Devinette : la réponse

 

Avez vous trouvé ?

***

Régis, Luc, Claudette, Erebus, ont tous évoqué

la signature de l’accord de Greenwich,

qui a été signé à 10h10.

 Il y a aussi des raisons esthétiques :

le fait que les aiguilles soient symétriques

donnent aux montres, un look harmonieux.

De plus, elles encadrent le logo du fabricant,

ce qui, à notre insu, joue le rôle d’une publicité « cachée »…

Mais il y a une autre raison plus ancienne et historique,

et Martine et Joce l’ont trouvée …

***

 

Devinette :

 

 Pourquoi, dans toutes les vitrines et sur internet,

les montres sont-elles toujours présentées à l’heure de 10h10 ?

 

Capture d’écran 2014-11-21 à 18.44.21.png

 

 

Un peu d’histoire de France

***

Louis XVI,

Roi de France de 1774 à 1792,

était un passionné de sciences techniques, de mécanismes en tout genre,

des serrures aux pendules.

Mais, la Révolution française va mettre fin à la monarchie.

En Septembre 1792, Louis XVI est emprisonné,

inculpé de trahison après sa tentative malheureuse de fuir la France,

il est condamné à mort et guillotiné en 1793.

S’il est effectivement décapité à 10h22,

il est monté sur l’échafaud à 10h10

 

Pour lui rendre hommage,  

les horlogers de l’époque présentaient des montres arrêtées

à cette heure fatidique de 10h10

***

Cette habitude a perduré jusqu’à nos jours !

***

Voici la réponse de Joce

« La raison initiale est historique : Louis XVI, passionné d’horlogerie, est monté sur l’échafaud, avant de se faire décapiter, à 10h10. Pour lui rendre hommage, les horlogers présentaient les montres arrêtées à cette heure là. Merci Monique d’exciter notre curiosité, avec toi on se couche moins bête! » 

***

La réponse la plus complète m’a été envoyée par Erebus.

 « Ce que l’on trouve sur internet: Certains ne l’auront peut-être pas remarqué, mais les montres indiquent toujours 10 h 10 lorsqu’elles sont présentées dans les publicités. Aucune dimension mystique ne se cache derrière, simplement un événement historique et des codes esthétiques. Le Greenwich Mean Time C’est l’heure universelle : le méridien de Greenwich est le point zéro, le globe est découpé en deux hémisphères de 180 degrés et une journée dure 24 heures. Cet accord fut signé par 24 pays après plusieurs semaines de négociations en octobre 1884 à 10 h 10 exactement. Les artisans du monde de l’horlogerie règlent donc leurs ouvrages en référence à cet événement. Les codes de la publicité Nous en sommes rarement conscients, mais notre oeil est sensible à certains codes esthétiques qui régissent l’univers de la publicité. Ainsi, le fait d’afficher 10 h 10 n’est pas anodin. Les aiguilles pointent vers le ciel, formant le « V » de la victoire. C’est ce qu’on appelle une position positive. Alignées, les aiguilles auraient ajouté une connotation de rigueur trop forte. Ensuite, lorsqu’elles indiquent 10 h 10, les aiguilles mettent en valeur le nom de la marque généralement situé autour du 12 et laissent une bonne visibilité des compteurs chronographes pour les montres qui en possèdent. Une autre explication qui m’a été donnée par mon épouse, fille d’horloger, c’est pour rendre hommage à la mort de louis XVI, passionné d’horlogerie, qui serait mort le 21 janvier 1793 à 10h10 sur la place de la Révolution (ancienne place Louis XV, devenue en 1795 la place de la Concorde). Vérification sur internet de cette heure qui est réellement 10h22. Donc cette version serait une légende « horlogère » dans la profession. A vérifier. Amitiés. JR »

 

Ma réponse :

Oui, tu as raison pour tout, mais c’est Martine qui a trouvé la vraie raison.
Et si Louis XVI a effectivement été décapité à 10h22,
il est monté à l’échafaud à 10h10
Bravo à tous les deux

*** 

 

Le Pays de cocagne

Bonjour !

Lors d’une dernière note,

je vous ai parlé de notre balade à Albi.

Il y a autre chose qui nous a intrigué dans les vieilles rues d’Albi :

les volets bleus d’un grand nombre de maisons.

Albi, Toulouse,lauragais,pastel

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***

Pour comprendre, il faut faire un peu d’histoire et un peu de botanique.

Albi, Toulouse,lauragais,pastel

Isatis tinctoria, (ici, photographiée au Jardin des Plantes de Paris),

fait partie de la famille des Brassicacées, anciennement appelée Crucifères,

comme le chou, le navet, la moutarde …

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Sa floraison jaune d’or, est suivie d’une production de siliques,

d’abord vertes, puis violettes puis noires.

Ces siliques contiennent la graine.

Isatis tinctoria

n’est autre que le « Pastel des Teinturiers ».

Albi, Toulouse,lauragais,pastel

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Cette plante fabuleuse, a fait, il y a 500 ans,

la richesse de tout le Lauragais,

triangle Albi, Toulouse, Carcassonne. 

Mais ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les graines,

mais les feuilles…

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… ces feuilles, au dessus vert foncé,

mais dont le dessous est marqué de zones bleu violacé.

Pourquoi ?

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Ces feuilles contiennent un pigment au début incolore,

mais qui, au contact de l’air devient d’abord jaune , puis bleu.

Comment ?

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1- Les feuilles : il fallait semer dans une bonne terre calcaire, bien ensoleillée.

– La jeune plante devait être surveillée,

et débarrassée de toutes mauvaises herbes.

– Au bout de deux mois, elles formaient une belle rosette.

– Sitôt que la couleur violette apparaissait sur les feuilles,

on les récoltait à la main, sans abîmer la plante.

2- Le broyage : elles étaient amenées au moulin pastellier,

où elles étaient broyées à l’aide d’une grande meule de pierre,

afin d’obtenir une pâte.

(Pâte, pasta en occitan, ce qui a donné le nom de pastel)

3- Les cocagnes : c’était le travail des femmes,

avec la pâte obtenue, elles formaient, avec leurs mains,

des grosses boules de la grosseur d’un pamplemousse.

4- Le séchage : ces boules étaient installées sur des claies,

dans un endroit aéré, ou accrochées à un mât ( le mât de cocagne).

Perdant ainsi toute leur eau, elles devenaient dures, très légères,

et faciles à transporter.

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– Après un long séchage, elles étaient expédiées à l’étranger.

***

une ancienne émission « Des racines et des ailes »

vous en dira plus.

https://www.youtube.com/watch?v=b71Gdf7057Q

 

Albi, Toulouse,lauragais,pastel

 

 5-Arrivées à destination,

les cocagnes étaient écrasées, broyées,

revenant ainsi à l’état de poudre des feuilles séchées.

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6/7- La fermentation : arrosées d’eau croupie, 

remuées régulièrement,

on les laissait fermenter pendant 4 mois.

8/9- Le séchage, puis l’emballage, permettait au pastellier,

de conserver ce granulat noirâtre (l’agranat), jusqu’à utilisation.

10- La teinture : il suffisait de mettre l’agranat

dans une grande cuve pleine d’eau, 

laisser le pigment se dissoudre dans l’eau …

Quantité, temps d’attente, tout dépendait du savoir-faire du pastellier…

Le tissu trempé dans la cuve, en ressortait jaune pâle.

Mais au contact de l’air, en quelques secondes, devenait vert anis,

puis d’un beau bleu pastel.

Avec le fond des cuves de teinture, on peignait les cornes des vaches, 

les portes et les volets

pour les vertus répulsives du pastel contre les mouches et les moustiques,

et aussi les charrettes en « bleu charrette ».

***

Pour en savoir plus sur la teinture, je vous recommande ces trois vidéos :

 

https://www.youtube.com/watch?v=vXzEonMoYBY

 

https://www.youtube.com/watch?v=oShhcDAL4xI

 

https://www.youtube.com/watch?v=LxWu9rvzv8Y&feature=related

***

Cette fabrication des cocagnes de pastel a enrichi toute la région,

appelée « Pays des cocagnes ».

Cette expression, « Pays de Cocagne »,

est encore employée de nos jours pour désigner un pays riche,

où tout pousse en abondance.

***

Malheureusement, les guerres de religion, vont ravager tout le Lauragais,

et détruire les plantations.

A la même époque, arrive une plante concurrente du pastel : l’indigotier.

Moins cher, plus facile à travailler,

et répondant à la demande pressante de pigment bleu,

l’Indigofera tinctoria, arbuste venu des Indes,

va ruiner la culture du pastel  en France.

***

Le pastel, aujourd’hui

***

Il y a une vingtaine d’années, un couple de bruxellois

achète une ancienne tannerie du XVI ème siècle, à Lectoure dans le Gers.

Pourquoi des volets bleus ???

Tout commence par cette question.

Après quelques recherches ils décident, par curiosité,

de semer deux hectares de pastel.

Travaillant avec l’Ecole Nationale de Chimie de Toulouse,

ils découvrent d’autres procédés de fabrication de teinture et de peinture.

Le pigment est extrait directement des feuilles, par simple macération,

sans passer par l’étape « cocagnes » .

Avantages : un pigment pur, en juste 24 heures.

Ils créent leur société « Bleu de Lectoure »

C’est eux qui relanceront la culture du pastel, en Midi-Pyrénées.

Je vous invite à regarder leur site :

 

http://www.bleu-de-lectoure.com/site/index.php?option=com_content&task=section&id=1&Itemid=9

***

Page d’accueil :

Un peu d’histoire,

Laboratoire,

Atelier,

Surtout regardez leur petit film.

 

Albi, Toulouse,lauragais,pastel

Aujourd’hui, on trouve dans les boutiques d’Albi, de Toulouse …

Des vêtements, du linge de maison, des peintures,  des pastels …

Albi, Toulouse,lauragais,pastel

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… dans toute la gamme des bleus historiques définis au XVII ème siècle.

En voici les 7 nuances principales :

bleu naissant, bleu alazado, bleu turquin, bleu de Reine, bleu de Roi,

fleur de guesde (nom nordique du pastel), bleu d’enfer …

***

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Quand nous sommes revenus de cette petite balade,

notre chatte avait donné naissance à un beau chaton aux yeux bleus …

Nous l’avons appelé « Pastel »

***

 

 

Changera ? Changera pas ?…

 

Changera ? Changera pas ?

***

Question :

est-ce que notre région, va être englobée dans la région Midi-Pyrénées ?

Pour le moment, personne n’en sait rien.

Avantages ? Inconvénients ?

Ce n’est pas le rôle du blog de polémiquer sur le sujet.

Non ! mais quelle langue allons-nous parler ?

Bien sûr, de Nîmes à Tarbes,

et de Rocamadour à Perpignan,

nous parlons tous français (heureusement !)

mais qu’en est-il de notre langage local ?

L’occitan, ancienne « langue d’oc » des troubadours du Moyen Âge ?

C’est vague, car à cette époque,

l’occitan se parlait dans tout le tiers Sud de la France, de Bordeaux à Nice.

Petit à petit se sont créés des dialectes :

le Gascon, le Limousin, l’Auvergnat, le Provençal … et le Languedocien.

 Dans notre région Languedoc-Roussillon,

dans l’Aude, l’Hérault et une grande partie de la Lozère, 

on parle le Languedocien,

mais dans le Gard, à l’Est de Nîmes, c’est plutôt le Provençal,

et que dire des Pyrénées Orientales

où tout le monde parle le Catalan couramment.

Bien sûr, quand Claude Nougaro chante :

« les Mémés aiment la castagne »

tout le monde comprend, mais …

« C’est ton tchouquet,

oh le magnagoune !

Donne moi ta patoune …

Moun dieu qu’es polit aquel pitchou ! »

Là, un petit recyclage s’impose !!!

***

De passage à Narbonne …

(Petite parenthèse sur la ville)

Encore une belle ville,

qui a su conserver et mettre en valeur son patrimoine !

narbonne,occitan

La cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur, d’une hauteur impressionnante,

et son cloître attenant, 

narbonne,occitan

La place de l’Hôtel de ville, avec le Palais des Archevêques

et une partie de la Via Domitia

narbonne,occitan

Le canal de la Robine, ses barques, ses promenades fleuries,

et son Pont des Marchands, un des rares ponts couverts de France,

à la fois, pont, rue piétonne, galerie marchande,

qui rappelle le Ponte Vecchio de Florence.

***

De passage à Narbonne, donc,

dans la boutique des musées, 

je remarquais le livre 

« les mots des Occitans »

De Michel Piquemal.

 Je connaissais déjà Michel Piquemal,

pour avoir acheté ses livres

(« La poule qui pond des patates », « Le sandwich de mammouth » …)

pour mes élèves, et plus tard, pour mes petits-enfants.

Des histoires simples, courtes, humoristiques, toujours joliment illustrées,

les mots difficiles toujours expliqués en fin de livre.

L’instituteur qu’il était, savait exactement

ce qu’il fallait à des enfants qui apprennent juste à lire.

***

Là, ce livre :

« Les mots des Occitans »

s’adresse à des adultes, mais toujours avec humour.

narbonne,occitan

narbonne,occitan

 

Bien sûr, je ne vais pas mettre toutes les pages sur le blog,

mais seulement les deux couvertures, 

qui se trouvent sur tous les sites de ventes en ligne.

Mais cela donne déjà une idée, des sujets abordés :

– Les noms de lieux venus de l’Occitan : la Blaquière (la chênaie),

Lacombe (la petite vallée), le Clapas (le tas de pierres) …

– Des noms de familles : Boyer (le bouvier), Calvet(le chauve),

Fabre (le forgeron), Fournier (le boulanger)…

– Des prénoms : Albin, Gaétan, Guilhem, Jordan …

– Des verbes familiers : bader, bouléguer, pétasser, rouméguer …

– Des expressions : a bisto de nas (à vue de nez),

raconter des craques (des mensonges),

qu’es aquò ? que dalle …

– Des injures : banaste ! (le panier de bât des ânes),

cabourd, caluc (qui a la tête à l’envers),

fada (touché par la baguette d’une fée-illuminé, farfelu)…

***

Et puis, il y a des mots ou des tournures de phrases,

venus de l’occitan et employés en français.

Ex : adieu, pour dire bonjour,

le dîner, pour dire le déjeuner,

le souper, pour dire le dîner,

une gouttière, pour dire une fuite d’eau,

(en français la gouttière est le chêneau du bord du toit),

mècredi, pour dire mercredi,

je suis été, pour dire je suis allé,

la chichoumée, pour dire la ratatouille,

le rousillou, pour dire le lactaire délicieux (le sanguin)…

***

Quelques expressions savoureuses

Pour désigner :

– le naïf : aquel, i farián tetar un buòu per una bana

(on lui ferait têter un bœuf par une corne)

le niais :Aquel trapariá pas d’aiga a la mar

( il ne trouverait pas d’eau dans la mer)

– l’avare : Aquel a d’orsins dins las pòchas

(il a des oursins dans les poches)

– le paresseux : Aquel fa la setmana dels sèt dimenges

(il fait la semaine des sept dimanches)

– le maigre : Aquel es gras coma una alencada

(il est gras comme un hareng séché)

***

Il y en a 70 pages comme ça !

***

« C’est ton tchouquet,

oh le magnagoune !

Donne moi ta patoune …

Moun dieu qu’es polit aquel pitchou ! »

***

Traduction ! 

***

c’est ta sucette ?

oh, qu’il est mignon !

donnes moi ta menotte …

Mon Dieu , qu’il est beau ce petit !

***

 

 

 

Devinette !!!

 

 

Avez-vous trouvé ?

***

Eh bien non,

personne n’a trouvé ! 

 

Capture d’écran 2014-10-12 à 22.09.42.png

  

***

Voici les photos d’où est tirée la macro ci-dessus 

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

***

Cela ressemble à un gros noyau, mais lequel ?

***

L’histoire commence en Septembre. 

En regardant par la fenêtre du premier étage de la maison de mes parents,

je remarquais une liane aux minuscules fleurs blanches.

Elle recouvrait complètement leur bignone en arbre, 

 et tous les autres arbustes du jardin,

mais aussi, l’abri jardin du voisin de devant,

le local piscine du voisin d’à côté,

et on l’apercevait aussi dans un jardin plus lointain.

Personne ne se souvenait de l’avoir plantée …

 

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Ce jour-là, je n’avais pas mon appareil photo,

j’ai trouvé ces photos de fleurs sur internet.

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Je descendais dans le jardin, pour en couper un morceau,

afin de la déterminer.

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Surprise ! Chaque entaille laissait échapper du suc laiteux … Méfiance !

 Le suc laiteux des plantes étant souvent corrosif ou toxique.

liane,plante cruelle,araujia sericifera

Quelques jours après, toutes les fleurs étaient fanées,

il ne restait que le calice à cinq sépales.

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Mais certaines fleurs avaient été fécondées,

et on distinguait le fruit qui commençait à grossir

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

En Octobre, la plante portait de nombreux fruits :

assez gros (10/12 cm), verts recouverts d’un fin duvet.

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Et toujours du lait à chaque coupe.

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Je décidais d’en ouvrir un .

Au centre un gros « noyau » vert jaune terminé en longue pointe blanche.

La peau est épaisse, fibreuse, ce qui lui donne le nom familier de « liane kapok »

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Et toujours du lait !

 

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Si on a de la patience, le fruit, à maturité s’ouvre tout seul.

La peau est sèche, sans lait, et le « noyau » est marron foncé.

 

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Il finit par se détacher complètement de la coque.

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Vous le reconnaissez ?

C’était notre devinette.

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Après quelques photos, je l’abandonne sur mon plan de travail …

en attendant de le planter.

Mais une heure après,

c’est l’explosion !

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Ce que je croyais être un gros noyau rugueux, est en réalité

un assemblage de plusieurs centaines de graines

munies de longues aigrettes soyeuses,

ce qui donne aussi quelquefois à cette plante le nom de « porte-soie »

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Une à une, elles vont toutes se détacher…

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

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Avec une petite lumière bleue, c’est encore plus étonnant.

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Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

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Les graines, telles des danseuses en tutu, vont toutes s’envoler dans la maison …

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A la fin, il ne reste plus que le « squelette »,

qui permet de comprendre comment elles étaient si bien fixées.

***

Dans le jardin, c’est la même chose :

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

Liane,Plante cruelle,Araujia sericifera

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 Il ne reste que quelques aigrettes accrochées aux arbres.

Les graines, elles, sont tombées, prêtes à germer.

***

La plante :

C’est une Araujia sericifera

famille des Apocynacées

qui comprend de nombreuses lianes ou petits arbustes à latex.

Ces différents latex ont servi quelquefois à faire du caoutchouc,

et certaines ethnies africaines les utilisaient pour empoisonner leurs flèches.

C’est une grande liane, facile à cultiver,

dans un sol bien drainé, au soleil ou à mi-ombre,

qui, une fois installée, supporte bien la sècheresse

et qui tolère des basses températures jusqu’à -10 -12°C.

Sa croissance est rapide et elle s’accroche à tout support

et peut servir à cacher un coin disgracieux du jardin.

Sa floraison s’étale de Juillet à Septembre,

ses fleurs sont très parfumées …

***

La plante idéale ???

***

Et bien non !

– Justement parce qu’elle est volubile et très résistante,

elle a tendance à étouffer les arbustes voisins

et même quelquefois à les écraser par son poids.

– Justement parce que ses belles graines sont très nombreuses,

elle a tendance à devenir envahissante.

– Justement  parce que ses fleurs sont très parfumées,

et produisent beaucoup de nectar,

elle attire beaucoup d’insectes, notamment les papillons de nuit…

qui plongent leur trompe au fond de la fleur …

Là, se trouve une sorte de pince qui emprisonne les insectes.

Seuls les plus résistants arrivent à se détacher,

les autres meurent d’épuisement …

d’où son autre nom de « plante cruelle ».

***

Si vous voulez en planter une dans votre jardin,

il faut impérativement cueillir et brûler les fruits

avant la dispersion des graines, afin d’atténuer son impact sur les insectes,

et rabattre la plante tous les ans,

pour protéger les arbustes environnants.

***