Journée comptage d’Outardes canepetières

 

L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax),

garrigue-faune-outardes

 

C’est un bel oiseau qui vit dans les plaines herbeuses cultivées ou pas.

Le mâle a besoin de terrains ouverts pour surveiller son territoire.

La femelle, préfère les herbes hautes pour y cacher et élever ses petits.

 Notre outarde se nourrit de feuilles, de jeunes pousses

et d’insectes. (criquets, sauterelles …)

Chasse intensive, utilisation des pesticides et insecticides, 

ont fait régresser dangereusement leur nombre.

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Aujourd’hui, l’Outarde canepetière

bénéficie d’une protection totale sur le territoire français.

Elle vit en grand nombre dans le Sud de la France,

de la plaine de la Crau, au Sud-Est du département du Gard, de l’Hérault et de l’Aude

en passant par la Camargue.

Il est interdit de la chasser, de la capturer, de détruire les œufs, les nids …

et de la déranger intentionnellement…

C’est bien là le problème !

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Si je trouve l’autoroute pratique pour aller voir ma famille lointaine,

si j’apprécie les trois petites heures de TGV  pour une balade à Paris,

ces aménagements ont un coût non négligeable sur la nature,

et, en particulier, dans notre région, sur la vie des Outardes canepetières.

Le législateur a trouvé la parade :

« les mesures compensatoires » !

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Qu’est ce que c’est ?

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– Toute demande d’aménagement doit être accompagnée d’une étude d’impact.

– Une étude d’impact doit signaler toutes les espèces protégées (animales et végétales),

que le projet pourrait mettre en danger,

leur habitat,

et les milieux naturels fragiles (zones humides, forêts primaires …)

Si le projet a un impact négatif sur l’environnement,

l’aménageur est soumis à la règle :

« Éviter, réduire ou compenser »

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Éviter : changer le trajet d’une route, d’une voie ferrée …

Réduire : la surface du projet, bien sûr,

mais aussi la pollution engendrée, le bruit …

C’est aussi faire des passages souterrains pour la faune sauvage.

 

Si « Éviter » et « Réduire » ne sont pas possibles ou insuffisants,

il reste « la juste compensation »

Les compensations, doivent replacer les espèces dérangées,

dans la situation où elles étaient avant le projet …

avec une qualité environnementale égale ou même supérieure.

Ces compensations peuvent prendre plusieurs formes :

– Achat de terrains avec plantations adéquates,

ou, au contraire, dans le cas de nos outardes, 

arrachage et semis de plantes herbeuses,

– Création d’une réserve naturelle, arrêté de protection

– Réintroduction d’espèces,

– Mesures d’accompagnement,

– Transplantation d’espèces végétales, dans un terrain favorable …

 

C’est très bien pensé !!!

sur le papier …

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Car, malgré les conseils d’associations compétentes,

la volonté des uns et les moyens financiers des autres,

quelques échecs cuisants nous  rappellent que seule, la nature est souveraine …

***

 C’est dans le cadre du suivi des différentes compensations,

des travaux de notre région,

qu’a été organisé, fin Janvier, un séminaire 

sur la conservation des populations sédentaires des Outardes canepetières,

dans le Sud de la France.

L’APCV de Lèdenon y était !

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garrigue-faune-outardes

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Après les discussions, une journée de comptage

s’est déroulée en différents lieux connus pour abriter des outardes. 

 

garrigue-faune-outardes

Voici les résultats .

 

garrigue-faune-outardes

Malheureusement, on ne peut pas compter les outardes

et en même temps, faire des photos …

Si vous voulez en voir de très belles, je vous invite à visiter le site :

http://www.pascale-menetrier-delalandre.com/otididae-c19295095

 

Profitez-en pour visiter d’autres thèmes :

les photos sont toutes superbes !!!

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9 réflexions sur « Journée comptage d’Outardes canepetières »

  1. A quand le comptage des abeilles ? Elles au moins sont utiles. Il y a déjà 25 ans quand je m’occupais de monter des dossiers d’études d’impacts pour des travaux d’autoroutes les outardes canepetières me courraient sur …le haricot, en Vendée. Rien de changé donc.
    Quel beau pays tout de même où on peut s’occuper de compter les outardes alors qu’on est incapable de donner du travail à la population ou de traiter avec un minimum d’humanité les quelques migrants qui arrivent sur notre territoire. Pourvu que ça dure, et ça c’est pas certain.

  2. Un article très intéressant, merci.
    Bien dommage de voir l’effectif baisser…
    Merci pour le lien en fin d’article, c’est très gentil.
    Amicalement.
    Pascale

  3. Je viens de prendre connaissance du commentaire juste au dessus.
    Je ne saisis pas bien le rapport au fait d’être incapable de donner du travail à la population (et mon cher Monsieur, si vous voulez que le monde ait du travail, mettez tous vos outils technologiques qui remplacent le travail de l’Homme à la poubelle, comme solution, je ne vois pas autre chose, si vous en êtes consommateur, vous participez au fait que la population n’ait plus de travail et aucun gouvernement ne pourra changer cela) et le fait de compter les Outardes ou autres oiseaux.
    Ou est l’incompatibilité ?
    Quant aux quelques migrants, je ne crois pas qu’aucun pays ait envisagé une telle affluence de population. seriez vous donc à votre échelle, capable d’héberger 20 personnes avec de nouvelles arrivées tous les jours dans votre domicile ?
    Mais gueuler, ça, manifestement vous savez faire !
    Et vous sinon, vous faites quoi, dites moi un peu, ça m’intéresse !
    Quel raisonnement au ras des pâquerettes, et… bien évidemment sans lien. Le courage du planqué !
    Désolée Monique, mais ce genre de commentaire débile me met hors de moi !

  4. « Je fuis emmerdements et emmerdeurs, menteurs, hypocrites, manipulateurs, agressifs, lunatiques, caractériels, xénophobes, aficionados… et tout ce qui parasite mon existence 😉 A ceux là… bon vent!…….. »
    Vous devez être bien seule !

  5. Salut Jean-Francis,
    gros compte-rendu très complet et bien illustré + liens : merci à toi !
    Seule petite réserve, le « vieux » dessin d’un couple en tête : j’en ai un peu marre de voir ces vieilles images, réalisées sur des oiseaux empaillés ou du moins morts à l’époque (Audubon et al.), alors qu’il y a pléthore aujourd’hui de magnifiques photos numériques !
    Celles de Pascale MD, en nature surtout, ou quelques-unes aussi dans les galeries photos du COGard : http://cogard.org/nos-documents/la-phototeque/
    Ma préférée est celle-ci, réalisée en Costières de Nîmes/Gard : http://cogard.org/nos-documents/la-phototeque/#photoBox-92
    Au plaisir, à bientôt !

  6. Bonjour, Daniel B ! D’abord, ce n’est pas Jean-Francis qui fait le blog … C’est MOI, Monique ! Ensuite, concernant les photos, je ne mets jamais des photos « étrangères », sans autorisation. (sauf tirées de Wikimédia quand elles sont libres de droit) . Pour Pascale MD, bien qu’elle publie gratuitement dans notre bulletin SPN, j’ai préféré mettre son site en lien.
    Bien sûr que j’ai vu les belles photos du COGard, mais je ne pensais pas pouvoir les diffuser sans autorisation des auteurs. Effectivement, le dessin est dépassé, mais les photos de Jean-Francis n’étaient pas assez nettes … Désolée !

  7. Oups, pardon, pardon Monique !
    Je rends à Monique ce qui n’est pas à Jean-Francis…
    Sérieusement, les « belles photos » (merci pour les photographe du site+photothèque COGard sont en CC (Creative Commons) : donc utilisable à condition de citer la source (ici surtout le nom du(de la) photographe), ne pas modifier et ne pas commercialiser (de mémoire) !
    Relisez le début de http://cogard.org/nos-documents/la-phototeque/
    Enfin, le dessin n’est pas dépassé pour autant (très belles œuvres de Jean CHEVALIER, Alexis, Cyril GIRARD, etc, etc.), mais ces vieux dessins libres de droits trouvés sur internet me semblent trop figés, pour ne pas dire « morts »…
    Amitiés à toi, à vous,

  8. Ah !!! je suis contente d’avoir récupéré mes titres de propriété !!! Et merci pour les photos du COGard. Je n’hésiterais pas à les utiliser pour un autre article … Amitiés. Monique + Jean-Francis qui s’amuse de nos messages …

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