Août : ailleurs dans le monde … suite et fin

Ile de Maui

Maui, la belle, plus polynésienne qu’américaine.

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 Après une journée entière de « plage »,

nous repartons vers nos découvertes.

 Le soir, nous cherchons dans le journal, 

l’heure exacte du lever de soleil, le lendemain …

Départ de l’hôtel à 3h du matin,

après 2h de route (des virages, des virages, encore des virages …),

nous arrivons au sommet de l’Haleakala, volcan éteint de Maui, pour assister au lever du soleil.

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On nous avait prévenus :

à 3000 m d’altitude, il fait froid, donc polaire, bonnet, gants, KWay.Parc 2.jpgEPSON004.JPG

Cinq minutes avant l’heure prévue, les gardiens du parc,

entament un chant, moitié indien, moitié polynésien :

« Hymne au soleil ».

La chorale s’arrête juste à la sortie du premier rayon.

Les spectateurs frigorifiés, applaudissent à la fois, les chanteurs et le soleil.

Spectacle irréel !!!

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Un truc de fou, à faire absolument !!!


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Nous resterons la journée sur le volcan,

malgré quelques averses qui ont perturbé nos randonnées.

***

A la recherche du Sabre d’Argent

***

Ahinahina (son nom local), Sabre d’Argent, (Argyroxiphium sandwicense)

est l’une des plantes les plus rares du monde.

Elle ne pousse que sur les pentes du cratère du Kaleakala,

et nulle part ailleurs.

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Au début, c’est juste un coussin argenté.

Pourtant, ce n’est pas une plante grasse, elle est de la même famille que le tournesol.

Ses feuilles poilues, attrapent et gardent l’humidité,

et leur couleur argentée réfléchit la lumière.

Elle arrive ainsi à supporter des conditions climatiques extrèmes.

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Au bout d’une vingtaine d’années, la plante fleurit.

Elle produit une hampe florale spectaculaire de plus de 2 m de haut,

couverte d’une centaine de fleurs pourpres.

Après le floraison, la plante se dessèche et meurt.

***


On a survécu à la « Route de Hana »

C’est par ce slogan, que la petite ville de Hana,

accueille tous les touristes, qui ont eu le « courage » de faire cette route.

T-shirts, vaisselle, casquettes, cartes postales, tout porte ce slogan.

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C’est vrai que la route est étroite, sinueuse,

offrant des paysages fabuleux qui perturbent l’attention du conducteur !

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D’un côté la forêt difficilement accessible,

de l’autre le précipice qui donne sur des rochers acérés tombant dans l’océan, 

c’est vrai que pour un américain, habitué aux autoroutes droites, à 6 ou 8 voies,

faire cette route est un véritable exploit !

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Bambous, eucalyptus, la forêt vaut quelques arrêts.

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Galets noirs ou sable rouge, les plages de Hana sont surprenantes.

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Nous continuerons la route (ou plutôt la piste),

qui contourne complètement le volcan dans des paysages fabuleux.

Sur les 80 Km, nous ne croiserons que deux voitures.

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Avant de retrouver la civilisation, nous admirons le coucher de soleil

sur l’atoll de Molokini.

Mais ça, c’est pour demain !

***

Une journée plongée sur l’atoll de Molokini.


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Un régal !

***

Le dernier jour nous ferons un peu de shopping à Lahaina, la capitale de l’île.

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 Tissages inattendus et travail du bois, sont les principales occupations des artisans de l’île.

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Maui, c’est fini !!!

*** 

Juste pour rire !

Pendant notre séjour, nous avons vu beaucoup de mariages.

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Si la mariée porte une magnifique robe blanche traditionnelle,

le marié (et ses garçons d’honneur), ont une tenue très hawaïenne :

 Chemise ouverte, short de plage et claquettes aux pieds.

Voici la photo officielle de ce mariage, faite par un photographe réputé de l’île …


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***

Pour couper le vol retour, nous ferons une pause de deux jours à Los Angeles.

Sur Hollywood Boulevard,

il y a plus d’étoiles au nom des stars du cinéma, que lors de notre dernière visite.

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***

Août : ailleurs dans le monde … suite

Hawaii, Big island, l’île volcan.

***

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Trois volcans :

– Le Mauna Kea (4205 m), volcan éteint où se trouve un observatoire,

– Le Mauna Loa (4170 m), juste en sommeil et très surveillé,

– Le Kilauea (1243 m), toujours en éruption.

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Nous escaladerons d’abord le Mauna Loa (4170 m), volcan en sommeil mais très surveillé.

De là-haut, la vue d’ensemble du Parc des Volcans, nous montre l’étendue des laves.

Nous redescendons vers le Kilauea.

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Partout des fentes fumantes…

La température et l’odeur, nous rendent prudents.

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Ce qui nous surprend le plus, c’est le nombre de fleurs qui poussent dans ce milieu hostile.

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De nuit, c’est encore plus impressionnant !

***

Le lendemain, nous partons à la découverte du Parc.

En réalité, sur le Kilauea, il y a plusieurs cratères :

certains sont en sommeil, d’autres rejettent des eaux toxiques,

les derniers projettent des laves.

Cela change tous les jours :

des cratères nouveaux s’ouvrent, d’autres se calment.

En arrivant sur le site, il ne faut pas oublier de lire les informations du jour à la Maison du Parc.

Sinon, gare aux mauvaises surprises !

 

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Un ancien cratère, que l’on peut traverser à pied,

des lavas tubes laissés par les flots de lave en fusion,

la balade est belle.

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A la sortie des lavas tubes, nous passons de la forêt …

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… au désert .

***

Le troisième jour, nous prenons la route vers la mer.

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Lisse, rugueuse, cordée, striée, plissée, prismée, la lave noire est partout.

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La route est barrée … Nous continuons à pied.

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Le cratère en éruption du moment est, bien sûr, interdit d’accés. 

Un survol en hélicoptère s’impose.

Le magma bouillonne et s’écoule lentement jusqu’à la mer.

***

Le lendemain, nous quittons notre hôtel dans le Parc des Volcans,

pour loger au bord de la mer.

 

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Black Sands, plage noire où les tortues marines viennent se reposer, même en plein jour,

à côté, Green Sands, est une plage verte dont le sable est chargé d’olivine.

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Encore un Parc dédié aux ancêtres : la Polynésie n’est pas loin. 

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Bilimbi, Cherimoya,Tamarillo, Poha, Kitimbilla, Jaboticaba, Fruit du Dragon …

des fruits et des saveurs inconnus qu’on trouve partout à Hawaii :

dans les jardins et sur les marchés.

***

Le volcan éteint d’Hawaii :

Le Mauna Kea et son observatoire Canada-France-Hawaii,

l’un des meilleurs sites au monde pour l’observation astronomique. 

Impressionnant !

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l’île d’Hawaii, c’est fini, demain nous nous envolons pour Maui.

***

Sauvez le Palmier d’Hawaii !

Sauvez le Palmier d’Hawaii !

*** 

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Je range cette publicité dans mon carnet de voyage,

avec d’autres renseignements glanés sur internet (Merci Google!).

L’histoire de cette plante est assez étonnante !

Le Palmier d’Hawaii et le papillon

« Il était une fois … »

C’est le début d’un conte de fées :

il y a des millions d’années, 

une plante, arrivée on ne sait d’où, s’installe sur les pentes abruptes des volcans d’ Hawaii.

Un papillon tombe amoureux de cette plante,

au point de développer une trompe plus longue pour polliniser ses fleurs.

Au début, « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».

Mais voilà, l’arrivée des hommes, il y a, à peu près mille ans,

va détruire complètement l’habitat de notre papillon, qui va disparaître.

Sans pollinisation, pas de graine, et sans graine pas de reproduction.

Le renouvellement de notre palmier est stoppé net.

A cette époque,

des dizaines de milliers de palmiers poussent sur les falaises de l’Archipel d’Hawaii,

au début des années 90, il n’en reste que sept exemplaires, répartis sur deux îles : 

Molokai et Kauai.

Il est grand temps d’agir !

L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature),

va prendre les choses en mains.

Puisqu’il n’y a plus de papillon pollinisateur, des hommes, (un peu comme la vanille),

vont le faire à leur place.

Voilà le genre de falaises où pousse notre palmier.

 

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Deux alpinistes botanistes vont risquer leur vie,

pour escalader ces falaises, à mains nues et sans sécurité,

afin de polliniser les quelques palmiers qu’il reste.

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Ils reviendront récolter les précieuses graines,

qui, semées sous surveillance, donneront bientôt de nouvelles plantes.

Ces petits palmiers, seront replantés sur les falaises, et au moment de la floraison,

il faudra des alpinistes pour les polliniser …

D’autres palmiers issus de ces semis, seront confiés à l’ONF locale,

qui tentera et réussira la multiplication par bouture.

 

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Pépinière de l’ONF, dans le Nord de Kauai.

***

D’autres enfin seront vendus dans les jardineries.

Sauvez le Palmier d’Hawaii !

Pour chaque palmier acheté, un pourcentage sera octroyé à l’UICN,

pour financer l’opération.

***

Mais qui est donc cette plante ?

***

Palmier d’Hawaii (Brighamia insignis),

n’a rien d’un palmier !

Il appartient à la famille des Campanulacées,

et se rapproche plutôt des plantes grasses à caudex

(renflement du tronc permettant de stocker l’eau).

Il est inscrit sur la liste de végétaux en voie d’extinction.

Sous nos climats, il ne peut, en aucun cas vivre à l’extérieur,

Sa température idéale allant de 16 à 22°C.

Dommage !

***


Août : ailleurs dans le monde …

Un mois dans l’archipel d’Hawaii

***

Découvertes en 1778 par le Capitaine Cook,

appelées d’abord « îles Sandwich » ,

elles ne prendront le nom d’Hawaii qu’en 1810.

Jusque là indépendantes, elles deviendront américaines en 1959.

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Sur les 19 îles, que compte l’archipel seulement 7 sont habitées.

Les autres sont souvent des réserves naturelles avec accés interdit.

 

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Aloha ! Bienvenue ! dans le 50ème état des Etats Unis d’Amérique.

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Nous atterrirons à Honolulu, sur l’île d’Oahu et capitale de l’archipel.

Ensuite cap au Nord sur Kauai,

puis tout au sud, sur l’île d’Hawaii, qui a donné son nom à l’archipel,

appelée aussi Big Island car elle est plus grande que les autres,

pour terminer enfin par Maui.

Nous repartirons de Maui pour la France, via Los Angeles.

***

Ile d’Ohau

***

Honolulu et sa plage de Waikiki

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Ici, le surf est roi !

Les hawaïens vont tous travailler en short et en claquettes, la planche de surf sous le bras.

On ne sait jamais, qu’ils repèrent une belle vague, en longeant la plage …

La Polynésie à la sauce américaine …

Surprenant !!!

 

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Question boutiques, on n’est pas dépaysé :

Chanel, Vuitton, Jean-Paul Gauthier …

 mêmes enseignes qu’à Paris,

mêmes vitrines, mêmes prix …

Passons !

Partons pour la Réserve Naturelle d’Hanauma Bay, où l’Océan a envahi un ancien cratère.

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Superbe nature ! Superbe journée !

Nous y retournerons plusieurs fois.

***

Le tour de l’île

D’abord, nous visiterons la Waimea Valley,

jardin extraordinaire,

où ont été plantées toutes les espèces d’arbres, et de plantes

qui poussent naturellement sur l’archipel d’Hawaii.

Tout est étiqueté, expliqué, un vrai régal pour les botanistes !

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L’intérieur de l’île est agricole :

terre rouge, ananas, plantations de café protégées du vent par des haies d’araucarias.

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Voici juste un aperçu des véhicules que nous avons croisés sur l’île !

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Oahu, c’est fini demain, nous nous envolons pour Kauai

***

Kauai

L’île jardin, l’île sauvage, l’île mystérieuse …

King Kong, Lost, Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Godzilla, les Pirates des Caraïbes,

et bien sûr Jurassic Park, tous ces films  ont été tournés sur cette île.

Elle detient aussi le record de pluviométrie avec 17.340 m de pluie en 1982.

Elle est considérée comme le point le plus pluvieux de la planète.

Mais pendant notre séjour il a fait beau tous les jours.

 

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La route du Canyon :

des virages (beaucoup!), en rouge et vert.

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Presque aussi beau que le Canyon du Colorado !

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La Napali Coast dans la brume 

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***

Voir l’inaccessible : le tour de l’île en hélicoptère !

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Ne cherchez plus,

Jurassic Park, c’est ici !!!

***

Dans la famille des mantes …

Dans la famille des Mantes, je demande :

La Mante décolorée (Ameles decolor)

***

On connaissait déjà la Mante Religieuse (Mantis religiosa),

l’Empuse (Empusa pennata)

et aujourd’hui, la Mante décolorée (Ameles decolor).

Si elles ne sont ni mère, ni fille, ni sœur, elles sont certainement des cousines.

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Trouvée, hier soir, sur mon genevrier.

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Elle ne mesure que 3 cm, et on pourrait la confondre avec une larve de Mante Religieuse.

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Mais, non ! l’abdomen est différent, et surtout il n’est pas recouvert par des ailes.

Celles-ci, atrophiées, ne lui permettent pas de voler.

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Notre femelle, si elle ne vole pas, se déplace à toute allure,

et est très difficile à prendre en photo. 

***

Par contre, chez le mâle, les ailes sont bien présentes et recouvrent complètement l’abdomen.

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Les mâles peuvent voler.

***

Comme la Mante Religieuse et l’Empuse, elle pond ses œufs dans une oothèque,

 d’une forme encore différente des deux autres.

 

Elle vit dans les garrigues et les pelouses sèches du Midi.

 

***

Juste pour rire !

Voilà ce qui arrive quand on place son objectif un peu trop près …

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J’y suis, j’y reste !!!

***

 

 

Une libellule peu farouche

Une libellule est venue se poser sur ma terrasse.

Le temps d’aller chercher mon appareil photo, je pensais ne plus la trouver.

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Mais non ! Elle était toujours là.

J’ai pû la photographier et même mettre mon objectif à moins de 30 cm de ses ailes.

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Mais à l’arrivée de ma chatte, venue chercher un câlin,

elle s’est envolée … pour revenir exactement à la même place.

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Son abdomen, assez massif, est jaune avec des bandes noires.

Elle aime se poser à terre, de longs moments.

Remarquez comme elle pose ses ailes en avant, au repos.

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Ses ailes sont transparentes, sans tache de couleur.

Ses yeux sont d’un beau gris-vert.

C’est une Libellule réticulée (Orthetrum cancellatum)

C’est une femelle, le mâle (ci-dessous), ayant l’abdomen taché de bleu.

 faune,insectes,libellules

 

***

Souvenirs d’enfance

Enfant, je passais souvent mes vacances,

dans le « mas » (là-bas, on dit « la campagne »), de mon arrière-grand-mère,

quelque part dans la Montagne de Lure.

Là, les enfants « sages » que nous étions d’habitude,

se transformaient en véritables Sioux,

pour observer le premier écureuil,

ou pour annoncer, les premiers, l’arrivée du bouilleur de lavande.

Nous rentrions fatigués mais heureux de toutes nos découvertes,

prendre le petit déjeuner, à la maison.

***

Chez nous, le petit-déjeuner se faisait au fromage.

Eh oui ! mon arrière-grand-mère avait des chèvres,

avec qui elle faisait « ses petits Banons à elle ».

Rien à voir avec ceux qu’on pouvait manger ailleurs.

Cela venait-il des poires que les chèvres « volaient »

sur les deux poiriers qui soutenaient les fils de l’étendoir,

(il leur arrivait aussi de manger le linge !!!),

ou simplement de l’eau de source ?

***

Eh bien, non !

Mon arrière-grand-mère avait un secret :

« le Pèbre d’Ail ». 

( ou pébre d’aï ou pèbre d’ase, selon les régions, qui veut dire « poivre d’âne)

Une fois ses fromages formés, elle les faisait sécher sur une couche de « Pèbre d’Ail »,

(qu’on allait chercher derrière la maison),

dans un endroit aéré de son grenier.

 

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Cela leur donnait un goût très particulier, semblable à nul autre.

***

Pendant longtemps, je n’ai pas cherché à savoir le nom exact de cette plante.

Après tout, on connaît bien une plante quand on en connaît l’usage.

Connaître son nom latin, n’ajoute rien à l’affaire !

Ce n’est que bien plus tard, que m’intéressant à la botanique,

je découvris son nom :

Satureja montana, c’est-à-dire la Sarriette.

 

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C’est une petite plante vivace,

à feuilles coriaces, d’un beau vert sapin et très aigües.

  

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Elle appartient à la famille des Lamiacées,

comme le thym, la lavande, le romarin …

Surtout connue comme plante aromatique,

(fromages, mais aussi ragoûts, lapins …)

c’est aussi une plante médicinale aux propriétés digestives et antiseptiques,

utilisée déjà par les Grecs pour faciliter la digestion des féculents

« pour éviter les lendemains qui chantent ».

C’est une plante du Midi, qui pousse en terrain calcaire,

sur les collines ensoleillées.

J’en ai trouvé à Ledenon, en Garrigues Basses.

***

Il y a quelques années, à la recherche d’un ancêtre lointain,

je me suis arrétée devant cette « campagne ».

La maison a été restaurée, branchée sur l’eau du village et équipée de tout le confort moderne.

Le linge ne sèche plus entre les deux poiriers, morts depuis longtemps,

mais cela n’a pas d’importance,

car il n’y a plus de chèvres …

 

*** 

   

Sauvée des eaux…

L’autre jour, en longeant ma piscine,

j’ai vu un insecte en train de se noyer.

Quand je l’ai repêché, certainement vexé d’avoir pris un bain forcé,

la bestiole lançait ses pattes en avant, d’un rythme saccadé,

comme un chanteur de rap.

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De loin, vu son abdomen rayé, j’ai cru que c’était une guêpe.

Une fois sortie de l’eau, c’était sûr, c’était autre chose …

Mais quoi ?

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Ses pattes, repliées m’ont fait d’abord chercher dans la famille des mantes religieuses …

Rien !

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Ses grands yeux globuleux de chaque côté de la tête,

m’ont rappelé ceux du Fourmilion

que je vous avais présenté dans ma note du 06/07 (Une rencontre inattendue)

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Trouvé ! Elle est bien apparentée au Fourmilion.

La Mantispe (Mantispa styriaca)

Si je vous en parle, c’est que j’ai trouvé qu’elle avait une façon peu fatigante,

de se reproduire.

Au début, rien d’anormal :

elle s’accouple avec un mâle,

elle pond ses nombreux œufs (certains disent jusqu’à 8000),

un peu à la manière de la Chrysope (c’est-à-dire au bout d’un petit fil),

Des larves sortiront des œufs …

Et c’est là que cela devient intéressant .

Chaque larve va chercher, et TROUVER !,

une araignée particulière appelée « Araignée Loup » (Lycosa radiata),

qui a la particularité de pondre ses œufs dans un cocon de soie,

qu’elle transporte sur son dos.

La larve va percer le cocon de soie, s’y installer et trouver ainsi le gîte et le couvert,

car elle va se nourrir des œufs de l’araignée,

et ce jusqu’à la nymphose et sa sortie…

***

Facile, non ?

***

 

Une autre devinette d’Août : la réponse

Avez-vous trouvé ?

Oui,

vous êtes quatre .

( Voir les derniers commentaires)

Félicitations à Pat, Claire, Denis et Cathy !

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Il s’agit d’une graine de paliure .

Je vous en avais déjà parlé le 29 Juin 2011

 ***

Connaissez vous le Paliure ?

 

En latin « Paliurus » veut dire « épine ».

Il se partage avec le Jujubier le « privilège » d’avoir servi à confectionner la couronne du Christ.

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 Paliure (Paliurus spina-christi)

– Arbuste à feuilles caduques, assez grand ( jusqu’à 3 m de haut).

– Branches érigées, très épineuses, à écorce grise.

On l’utilise quelquefois dans les haies vives.

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– Les feuilles sortent en Avril, sur des rameaux en zigzag.

– Elles sont ovales, à 3 nervures.

– Elles ont, à la base de leur queue (pétiole), deux épines, une longue et droite, l’autre recourbée.

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– Les fleurs arrivent en Mai.

– Elles forment des petites grappes jaune anis, à la base des feuilles.

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Le poids des feuilles et des fleurs fait plier légèrement les branches,

ce qui donne au paliure, une silhouette arquée.

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– Les fruits apparaissent en Mai/Juin.

– La graine, formée de 3 noyaux soudés, est entourée d’une « jupe » ondulée.

– Cette forme de fruit lui a donné des noms communs :

Chapeau d’évêque, chapeau de curé, porte-chapeau…

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– D’abord vert tendre, ils jaunissent, avant de sécher sur l’arbre.

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C’est un arbuste méditerranéen : Palestine, toute l’Asie Mineure, jusqu’en Iran. 

– En France, uniquement dans le Sud : Provence, Languedoc-Roussillon.

– A Lédenon : partout dans les endroits secs, caillouteux, calcaires.

***

A propos de son nom

Les botanistes, c’est bien connu des amateurs, aiment bien changer le nom des plantes :

peut-être pour embrouiller le profane

ou tout simplement pour être les seuls à se comprendre …

De plus le nom du botaniste « changeur » est toujours accolé au nouveau nom de la plante.

Exemple : Zizyphus vulgaris (Lank)

 s’est transformé en Zizyphus jujuba (Miller),

pour s’appeler aujourd’hui Zizyphus zizyphus

qui n’est autre que notre jujubier.

Notre Paliure anciennement appelé Zizyphus paliurus (Willd)

apparaît dans le Flore de Coste sous le nom de Paliurus australis (Gaertn),

et s’appelle aujourd’hui Paliurus Spina-Christi (Miller).

Dans le Midi, on l’appelle « Chapeau d’évêque »ou « Porte-chapeau »,

et tout le monde comprend.

A bientôt !

 

***

Merci à tous pour vos commentaires, sérieux, ou quelquefois amusants, à lire absolument.

Merci pour vos participations qui font vivre le blog.

***