Une entrée de village … Lédenon

 

Lèdenon , vous connaissez ? 

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C’est un petit village, situé à 15 Km de Nîmes, dans le Gard.

Lors d’un de nos voyages, en Nouvelle-Zélande,

nous discutions avec un autre couple de voyageurs.

Ils venaient d’Australie,

et nous, pensant que Lédenon était trop petit pour être connu,

nous avons dit que nous étions de Nîmes …

Nîmes, ville inconnue pour eux …

De la France, ils connaissaient Paris et Nice.

Alors, en plaisantant nous avons dit, qu’en réalité,

nous étions d’un tout petit village qui s’appelait Lédenon …

Et là, surprise !!! le mari réagit :

“Mais il n’y a pas un circuit automobile à Lédenon ???”

Ils connaissaient un ami, qui avait un frère qui avait couru sur le circuit …

Imaginez notre étonnement,

perdus dans ce petit hôtel, entouré de moutons à perte de vue …

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Bien sûr, le circuit, créé en 1970, est bien là.

Mais Lédenon existait bien avant,

comme l’atteste une ancienne villa gallo-romaine.

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Lédenon aujourd’hui.

 

Comme beaucoup de nos villages de campagne, il est formé de deux parties :

– le vieux village en pente,

avec ses maisons anciennes (dont certaines sont très bien restaurées),

 et son château féodal, en cours de restauration,

– des maisons neuves installées dans des lotissements, dans la plaine.

Le tout entouré d’une garrigue riche en faune et en flore.

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Lédenon compte trois édifices inscrits sur la liste des Monuments Historiques :

– une partie de l’Aqueduc de Nîmes site archéologique gallo-romain,

ainsi que toutes les parcelles qu’il traverse,

– Le Château construit pendant les XII, XIII, XV, et XVIII ème siècles,

– une villa particulière (villa solaire Gosselin) (Eh oui !)

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Des entrées de village sympa !!!

 

Si vous arrivez de Nîmes,

vous rentrerez dans le village par le carrefour dit “du Relais de Lédenon”.

 

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Un olivier, entouré de pierres,

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Une  barrière en bois repeinte en bleu ,

 

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flanquée d’un arrosoir original,

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 Ce n’est pas grand chose, mais c’est fait avec goût !!!

 

L’autre entrée dite “de la Croix des Soldats”,

n’est pas mal non plus, 

avec son arrêt de car fleuri !

 

Merci aux employés communaux qui embellissent notre village !!!

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Connaissez-vous le Circaète Jean-le-Blanc ?

 

Hier, nous avons eu la surprise de voir, juste au dessus de notre chemin,

aux Garrigues Basses de Lédenon ,

trois magnifiques rapaces, qui tournoyaient au dessus de nos têtes.

Nous avons l’habitude d’en voir tous les ans, 

mais là ils étaient très bas.

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Le circaète Jean-Le-Blanc,

est un grand rapace (de 1,70 à 1,90 m d’envergure),

qui vient passer la belle saison chez nous, dans le Sud de la France.

Il arrive en Mars pour repartir fin Août, souvent accompagné de petits.

 

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Ailes longues et larges, tête massive aux yeux jaunes, queue longue et arrondie,

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ailes et dessous du corps, d’une couleur blanchâtre, 

parsemée de petites taches noires alignées, cou massif sombre,

queue à 3 ou 4 bandes noires …

sont ses principales caractéristiques.

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Il décrit souvent de grands cercles, très haut dans le ciel,

avec des cris stridents.

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Il chasse en planant au dessus des terrains dégagés,

puis pique rapidement à terre pour attraper serpents et lézards,

sa nourriture favorite.

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Le Circaète Jean-le-Blanc

bénéficie d’une protection totale sur le territoire français.

Il est inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union européenne.

il est donc interdit de le chasser, le mutiler,

le capturer et de le perturber intentionnellement.

Cette règle s’applique, bien sûr aussi,

aux nids, aux œufs et à son habitat.

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Journée comptage d’Outardes canepetières

 

L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax),

garrigue-faune-outardes

 

C’est un bel oiseau qui vit dans les plaines herbeuses cultivées ou pas.

Le mâle a besoin de terrains ouverts pour surveiller son territoire.

La femelle, préfère les herbes hautes pour y cacher et élever ses petits.

 Notre outarde se nourrit de feuilles, de jeunes pousses

et d’insectes. (criquets, sauterelles …)

Chasse intensive, utilisation des pesticides et insecticides, 

ont fait régresser dangereusement leur nombre.

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Aujourd’hui, l’Outarde canepetière

bénéficie d’une protection totale sur le territoire français.

Elle vit en grand nombre dans le Sud de la France,

de la plaine de la Crau, au Sud-Est du département du Gard, de l’Hérault et de l’Aude

en passant par la Camargue.

Il est interdit de la chasser, de la capturer, de détruire les œufs, les nids …

et de la déranger intentionnellement…

C’est bien là le problème !

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Si je trouve l’autoroute pratique pour aller voir ma famille lointaine,

si j’apprécie les trois petites heures de TGV  pour une balade à Paris,

ces aménagements ont un coût non négligeable sur la nature,

et, en particulier, dans notre région, sur la vie des Outardes canepetières.

Le législateur a trouvé la parade :

“les mesures compensatoires” !

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Qu’est ce que c’est ?

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– Toute demande d’aménagement doit être accompagnée d’une étude d’impact.

– Une étude d’impact doit signaler toutes les espèces protégées (animales et végétales),

que le projet pourrait mettre en danger,

leur habitat,

et les milieux naturels fragiles (zones humides, forêts primaires …)

Si le projet a un impact négatif sur l’environnement,

l’aménageur est soumis à la règle :

“Éviter, réduire ou compenser”

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Éviter : changer le trajet d’une route, d’une voie ferrée …

Réduire : la surface du projet, bien sûr,

mais aussi la pollution engendrée, le bruit …

C’est aussi faire des passages souterrains pour la faune sauvage.

 

Si “Éviter” et “Réduire” ne sont pas possibles ou insuffisants,

il reste “la juste compensation”

Les compensations, doivent replacer les espèces dérangées,

dans la situation où elles étaient avant le projet …

avec une qualité environnementale égale ou même supérieure.

Ces compensations peuvent prendre plusieurs formes :

– Achat de terrains avec plantations adéquates,

ou, au contraire, dans le cas de nos outardes, 

arrachage et semis de plantes herbeuses,

– Création d’une réserve naturelle, arrêté de protection

– Réintroduction d’espèces,

– Mesures d’accompagnement,

– Transplantation d’espèces végétales, dans un terrain favorable …

 

C’est très bien pensé !!!

sur le papier …

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Car, malgré les conseils d’associations compétentes,

la volonté des uns et les moyens financiers des autres,

quelques échecs cuisants nous  rappellent que seule, la nature est souveraine …

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 C’est dans le cadre du suivi des différentes compensations,

des travaux de notre région,

qu’a été organisé, fin Janvier, un séminaire 

sur la conservation des populations sédentaires des Outardes canepetières,

dans le Sud de la France.

L’APCV de Lèdenon y était !

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garrigue-faune-outardes

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Après les discussions, une journée de comptage

s’est déroulée en différents lieux connus pour abriter des outardes. 

 

garrigue-faune-outardes

Voici les résultats .

 

garrigue-faune-outardes

Malheureusement, on ne peut pas compter les outardes

et en même temps, faire des photos …

Si vous voulez en voir de très belles, je vous invite à visiter le site :

http://www.pascale-menetrier-delalandre.com/otididae-c19295095

 

Profitez-en pour visiter d’autres thèmes :

les photos sont toutes superbes !!!

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