Une balade à Port-Saint-Louis-du-Rhône

Port-Saint-Louis-du-Rhône 

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Ce n’est pas compliqué : 

c’est au bout du bout du Rhône !!!

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Créée en 1904, la ville était surtout LE port d’Arles et de Lyon.

Aujourd’hui, c’est plutôt le port annexe de Marseille.

Elle sépare une zone naturelle : le Parc Naturel de Camargue,

de la zone industrielle de  Fos-sur-Mer.

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Le rendez-vous est à l’Office de Tourisme,

situé dans la tour Saint-Louis, bâtiment du XVIII ème siècle.

 

Très bien restaurée et entourée de petits jardins,

… elle abrite une collection de 168 oiseaux naturalisés,

chaque étage étant réservé à un habitat particulier :

on y trouve les oiseaux des roselières, du golfe et de la mer,

des marécages, des rapaces …

Agréable et instructif !

 

Il faut monter le bel escalier jusqu’à la terrasse,

pour admirer le Rhône

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Nous partons visiter la sardinerie Ferrigno

Entreprise familiale, elle est la dernière conserverie, en Méditerranée.

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C’est une véritable usine !

Pour moi, c’est une découverte !

D’abord, je n’étais jamais rentrée dans une sardinerie,

et j’ignorais complètement qu’il y en avait une à moins de 70 Km de chez moi …

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D’abord, laissez-moi vous expliquer ce qu’est une échantillothèque.

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Ex: Bibliothèque =

-Biblio qui en grec se traduit par livre

– et thèque qui en grec se traduit par armoire.

Une bibliothèque est une armoire où on range les livres.

Il y a beaucoup de mots dans la langue française, ainsi formés :

vidéothèque, cinémathèque, médiathèque, photothèque, zoothèque,

et même oothèque, construite par certains insectes pour “ranger” leurs oeufs.

(la mante religieuse, par exemple)

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Une échantillothèque est donc une armoire où on garde des échantillons.

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Des échantillons de quoi ?

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Tout simplement des prélèvements de TOUT ce qui est produit dans l’usine !

Les différentes soupes, produits cuisinés, 

conserves de sardines, thon, seiche …

et ce, tous les jours à chaque fin de production.

Chaque échantillon comporte la date de fabrication,

et un numéro d’identification semblable à celui du produit mis à la vente.

Ils sont conservés jusqu’à la date limite de consommation.

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Des échantillons, pourquoi faire ?

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C’est une affaire de traçabilité du produit.

A tout moment, l’entreprise peut ainsi répondre

à toutes les remarques, questions ou réclamations des consommateurs .

S’il y a problème, elle analyse l’échantillon :

– l’échantillon est défectueux : toute la production sera retirée de la vente.

– l’échantillon est normal : il faudra chercher une autre cause

(choc pendant les transports, mauvais stockage …)

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La visite

 

Hygiène oblige, nous voilà tous emmaillotés de la tête aux pieds, 

Même les enfants …

et le chef d’entreprise qui nous reçoit.

Tout ce qui rentre dans l’usine est inscrit sur un tableau

avec la date de réception et la date d’utilisation :

poissons, coquillages, légumes, épices …

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Nous arrivons dans le laboratoire qui produit la soupe de poissons.

D’abord, la préparation de légumes et aromates,

les poissons frais, de la pêche locale du matin attendent leur tour :

congres, sardines, grondins et autres poissons de roche,

suivant la pêche du jour.

Une fois les poissons cuits dans la préparation de légumes,

la soupe est passée “comme à la maison” et non broyée.

Cela permet d’éjecter les arêtes et de ne conserver que la chair des poissons.

Avec le broyage, on mangerait les arêtes.

Vient le moment de l’embouteillage,

et du test pour tous . Excellente !!!

Vous venez de voir fabriquer la fameuse soupe de poissons “Reflets de France”,

marque haut de gamme des supermarchés Carrefour ! 

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Passons dans l’unité de conserverie de sardines.

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Les sardines de Méditerranée étant devenues trop petites,

l’entreprise Ferrigno a installé une usine au Maroc, sur la côte Atlantique.

Là-bas, une équipe de pêcheurs pêchent les sardines plus grosses,

et une équipe, à terre, les équeute et les nettoie .

Elles arrivent prêtes à être traitées à Port-Saint-Louis-du-Rhône.

Afin de garder toute leur saveur, les sardines ne sont pas cuites en friture,

mais simplement installées sur des clayettes …

… puis, cuites à la vapeur.

Cela a aussi l’avantage de leur faire perdre leur graisse,

dont le goût ne fait pas forcément bon ménage avec l’huile ajoutée dans les boites.

Vient le moment de ranger nos sardines cuites dans leur boîte,

rangement délicat qui ne peut se faire qu’à la main.

Sur un tapis roulant, les boîtes sont ensuite remplies d’huile (olive ou autre)

ou de sauce.

Une fois fermées hermétiquement, elles passent au stérilisateur,

étape très importante et délicate pour la conservation des boîtes.

Les boîtes sont ensuite lavées, séchées,

et sont prêtes pour l’étiquetage.

L’entreprise Ferrigno ne produit pas que des boîtes de sardines

et de la soupe de poisson.

Sous la marque “Lou Ferrignade”, on trouve

dans leur boutique et dans quelques épiceries fines,

de la bouillabaisse,

de la daube de thon, du velouté de courge aux moules …

et toutes sortes de mousses de poissons.

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Surprise !!!

Toute leur production n’est pas vendue sous leur marque :

Carrefour, Champion, Netto, Auchan, Super U, Leclerc (Pêche Océan),

font fabriquer leurs produits à Port-Saint-Louis-du-Rhône …

Seul, le groupe Casino n’a pas été cité !

Cette visite a été très intéressante, j’ai appris beaucoup de choses…

Et je vous la recommande.

J’ai aussi appris, que les boîtes de sardines de la plupart des supermarchés,

que je mettais tant de temps à choisir …

étaient, en fait, toutes les mêmes !!!

Enfin presque !

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