Une journée à Colonia (Uruguay)
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Il suffit de traverser le Rio de la Plata
Après une heure de bateau, nous sommes en Uruguay.
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Colonia del Sacramento
Elle est fondée par les Portugais en 1680.
puis occupée par les Espagnols.
Elle changera de nationalité à plusieurs reprises : en 1750, 1777, espagnole, portugaise,
puis brésilienne …
A cette époque, elle est un haut lieu de contrebande et de différents trafics.
En 1825, quand l’Uruguay devient indépendant, elle est une capitale de département.
Ce changement de “propriétaire”, subi à plusieurs reprises,
engendrera un mélange architectural,
qui lui vaudra d’être inscrite sur la liste du Patrimoine culturel de l’UNESCO.
C’est la plus vieille ville du pays.
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Une journée dans un autre siècle
Colonia, c’est avant tout, une ambiance !
Vieilles maisons, vieilles voitures, vieux arbres,
même les enfants de l’école, en balade,
paraissent d’un autre âge avec leur longue blouse blanche,
et leur grande lavallière noire.
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Les traces de l’histoire
La ville est complètement entourée de remparts,
défendus par des canons.
La Basilique del Santísimo Sacramento
qui a donné son nom à la ville.
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Les rues pavées et vieilles rues de Colonia
Les rues sont en pente raide, les pavés sont irréguliers,
et comme il pleut, cela glisse beaucoup …
Il est même difficile de se tenir debout.
La rue la plus ancienne : la Calle de los Sospiros (la rue des soupirs).
Les rues sont “en pagaille”,
elles suivent les accidents du terrain, elles montent puis redescendent, tournent…
Il faut absolument un plan !
Dans les rue voisines, les maisons sont restaurées, habitées,
et toutes, entourées de jolis jardins.
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Ses plaques de rues sont en azulejos portugais,
mais sont écrites en espagnol.
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Au centre du village,
nous arrivons sur une petite place, plantée de grands arbres.
Palmiers, cèdres entièrement recouverts de “Spanish moss”, orangers,
quelques oiseaux, et surtout un énorme Kapokier.
L’écorce grise se fendille pour laisser apparaître une nouvelle écorce vert anis.
Mousses, lichens, recouvrent pratiquement tout le tronc.
Cette belle fleur, comme la “Spanish moss”,
appartient à la famille des Tillandsias.
En France, on les appellent “les filles de l’air”,
car elles vivent grâce à l’humidité de l’air,
et peuvent même s’installer sur les fils électriques.
Ce sont des épiphytes des zones tropicales, pas des plantes parasites.
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L’invention de l’automobile
Dans le vieux quartiers, on fait quelquefois des rencontres surprenantes.
Certains véhicules sont juste là pour le décor…
… et ne sont pas prêts pour rouler à nouveau,
Certains sont restaurés, et sont encore utilisés …
D’autres ont un tout autre usage :
jardinières, repas en tête à tête …
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Mais n’allez pas croire que Colonia soit une ville Musée !
Dans le quartier espagnol, tout change !
Les rues sont toujours pavées, mais rectilignes, se croisant à angle droit.
Les maisons s’ouvrent très peu sur la rue,
mais (comme en Andalousie), ont de magnifiques petits “patios” à l’intérieur.
Et là, petits restos et ateliers d’artisans vous accueillent.
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Ses artisans
Ils travaillent le fer, le bois,
mais surtout la céramique et la laine.
(La moitié de la beauté dépend du paysage, et l’autre moitié de l’homme qui le regarde)
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Après quelques achats, nous reprenons le bateau pour Buenos Aires.
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