Juillet : ailleurs dans le monde … (suite)

 

10 jours en Ouzbékistan (suite)

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L’environnement est le point noir du pays

Pendant leur domination, les soviétiques, décident de faire dans ces régions désertiques,

la culture intensive du coton,

culture polluante et qui demande beaucoup d’eau.

(Le coton a besoin d’être arrosé au minimum, 120 jours pendant sa croissance.)

Insecticides, pesticides à base d’arsenic, ont pollué les sols de façon durable.

Pompages, barrages, déviations sont faits à outrance,

sur les deux grands fleuves, qui alimentaient la Mer d’Aral,

le Syr Darya et l’Amou Darya (aussi bien en Ouzbékistan que dans les républiques voisines).

L’Ouzbékistan devient le premier producteur et exportateur de coton de l’URSS.

Mais à quel prix ?

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La Mer d’Aral : une lente agonie

 

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Elle a commencé à régresser en 1960.

La salinité de l’eau a augmenté, détruisant la faune et la flore aquatiques.

L’eau est quatre fois plus salée.

Les 24 espèces de poissons ont disparu.

Sans la flore, rien ne fait plus barrage aux vents chargés de sable et de sel,

rendant les sols impropres à toute culture. 

Les fleuves sont saturés de pesticides et d’engrais ce qui fragilise la population.

Mouniak, le plus grand port de la mer d’Aral, 

se trouve aujourd’hui au milieu des terres.

Le paysage n’est plus que mares stagnantes, usines désaffectées,

épaves de bateaux rouillés, à plus de 150 Km du littoral.

Le désert s’est étendu de 30%.

Les dégâts sont irréversibles.

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Aujourd’hui, c’est un véritable défi que s’est lancé l’Ouzbékistan !

Diversifier son agriculture, remplacer les plantations de coton par du blé,

trouver d’autres ressources économiques (ils ont des réserves de gaz énormes) …

Mais ce changement ne peut être que progressif,

pour éviter l’effondrement de l’économie du pays.

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La Mer d’Aral faisait vivre plus de 10 000 pêcheurs, le poisson était varié et abondant.

Mais ça, c’était avant !!!

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Une réflexion sur « Juillet : ailleurs dans le monde … (suite) »

  1. Les mêmes causes et les mêmes effets sur la Mer Morte et le JOURDAIN. Désespérant, la courte vue et la bêtise des hommes !

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