres juste pour consommer sans rien en retour, on devrait obliger les touristes à un minimum d’investissement. En plus c’est un enrichissement que d’être en contact avec la population et partager leur quotidien. A demain

    1. Merci Joce. Nous aussi, on se renseigne avant de partir sur les objets que l’on pourrait apporter… Mais il y a des pays qui ne laissent rien passer à l’arrivée. Par exemple, pour l’Inde, nous n’avons pas pu apporter les médicaments introuvables chez eux, car beaucoup sont considérés comme de la drogue et là, c’est tout de suite la prison … Il faut rester prudents !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *