Tinos, la religieuse
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Depuis Myconos, un petit saut en ferry, nous amène sur l’île de Tinos.
Tinos est une île montagneuse, aux routes incertaines,
toujours très ventée, rendant impossible les balades en deux roues.
Nous avons donc loué une petite voiture pour la journée.
Visite de la capitale
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Tinos est, avant tout, un lieu de pèlerinage.
Grâce à une vision de Sœur Pélagie, on retrouva une icône de la Vierge Marie.
L’église Panaghia Evanghelistria est construite à l’endroit même de cette découverte.
Pour y arriver, il faut monter la longue rue principale,
bordée de chaque côté d’une foule de magasins d’objets religieux.
Lourdes est battue !!!
Nous arrivons sur une immense terrasse, décorée de graviers noirs et blancs.
Sur la petite photo, en haut, à gauche, vous remarquerez un tapis rouge.
Pour la fête du 15 Août, certains pèlerins, montent jusqu’à l’église à genoux.
Le tapis a été posé pour diminuer leur douleur et leurs blessures.
Du point de vue architectural, l’église est belle.
Escaliers, arcades, colonnades,
c’est la première grande œuvre architecturale de la Grèce moderne.
L’intérieur foisonne d’icônes, de chandeliers :
de l’or, de l’argent, du cuivre, du marbre, tout est précieux.
Du plafond, pendent des ex-voto, principalement des bateaux en argent.
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Nous quittons l’église et la capitale,
pour nous diriger vers le nord.
Nous arrivons au Monastère de Kechrovounion.
Ce monastère est dirigé par des religieuses.
C’est là que Sœur Pélagie (devenue depuis Sainte Pélagie),
occupait une cellule.
Escaliers, ruelles couvertes, petits jardins, minuscules cellules,
on se croirait dans un petit village.
Les sœurs sont autonomes.
Elles produisent tout : fruits, légumes, pain, volailles,
et de délicieux loukoums, (les meilleurs que je n’ai jamais mangés !)
qu’elles offrent aux visiteurs.
Une tenue correcte est exigée :
pantalons, jupes longues, chaussures fermées, épaules couvertes,
aucun bout de peau ne doit être visible hormis le visage.
A l’entrée, la vieille nonne veille, vous prêtant foulard ou châle,
essayant de faire mettre une jupe longue aux hommes en short,
amusés, honteux ou en colère …
Instants cocasses !!!
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Le reste de l’île n’est que montagnes et villages perchés,
le tout parsemé de pigeonniers.
On comprend pourquoi la route du Nord-Ouest est appelée la « Vallée des Pigeonniers »
Dans les rochers, des câpriers (Caparis spinosa) poussent naturellement :
magnifiques fleurs que l’on voit rarement car cueillies encore en bouton,
pour fabriquer les fameux condiments.
L’intérieur des villages est superbe :
ruelles couvertes, voûtes en pierre,
menant à des petites places ombragées par de grands tilleuls,
Les occupants du coin profitent de la fraîcheur,
et les touristes aussi …
Les fromages de chèvre s’égouttent sous la treille,
surveillés par un inévitable chat grec.
Tous les noms de rues sont gravés sur des plaques de marbre.
Nous attendrons notre bateau de retour au bord de l’eau.
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Tinos est une île qui se mérite :
routes difficiles, beaucoup de marche à pied, chaleur écrasante,
mais pas de tourisme de masse, pas de bateaux de croisière,
seulement des habitants accueillants qui vivent dans de magnifiques paysages …
Très belle journée !!!
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(à suivre …)