Encore une espèce invasive… (version corrigée)

 

On commence à peine à en parler …

Au (Avant le) printemps 2013, on ne savait pas

que ces vers étaient arrivés en France !

Le premier spécimen a été trouvé par Pierre Gros dans son jardin,

le 15 Mars 2013

Je vous retransmets ici une partie de “la lettre des Jardins de Noé”

reçue le 28/10/2013,

sous le titre “l’espèce du mois”

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Les plathelminthes terrestres

Aussi appelés vers tueurs, les plathelminthes ont été observés pour la première fois sur notre territoire durant le printemps 2013. Espèces invasives, ces vers n’existent pas naturellement en Europe et pourraient causer des dégâts écologiques majeurs selon les scientifiques.

Des vers venus de Nouvelle-Zélande

© P. Gros

Pourquoi être vigilant face aux plathelminthes ?

Ces vers invasifs seraient arrivés en France dans des pots de fleurs et seraient originaires de Nouvelle-ZélandeQuatre espèces ont été observées en France à ce jour. 

Déjà présents en Angleterre depuis quelques années, les vers plats sont de redoutables prédateurs des lombrics entrainant la disparition des ces derniers et causant des dégâts agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels.

Geoplanidae_invasif_2.jpg

© P. Gros

 

Or les vers de terre sont des maillons essentiels dans la chaîne alimentaire des jardins : ils font en effet partie des repas des insectes, des oiseaux, des mammifères, des amphibiens, etc. S’ils venaient à disparaître, d’autres espèces pourraient donc elles aussi disparaître.

Sur notre territoire les lombrics ne sont pas préparés à se défendre contre les vers plats alors qu’ailleurs, où les vers plats sont présents naturellement, ils ont développé des stratégies d’évitement.

Qui sont-ils ?

Les plathelminthes sont des vers plats terrestres faciles à reconnaître. Ils sont encore très peu connus sur notre territoire mais selon les scientifiques, ils appartiendraient à la famille des Geoplanidae. Ils sont en particulier présents dans les Alpes Maritimes et dans le Finistère. 

Geoplanidae_invasif_3.jpg

© P. Gros

 

On peut les observer dans le sol, sous les feuilles ou sous les pierres. La première espèce observée en France est de couleur marron avec une ligne jaune dorsale et une strie au milieu de la ligne mesurant 3 à 4 cm de long. 

Venant d’autres contrées, ces vers n’ont pas de prédateur ni de parasite en France aujourd’hui. Ils sont néanmoins capable de se défendre grâce à un mucus répulsif sécrété par des glandes. 

Que faire si vous avez des vers plats dans le jardin ?

Jean-Lou Justine, professeur au Museum national d’Histoire naturelle, et l’INPN  (Inventaire National du Patrimoine Naturel) vous lance un appel à témoin !

Geoplanidae_invasif_4.jpg

© P. Gros

 

« Ce que j’ai peut-être le plus de mal à faire comprendre, c’est le fait qu’on ne sait quasiment rien sur ces vers », explique le professeur Justine qui demande l’aide de tous pour faire avancer la recherche sur ce ver. « Ces bêtes vivent sur le sol. Les seuls qui peuvent les trouver ce sont ceux qui travaillent au ras du sol, qui ont les mains dans la terre, c’est à dire les jardiniers amateurs. Nous avons vraiment besoin du public pour faire avancer nos travaux », insiste-t-il.

  • N’hésitez donc pas à transmettre vos observations à Jean-Lou Justine en lui envoyant un mail (justine@mnhn.fr) !
  • Reportez-vous également sur son site où vous trouverez les informations actuelles sur ces espèces de vers : http://bit.ly/Plathelminthe.

Le professeur recommande de ne pas laisser les enfants les toucher et de se laver soigneusement les mains, si vous en touchez un. Même s’il ne semble pas toxique, on ne connaît pas encore bien ce ver…

 
 

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En réalité, ils sont quatre (6) !

quatre (Six) vers “tueurs de lombrics”,

pourtant si utiles pour la terre de nos jardins.

Les Plathelminthes terrestres,

nous arrivent de Grande Bretagne,

elle-même infestée grâce à des spécimens introduits avec des plantes de l’hémisphère Sud :

Australie, Nouvelle Zélande, Amérique du Sud …

 les spécialistes ne sont sûrs de rien.

Dans le Gard, (pour le moment) seule l’espèce rayée en photo ci-dessus a été trouvée…

 

faune,espèces invasives

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mais une autre espèce se trouve à la fois dans l’Hérault et le Vaucluse …

 

faune,espèces invasives

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Alors pourquoi pas nous ?

Soyez vigilants, car quand ils sont en boule sous un pot de fleur ou une pierre,

on peut très bien les confondre avec une limace.

Ne les prenez pas avec vos doigts, car ils sécrètent une substance toxique,

ce qui explique aussi, qu’on ne leur connaît pas de prédateurs naturels (oiseaux…)

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Le Museum National d’Histoire Naturelle de Paris a lancé “un appel à témoins”,

le  responsable du projet est le Professeur Jean-Lou Justine.

Voici les deux sites à lire :

 

http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/1181/wanted—appel-a-temoin-

 

 

Blog: Plathelminthes terrestres invasifs – Jean-Lou Justine’s Home 

 

Et deux autres pour plus d’informations :

 

http://www.tela-botanica.org/actu/article6007.html

 

http://www.jackylamainverte.com/plathelminthe-terrestre-invasif-les-lecons-de-la-semaine/

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Personnellement, je cherche depuis trois jours dans mon jardin, 

et pour le moment, je n’ai rien trouvé.

 

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Dernières précisions données par Pierre Gros

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“Concernant les informations erronées : si vous lisez les pages en question, vous constaterez qu’il y a en fait 6 espèces invasives et non 4. J’en ai personnellement 3 dans mon jardin (cf. dépt. 06), que j’élève pour collecter plus d’infos sur elles. J’ai découvert la 1ère. espèce (jaune rayée = A, pour moi) le 15 mars 2013 (cf. ce sujet sur le forum LMDI) et contacté dans la foulée le Pr. Justine ; il est donc inexact d’indiquer que l’on ne savait pas que ces vers existaient France au printemps 2013.
 
Ce qui n’est pas indiqué explicitement dans les infos officielles, c’est que :
– ces espèces ne se nourrissent pas toutes de lombrics, notamment la jaune rayée ;
– il existe plusieurs espèces autochtones de plathelminthes terrestres (j’en ai au moins 2 chez moi ; la seconde, découverte dans la semaine), mais elles n’appartiennent pas forcément à la même famille que les invasives ; mes 2 espèces font partie des Rhynchodemidés ;
– même s’il faut se préoccuper de l’impact des espèces actuellement présentes sur les diverses proies qui les intéressent, dont les lombrics et les cloportes, la pression qu’elles exercent sur la population des proies potentielles est raisonnablement modérée, comme en témoigne la cohabitation assez surprenante qui s’est établie dans mon jardin, malgré la présence de 5 espèces de plathelminthes au total (3 invasives + 2 autochtones). Il faut tout de même rappeler que nous n’avons pas (encore ?) l’espèce particulièrement agressive qui a ravagé certaines zones de la campagne anglaise.
 
Bien cordialement,
PG”