Souvenez-vous !
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Le 25 Juillet de cette année,
je vous parlais du nouveau Musée Soulages de Rodez.
Or, ce matin, j’ai reçu ce mail :
« Bonjour,
Votre reportage photos sur le musée Soulages est magnifique,
mais je regrette que les architectes qui ont réalisé ce magnifique musée
n’aient pas été cités. »
Sincèrement.
Michèle Maleville
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Ce reproche est totalement justifié et doit être réparé !
Je vous renvoie, donc, ma note sur le Musée Soulages améliorée
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En face la cathédrale, s’étend le Jardin du Foirail.
Complètement remanié,
il est bordé par une nouvelle Salle des Fêtes ultramoderne,
recouverte de panneaux brillants qui reflètent, les vieilles maisons alentour,
et sur un côté, le nouveau Musée Soulages.
Bien sûr, il y a encore des barrières,
pour protéger le jeune gazon nouvellement semé,
mais les banquettes sont déjà très fleuries,
rendant la traversée de ce jardin très agréable.
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Le Musée Soulages
En 2006 un concours d’architecture est lancé
par la communauté d’agglomération de Rodez.
98 projets arrivèrent du monde entier.
Mais c’est RCR Arquitectes, basés à Barcelone,
associés au cabinet d’architectes Passelac et Roques, basé à Narbonne,
qui remportent le concours.
Il ne faut pas oublier Philippe Maffre,
qui a signé la scénographie du musée,
en donnant une grande importance aux jeux de lumière.
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Première pierre posée en 2010,
Ouverture en Mai 2014,
Superficie : 6000 m2
dont 500 m2 pour des expositions temporaires,
pour d’autres artistes que Soulages.
Jardin du Foirail : 3 ha
Il est constitué de plusieurs cubes d’acier Corten.
C’est un acier très résistant,
recouvert d’une couche superficielle d’oxyde
qui lui donne cet aspect d’acier rouillé,
et qui, en réalité le protège de la corrosion atmosphérique.
Des passages et des escaliers permettent de rejoindre le Jardin du Foirail,
où se trouve l’entrée du Musée.
La couleur rouille des murs tranche
avec la couleur blanche des troncs des jeunes bouleaux.
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Soulages ou la « lumière du noir »
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Le premier article que j’ai lu sur Soulages,
m’avait laissée assez sceptique …
Un peintre qui ne peint qu’avec du noir ???
Je cherche à comprendre …
Après avoir lu quelques bouquins d’art et vu quelques photos,
j’étais toujours aussi incrédule, mais curieuse …
Quelques années plus tard,
visitant le Musée Fabre à Montpellier,
je tombais en arrêt devant la salle « Soulages »:
20 toiles, offertes par l’artiste au Musée Fabre.
Tout d’un coup, je comprenais tout …
(les photos qui suivent sont toutes prises au Musée Soulages de Rodez)
Ce qui frappe, d’abord, c’est la grandeur des toiles :
jusqu’à 3 mètres de large et jusqu’à 7 mètres de longueur.
Rien à voir avec les petites reproductions des livres d’art …
ensuite, on se rend compte qu’il n’y a pas que du noir.
Le noir recouvre d’autres couleurs : rouge, orange, bleu …
Le noir est « maltraité » : lissé, gratté, griffé,
créant ainsi le relief de la toile.
Pour obtenir ces surfaces,
Soulages utilise un mélange de sa composition
de peinture à l’huile et de résine souple.
Qui dit relief, dit lumière !
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Par exemple, pour ce tableau de 7 m de long, exposé dans un espace noir,
juste éclairé de quelques spots judicieusement placés
Vu de face
Vu de droite et puis de gauche
Soulages appelle cette série de tableaux « les Outrenoirs »
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Dans le Musée de Rodez, on peut voir d’autres facettes de Soulages :
des œuvres sur papier, peintes au Brou de noix,
ou à l’encre,
Des toiles peintes à la peinture à l’huile,
mais aussi, la totalité de ses eaux-fortes, lithographies, sérigraphies,
des cuivres rongés par l’acide et leurs matrices,
de magnifiques bronzes,
la totalité des travaux préparatoires des 104 vitraux de l’abbatiale de Conques :
les recherches, les cartons, les différents essais de verre …
translucides, mais non transparents.
Encore le jeu avec la lumière !
Le Musée regroupe plus de 500 œuvres,
montrant toutes les techniques utilisées par le peintre.
Toutes sont une donation de l’artiste au Musée de Rodez, sa ville natale.
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La poste a rendu hommage à Soulages,
en imprimant un timbre, représentant une de ses toiles,
en 1986.
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