Je vous avais laissés, dans la boutique de la sardinerie Ferrigno,
mais la journée n’était pas finie.
Direction l’Anse de Carteau
où « Les paysans de la Mer » élèvent des moules.
Une cinquantaine de conchyliculteurs, regroupés en coopérative
produisent « la Moule de Carteau »,
réputée sur le marché européen pour sa qualité, sa fraîcheur et son goût.
Une fois, lavées et grattées ,
elles sont mises en sacs, pour être vendues chez les vendeurs de coquillages
ou dégustées sur place …
Avec un petit verre de vin blanc … c’était très bon !
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Surprise !
Ils produisent aussi des huitres, mais là, pas de dégustation,
car c’est juste une expérience
et ils n’ont pas encore obtenu l’autorisation de la mise sur le marché.
Ils espèrent bien l’avoir avant Noël !
Elles sont très belles, nous les retrouvons,
avec les moules dans le bassin de nettoyage.
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Nous voilà partis pour une promenade en mer.
Le repas « tiré du sac » est très convivial.
Tout le monde mange chez tout le monde,
et bien sûr les moules sont offertes.
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Nous voilà arrivés dans la zone des parcs à moules.
Les moules sont élevées sur des cordes fixées sur des installations fixes
qu’on appelle des « tables conchylicoles ».
Chaque table mesure 15 m de largeur sur 50 m de longueur,
avec des poteaux intermédiaires tous les 5 m.
Chaque table est composée, donc, de 30 carrés de 25 m2 chacun,
soit une surface de 750 m2.
Pour chaque carré, on pend, à peu près une cinquantaine de cordes,
avec un nombre maximum de 1700 cordes par table.
Quand un nouveau conchyliculteur veut s’installer dans la baie,
la coopérative lui confie une seule table.
Les consignes sont précises, aussi bien pour l’élevage des moules,
que pour l’entretien de la table (nettoyage d’algues …)
et de l’établissement à terre
(purification des moules, conditionnement et expédition)
Si, au bout d’une saison, l’exploitant n’a pas rempli ces conditions,
il sera dessaisi de sa table.
Si, au contraire, tout c’est bien passé, il pourra acheter jusqu’à 6 tables.
Pas plus, afin que cette activité reste locale.
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Justement, un conchyliculteur vient travailler sur sa table.
D’abord, il jette à la mer, ses « chaussettes » de petites moules,
qu’il a préparées à terre.
Bien accrochées à une corde, ces petites chaussettes de moules ou naissain,
vont être plongées à 5 m sous l’eau, et vont grossir lentement.
8 à 12 mois sont nécessaires pour obtenir une moule adulte.
Leur principal ennemi : les daurades qui raffolent des bébés moules,
à la coquille tendre.
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Ce travail terminé, il change de table.
Petite vérification : ici, les moules sont prêtes à être consommées.
Là, il va sortir sa « sauterelle ».
C’est un genre de tapis roulant, mécanique,
qu’il accroche sur le côté de son bateau,
et qui lui permet de remonter ses cordes de moules plus facilement …
chaque corde supportant en moyenne 20 Kg de moules… Dur !
S’étirer, attraper la bonne corde, l’accrocher sur la sauterelle,
mettre en marche la machine, récupérer les moules,
les placer dans des gros seaux … C’est un travail harassant !
mais pour notre conchyliculteur … C’est dans ses cordes !!!
(Pardon pour ce mauvais jeu de mot, mais c’était trop tentant !)
Le bateau est plein, d’à peu près 2,5 tonnes de moules …
Voilà, la journée est finie !
En rentrant, nous croisons le dernier chalutier qui rentre au port,
accompagné de centaines d’oiseaux …
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un petit tour fin septembre ou début octobre me tente .
tu me fait découvrir Port st Louis , moi qui adore les sardines et les moules , ce midi tient on mange des bouchots sauce poulette …..
Bonjour ! Rentrés de vacances ?