Souvenez-vous,
C’était à Ifaty, au bout de la RN 7
La plage, c’est fini,
demain nous prenons l’avion pour Morondava sur la côte Ouest.
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Eh bien, non !!!
Pourtant nous étions bien installés dans l’avion, nos bagages avaient bien été chargés,
mais au moment de partir, l’avion a refusé de démarrer.
« Problème de batterie », ont dit les experts !!!
Mais voilà à Tuléar, il n’y avait pas de batterie disponible …
Il n’y avait pas d’avion non plus qui pouvait en amener une de la capitale .
Peut-être demain !!!
***
On nous a donc embarqué dans un minibus (nous étions 7 passagers),
et on nous a installés dans un hôtel de Tuléar …
Expérience à vivre …
le moins longtemps possible !!!
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Le lendemain, en fin de matinée, un avion est arrivé de Tananarive avec « notre » batterie.
L’avion réparé, nous avons fait un beau vol,
avec le superbe paysage d’une côte uniquement accessible en pirogue.
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Arrivés à Morondava, nous nous installons au Baobab Café,
magnifique petit hôtel qui met en valeur l’artisanat local :
baobabs en fer, bois sculptés, broderies,
et merveilleuse cuisine.
5 Km après l’hôtel, nous sommes sur « l’allée des baobabs ».
Il exite 8 espèces de baobabs dans le monde :
– Une en Afrique,
– Une en Australie,
– Les 6 autres se trouvent à Madagascar.
Ici l’Adansonia grandidieri, qui mesure 30 à 40 m de haut,
avec un tronc de 3m de diamètre.
Impressionant !
Les fruits du baobab sont comestibles :
riches en vitamine B1, C, et calcium, ils sont très utiles à la population.
Avec la pulpe mélangée à l’eau, ils fabriquent une boisson rafraîchissante .
Nous en avions goûté au Sénégal, mais gare aux problèmes gastriques !!!
:
C’est fou le nombre de personnes qui se promènent sous les baobabs …
Voici le Baobab Amoureux !
Adansonia rubrostipa avec son tronc en forme de bouteille.
Les autres espèces vivent dans d’autres régions.
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La piste de sable n’est pas si mauvaise,
elle a même un semblant de piste cyclable …
Et notre chauffeur Yaya (étudiant en droit le reste de l’année),
conduit comme un chef
et pourrait faire le « Paris/Dakar » sans problème.
Mais, très vite, cela se gâte : sable mou, crevasses…
Et ce qui devait arriver … arriva !
Un gros camion s’est ensablé.
Tout le monde aide comme il peut.
Car ici, la solidarité est obligatoire, au risque de passer la nuit à la belle étoile …
Yaya est inquiet, car c’est la zone des voleurs de zébus …
Après une bonne heure de travail, nous pouvons repartir.
Nous traversons des petits villages tranquilles,
où tout le monde nous envoie de grands bonjours.
Non ! Non ! Elle ne se rend pas à un mariage,
c’est sa coiffure de tous les jours.
A Madagascar, quand un habitant a besoin d’argent, pour construire sa maison,
il peut demander « un droit de passage ».
Ils appellent cela une « barrière économique ».
On s’arrête, on paie, et on peut passer.
Il fallait oser !!!
Nous rencontrons des troupeaux de zébus, signe de richesse à Madagascar,
mais nous ne nous arrêtons pas car nous devons traverser la rivière Tsiribihina,
et l’heure du dernier bac approche.
Ce soir, nous dormirons au Camp Croco, sur la rive de la rivière Manambolo :
ici pas d’hôtel, mais des toiles de tentes sympas, des toilettes, des douches,
et un bon cuisinier.
Il paraît q’il y a des crocodiles dans la rivière, mais nous n’en avons pas vus.
Le lendemain matin, nous devons traverser la rivière Manambolo.
Encore un bac !
Yaya, n’est pas inquiet.
nous on a préféré descendre de la voiture …
Grande balade en pirogue sur la rivière : rochers rongés par l’eau, oiseaux, chauve-souris …
Mais pas de crocodile !
Ensuite, traversée des « Tsingys de Bemaraha »,
avec un guide diplômé, car on peut facilement se perdre dans les failles des rochers.
Un vrai labyrinthe !
Réserve intégrale et parc national, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO,
ce massif s’est formé grâce à l’action de l’eau :
– eaux de la rivière, qui ont creusé des cavités et des canyons souterrains,
– eaux des pluies de mousson, qui ont provoqué une érosion des sommets.
Cela donne un massif déchiqueté, à parcourir avec de bonnes chaussures.
Cela commence comme une « gentille » promenade.
Mais curieusement, au lieu de monter, on s’enfonce sous les rochers.
Et là, au fond d’une grotte, une échelle !
Suivre le guide, ne pas le perdre de vue, et monter, monter …
Sous la passerelle branlante, 70 m de vide …
Même pas peur !
Du haut du belvédère, des rochers noirs, aiguisés, brûlants et des trous profonds.
Seules les plantes de Jatrophas (euphorbiacées) résistent dans ce milieu hostile.
6 heures de marche, d’escalade, d’échelles, de passerelles, de via ferrata,
par 50°C à l’ombre !
(Mais où est l’ombre ?)
Souvenir inoubliable !!!
Pour rentrer, il faut repasser le bac.
Les passagers sont déjà installés avec leurs cartons, leurs sacs de légumes, leurs vélos.
On se serre comme on peut : certains se couchent même sous la voiture …
Retour au Baobab Café .
Demain, nous partons dans les îles …
Enfin, si les avions veulent bien voler …
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Magnifique!
Mais ces excursions sont faites pour les ….jeunes!
Merci pour ce beau voyage.
Mais on est jeune … dans la tête .
Le reste doit suivre !!!
Bisous Lucie