Aujourd’hui, je vais me promener à L’Institut du Monde Arabe ,
tout près du Jardin des Plantes,
entre la Seine et l’Université de Jussieu.
l’IMA,
(c’est comme cela que tout le monde l’appelle ),
a été créé par un groupement d’architectes, dont Jean Nouvel.
Bien qu’il ne soit pas récent (début des travaux en 1981/fin en 1987),
ce bâtiment reste un symbole de modernité pour la ville de Paris.
La partie la plus énigmatique du bâtiment ?
Sa façade Sud !
Composée de 240 carrés de verre et d’aluminium,
on pourrait croire à une façade contemporaine …
En réalité :
des diaphragmes actionnés électroniquement
et dont l’ouverture est adaptée,
toutes les heures,
à la luminosité extérieure.
Des moucharabiehs des temps modernes…
Les jeux de lumière créés à l’intérieur,
mettent en valeur les œuvres exposées .
Ici, exposition de l’artiste libanaise : Karen Chekerdjian.
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la Visite
D’abord je prends l’ascenseur jusqu’au 9ème étage.
La terrasse permet de mieux se situer dans le quartier :
La Seine,
L’île de la Cité et Notre Dame de Paris.
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Petit à petit , par des demi-étages, on visite tout le musée :
sculptures, dessins, mosaïques, broderies …
En ce moment l’exposition :
“Des trésors à porter”
présente des bijoux et parures du Maghreb.
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Il y en a de superbes …
mais ce qui m’a le plus intéressée,
c’est l’explication des différentes techniques de fabrication.
Les petites billes d’argent sont ajoutées à des plaques déjà travaillées
et servent à décorer et à donner du relief au bijou final.
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LA GRAVURE ET L’AJOURAGE
Plaque gravée,
Plaque gravée, puis ajourée .
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L’artisan bijoutier peut décorer le plané à l’aide de ciselets,
des outils semblables à des burins
dont l’extrémité présente une section particulière (pointue, courbe, etc …)
La ciselure permet de créer des motifs de surface,
tels que des lignes brisées ou des hachures.
La technique du repoussé consiste à marteler le ciselet sur le dos du bijou,
et le “défoncé”, lui laisse une marque en creux sur sa face.
Sur cette fibule, plusieurs techniques ont été employées :
– la granulation avec ses petites billes d’argent,
– la gravure, en haut,
– le repoussé, au centre.
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TRAVAIL “DU VER” (TAWKA)
Voilà le travail le plus minutieux de tous :
Des petits cylindres, soudés, constituent le “fond” du bijou.
Pour en avoir vus dans le souk de Marrakech,
je sais qu’il suffit qu’un petit cercle mal soudé se détache,
pour que toute la structure du bijou s’effondre …
Ces fibules intactes chez les antiquaires se vendent à prix d’or …
En voilà une, élaborée avec plusieurs techniques :
– Le fond est fait de petits cercles soudés,
– Certaines parties sont gravées,
– De petites billes d’argent entourent et décorent le bijou,
– La dernière technique est celle du filigrane :
fabrication de fils métalliques
qui animent le fond du bijou,
et dans ce cas précis, ajoutent à la solidité de l’ensemble.
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Cette expo dure jusqu’au 28 Août.
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La prochaine fois, je vous parle de l’autre exposition temporaire de l’IMA,
celle pour laquelle je suis venue :
“Jardins d’Orient”
de l’Alhambra au Taj Mahal
(à suivre …)
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