Un mois en Argentine
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– Nous atterrirons à Buenos Aires où nous resterons une semaine.
– Nous prendrons le bateau pour visiter Colonia del Sacramento, petite ville d’Uruguay.
– Ensuite, nous prendrons l’avion, pour arriver à San Salvador de Jujuy, dans le Nord-Ouest.
Nous visiterons cette région, en voiture et à pied, pendant 12 jours.
– Nous reprendrons l’avion, pour séjourner 6 jours sur la Péninsule de Valdès.
– Un dernier saut de puce et nous atterrirons à El Calafate, dans le Parc des Glaciers.
– Nous ne retournerons pas à Ushuaia, qui était notre terminus du voyage au Chili,
8 mois auparavant.
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Buenos Aires
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Quelle ville agréable !
Un port, des jardins, des commerces, des musées, des galeries d’art, des théatres,
et un métro ultramoderne qui permet d’aller partout.
Ses habitants sont détendus, accueillants, gentiment moqueurs,
ils aiment leur ville et ils la vivent .
Ou plutôt, ils revivent, après de longues années de dictature,
et une défaite cuisante contre les Anglais,
pour la possession des île Malouines. (Falkland islands pour l’Angleterre)
Toutes ces rancoeurs se retrouvent sur la Place De Mai, à longueur d’année,
couverte de banderoles :
Il est interdit d’oublier !
Le drapeau argentin est en vente partout : tout argentin en possède au moins un.
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La ville de Buenos Aires est divisée en quartiers (48 en tout).
Portuaire, touristique, traditionnel, élégant, industriel, artistique, calme ou bruyant,
chaque quartier a ses propres caractéristiques.
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Les quartiers du centre
C’est le Vieux Buenos Aires,
avec la Casa Rosada, la Cathédrale, la Place de Mai, la Banque d’Argentine …
toute l’administration de la ville est là .
Certains établissements anciens sont encore en activité,
comme le Café Tortoni, inauguré en 1858 par un immigrant français.
Boiseries, miroirs, verrières, sont d’époque, ainsi que le look rétro des serveurs.
Salle de billard, espace Tango au sous-sol,
petit musée, coin bibliothèque,
on se retrouve 100 ans en arrière et on s’attend à voir arriver
Albert Einstein, Frederico Garcia Lorca ou le grand coureur automobile Fangio …
tous anciens habitués des lieux.
Mais non !
Nous ne verrons que des gourmands,
qui comme nous, dégusteront des chocolats ou des cafés spéciaux,
agrémentés de quelques patisseries “maison”.
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D’autres vieux bâtiments ont été “recyclés”,
comme ces anciennes halles construites en 1934 et transformées en galerie marchande ,
ou l’ancien théâtre du Grand Splendid, construit en 1919,
transformé en une immense librairie .
“El Ateneo” est aujourd’hui, la plus grande librairie d’Amérique du Sud.
Sur la scène de l’ancien théâtre, est installé un petit salon de thé, très agréable.
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Changement de quartier : aujourd’hui, nous partons pour
“La Boca”
Très connu, pour son stade, et Diego Maradona, c’est aussi le temple du tango.
Nous avions décidé d’y rester juste une heure ou deux,
pensant trouver un “piège à touristes”…
Nous y sommes restés la journée !!!
La Boca a toujours été un quartier très pauvre de Buenos Aires.
Ecole, hôpital, Benito Quinquela Martin, peintre renommé originaire de la Boca,
fera tout pour éduquer les enfants de ce quartier difficile .
Mais le quartier reste triste et gris.
Un jour, il a l’idée de faire peindre par les enfants,
tous les murs des maisons avec des restes de peinture, pourvu qu’elles soient vives.
La rue devient plus gaie et est baptisée “Caminito”, du nom du célèbre tango.
Petits ateliers d’artisans, bars, musique, danseurs de tango …
Ambiance assurée !
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Puerto Madero
C’est le nouveau quartier créé, autour du port réhabilité.
Très animé le soir, avec ses bars et ses restaurants,
il reste dans la journée, un quartier vide,
malgré de gros efforts architecturaux …
Dommage !
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Devinette Argentine
La réponse
C’est tout simplement un jeu de reflets d’un bâtiment sur un immeuble de verre …
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Quartier de La Recoleta
On se croirait dans une ville du Sud de l’Europe,
Séville ou même Perpignan …
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A la fois contemporain (Musée du Design),
et respectueux du passé (Cimetière où est enterrée Evita Perron),
bourgeois, avec ses belles maisons familiales,
et bohème avec les étudiants des universités,
le quartier de la Recoleta, est un haut lieu culturel de Buenos Aires.
Créateurs de mode, bons restaurants, hôtels de luxe, et immenses espaces verts,
en font aussi un quartier très touristique.
Roquefort, Brie, Camembert …
ça sent la France !
Une autre spécialité du quartier : les promeneurs de chiens .
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Il y a aussi de nombreux espaces verts,
Et des statues partout :
certaines très classiques, d’autres contemporaines
comme la “Floralis generica”, qui s’ouvre ou se ferme avec l’intensité du soleil.
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Plaza Francia
C’est encore un espace vert planté d’immenses Ficus
Magnifiques racines !
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La Biela :
ou comment un bar peu recommandable, devient un des cafés les plus célèbres de Buenos Aires .
– en 1850, la Recoleta est un quartier malfamé.
A l’emplacement du café actuel, un relais de route,
ou les bagarres au couteau sont fréquentes,
va se transformer petit à petit en épicerie-bar,
où on vient surtout pour faire des rencontres …
– vers 1880, le quartier s’embourgeoise, mais le bar continue à recevoir la même clientèle.
– il faut attendre 1942, pour qu’un évènement inattendu, change la destinée du bar.
– Un pilote participant à une course de voitures tombe en panne devant le bar.
– Il rentre avec l’espoir de trouver une nouvelle bielle, cause de sa panne.
-Trouvant le lieu à son goût, il décide avec d’autres pilotes,
de faire du bar, leur nouveau lieu de rendez-vous.
– Ils rebaptisent l’endroit “La Biela”.
– Aujourd’hui, de l’écrivain au pilote de Formule 1, du touriste à l’homme politique,
La Biela est le rendez-vous incontournable des passionnés de course automobile.
Bien sûr, la cuisine est à la hauteur, le service de qualité pour un prix tout à fait raisonnable.
De plus, sa terrasse est ombragée par un énorme Ficus planté en 1878,
qui s’étale sur toute la place.
Je suis au fond, debout, devant l’arbre,
juste pour qu’on voit bien l’étendue de l’arbre.
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Demain, je vous raconterai notre journée à Colonia.
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