Promenade sous le soleil …

C’était hier,

aujourd’hui, il “pleuvote” …

Nous sommes d’abord allés voir les plantes d’aristoloches des garrigues avec l’espoir de voir des oeufs,

ou mieux, des chenilles de Proserpine …

Si les proserpines étaient bien là,

nous n’avons pas vu une seule chenille,

ni un seul oeuf , non plus …

Dommage, à refaire …

Par contre, il y avait beaucoup de petits cuivrés .

***

Nous rentrons à la maison, très déçus …

***

Et si on allait voir le coin des sérapias ???

C’est JF qui en a eu l’idée …

Quelle idée lumineuse !!!

C’est une grande zone herbeuse, à l’abandon.

On y trouve des herbes, des ronces, des euphorbes,

des chardons, de l’oseille sauvage

et quelques arbres et arbustes

qui se sont ressemés tous seuls.

Et là !!!

Vous les voyez ?

Elles sont là, cachées au milieu des herbes …

Une bonne centaine …

Quelques ophrys (Ophrys scolopax)

Un Orchis bouc ( Himantoglossum hircinum)

en train de pousser …

Et un invité inattendu …

Un très beau lézard vert (Lacerta bilineata)

caché dans les herbes …

Sérapias à labelle allongé

ou Sérapias en soc

(Serapias vomeracea)

Et ne faites pas comme une personne que je connais bien … qui quand j’ai donné le nom latin a dit :

vomeracea ? c’est l’orchidée qui est en train de vomir”…

Grand silence !!!

C’est bien ce que cela veut dire ?

Et non ! le mot vomeracea vient du nom latin “vomer”

qui se traduit par “soc de charrue”

( qui fait allusion à la forme de la fleur)

Une dernière touffe … et hop, c’est fini !

A bientôt !!!

Jour N°40

Une autre orchidée des garrigues.

En ce moment, sa floraison commence à peine,

mais peut se prolonger jusqu’en Juillet, selon la région.

Elle pousse sur terrain calcaire,

dans les lieux herbeux, les broussailles …

Son inflorescence très lâche peut porter jusqu’à 5 ou 6 fleurs.

Les sépales sont souvent roses,

allant du rose foncé au rose pâle,

et même blancs,

alors que les pétales sont courts, étroits et verdâtres.

Le labelle est d’un beau brun velouté,

le dessin de la macule est entouré de blanc.

Le tout surmonté par un gynostème

en forme de “bec de canard”.

Ophrys abeille

(Ophrys apifera)

A demain …

Jour N°37

Regardez ce que j’ai trouvé hier soir dans ma maison !!!

C’est vrai, c’est le printemps

et les portes sont souvent ouvertes …

Mais quand même !!!

Une bestiole de plus de 10 cm de long,

dont la morsure est très douloureuse …

ça fait réfléchir …

Pas le temps de la photographier,

trop préoccupés à la remettre dehors …

Ce matin, je suis repartie à sa recherche.

Les scolopendres aiment se cacher sous les pierres et j’en avais déjà vues, sous des dalles qui protègent un petit arbousier …

Gagné ! il y en avait deux .

Scolopendre ceinturée

(Scolopendra cingulata)

Elle fait partie de la famille de Myriapodes,

autrement dit des “mille-pattes”,

comme les iules, les scutigères ou les gloméris …

La tête est suivie de nombreux anneaux qui portent chacun une paire de pattes.

Ceux-là sont complètement inoffensifs.

A demain …

Jour N°36

C’est le printemps …

C’est la période des amours, chez les tipules …

La femelle en haut,

le mâle en bas !

Ici sur une plante de fenouil.

On leur donne aussi les noms de :

cousin, faucheux, araignée d’eau ,

pourtant elles sont de la famille des mouches :

des diptères donc.

Tipule printanière

(Tipula vernalis)

Sympa, non ?

sauf que les larves (qui ressemblent à des asticots)

dévorent les racines des plantes alentour.

A demain …

Jour N°35

Aujourd’hui, juste une photo …

Un joli coléoptère qui se nourrit de pollen

et de pétales de fleurs,

qui poussent près des bois de chênes.

Inoffensive, donc …

Par contre, pour se nourrir,

ses larves font des galeries dans le bois …

Elytres vert métallisé, pour le mâle et la femelle.

La couleur du thorax varie :

– vert métal pour le mâle,

– et rouge doré pour la femelle …

Ce qui fait ressortir ses deux bandes vert foncé.

Vous l’avez compris, la photo représente une femelle.

Anthaxie hongroise

(Anthaxia hungarica)

A demain …

Jour N°34

Aujourd’hui, je vais vous parler de mon jardin …

et de ma passion pour les iris.

Bien sûr, pas des iris violets ou blancs

que l’on voit un peu partout …

Ceux que j’aime ? Des iris de producteurs passionnés, qui “inventent” des iris nouveaux, colorés, frisés, ondulés …

En voilà quelques-uns qui sont plantés dans mon jardin.

Il y a des producteurs (hybrideurs) dans le monde entier : USA, Pologne, Italie … et bien sûr en France.

L’hybridation paraît simple, mais il faut être spécialiste pour créer un nouvel iris . Il faut aussi beaucoup de patience, car une fois les nouvelles graines obtenues, il faut les semer et attendre plusieurs années, pour voir enfin les résultats. Toutes les graines ne donneront pas le même iris.

Il faut donc procéder par élimination,

afin de ne garder que les plus beaux …

Le choix est important et quelquefois difficile.

Une fois les nouveaux iris sélectionnés,

il faut leur donner un nom …

C’est assez fantaisiste :

certains portent un prénom, un nom de lieu …

Il reste à l’enregistrer.

Pour cela, il faut déclarer ce nouvel iris à l’American Iris Society, (AIS) avec le nom de l’iris choisi, son pedigree (parents, grands-parents …) et le nom de l’hybrideur

L’American Iris Society va vérifier si le nom choisi n’est pas déjà utilisé pour un autre iris … Car il ne peut y avoir deux variétés dans le monde qui portent le même nom.

Si tout va bien, l’iris sera enregistré et l’hybrideur pourra l’inscrire dans son catalogue de vente.

***

Cette année le Président de la SFIB (Société française des iris et bulbeuses) a eu une riche idée :

L’Iris-Box

Il a proposé une quinzaine d’iris de sa production à la vente, mais de façon originale : l’Iris-Box comprenait 3 rhizomes du même iris, non encore enregistrés … Mais, et c’est là que c’est original, l’acheteur pouvait choisir le nom de son iris préféré : un prénom, un nom, le lieu où il habite ou tout autre chose ou souvenir …

L’hybrideur se chargeait, bien sûr, de l’enregistrement auprès de l’AIS.

J’ai trouvé cette idée géniale, j’ai donc choisi mon iris et nous avons décidé de l’appeler “Garrigues Basses”,

lieu où nous habitons.

J’ai reçu mes trois rhizomes, je les ai plantés

et hier ils ont fleuri …

Iris “Garrigues Basses”

Je suis ravie !

Jour N°33

Regardez ce que j’ai trouvé ce matin sur mes romarins .

Je l’ai remarquée parce qu’elle était très brillante …

Juste 6 à 8 mm de long,

des élytres très colorés,

rayés de vert/bleu métallique,

séparées par d’autres bandes rouge brique brillant.

Elle est belle, non ?

Mais elle se nourrit de thym, de lavandes et de sauges …

Regardez ce qui reste des feuilles de mes sauges,

après son passage …

Chrysomèle américaine

ou

Chrysomèle du romarin

(Chrysolina americana)

Il existe d’autres espèces de Chrysomèles

qui portent le nom de leur plante préférée, comme :

-La Chrysomèle du plantain,

-La Chrysomèle de la menthe …

entièrement vert métallique doré …

A demain …

Jour N°32

La surprise du matin !!!

Nous sommes d’abord intrigués par le manège de nos chats, qui courent autour de la piscine …

Visiblement, ils essaient d’attraper quelque chose …

Mais quoi ?

Sous la pluie, nous allons voir rapidement .

Et là, surprise ! Dans l’eau, nagent deux petits crapauds .

Pour les sauver des chats, il n’y a qu’une solution,

les récupérer avec notre épuisette

et les amener loin de chez nous …

Justement, les chasseurs ont construit un abreuvoir pour le gibier et il est très fréquenté par différents amphibiens et autres …

Nous les attrapons avec notre épuisette et hop, direction l’abreuvoir à quelques mètres de la maison …

Je sais !!! C’est une espèces menacée, et il est interdit de les capturer et de les déplacer …

Mais nos chats sont de terribles prédateurs pour les batraciens et les reptiles aussi …

Ils n’ont pas eu la moindre hésitation …

Et hop, à l’eau !!!

Pelodyte ponctué

(Pelodytes punctatus)

Un nouveau projet d’arrêté ministériel

devrait encore renforcer leur protection.

A demain …

Jour N°31

Une petite orchidée, qui ne pousse pas partout …

que l’on trouve surtout en Provence,

mais aussi, dans nos garrigues,

de Bagnols-sur-Cèze aux Costières de Nîmes,

en passant par la région du Pont-du-Gard …

J’ai la chance d’en avoir chez moi,

aux Garrigues Basses de Lédenon.

Au premier abord, on pourrait la confondre

avec l’Ophrys scolopax (sujet de lundi dernier).

Les sépales sont le plus souvent blancs,

les pétales légèrement ondulés,

courts et larges,

blancs avec une petite bordure rose …

( Ceux de l’Ophrys scolopax sont longs et fins,

le plus souvent roses).

Le dessin de la macule en forme de H

est toujours entouré d’un liseré blanc caractéristique.

l’Ophrys brillant ou splendide

(Ophrys splendida)

La floraison de l’Ophrys splendida

débute fin Avril et se termine fin Mai,

alors que l’Ophrys scolopax

fleurit dès le début du mois de Mars .

L’Ophrys splendida est une espèce protégée

sur le territoire de l’ancienne région

du Languedoc-Roussillon

A demain …