D’où vient le vent ?

C’est la question que m’a posée Pat, une habituée du blog.

Je vais essayer d’y répondre de façon simple.

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Le vent, c’est de l’air qui bouge.

Depuis l’Antiquité, les rois, reines ou empereurs,

avaient des serviteurs dont le travail était d’agiter des branches de palmiers,

au-dessus de leur tête pour rafraîchir l’atmosphère.

Plus tard les chinois ont inventé l’éventail, qui est devenu l’élément indispensable

à la cour des Rois de France et chez les belles andalouses.

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Mais dans la nature, qui fait bouger l’air ?

Le grand responsable, c’est le Soleil .

Le rôle du Soleil est de chauffer la Terre.

Mais il ne chauffe pas toutes les zones du globe de la même façon :

zones équatoriales, zones polaires, mers, montagnes enneigées, présence de nuages …

Une fois ces surfaces chauffées, elles diffusent leur chaleur dans l’air ambiant.

L’air chaud (zones équatoriales) se dilate, monte en occupant un plus grand volume.

L’air qui est resté froid (zones polaires ou montagnes),

va aussitôt essayer de lui prendre sa place…

Créant ainsi un premier déplacement d’air.

Pendant ce temps, l’air chaud, maintenant en altitude, va commencer à se refroidir.

Il va retomber petit à petit, remplaçant l’air froid, qui, devenu chaud,

va commencer à remonter…

Et ainsi de suite, créant des déplacements d’air en continu,

donc du vent.

Plus la différence de température est importante, plus la force du vent est grande.

Finalement, le vent est le résultat d’une petite guerre entre l’air chaud et l’air froid.

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Faites-en l’expérience chez vous.

Votre maison est bien chauffée,

et soudain, quelqu’un ouvre la porte.

L’air chaud cherche à sortir,

l’air froid de dehors s’engouffre dans la pièce,

créant ainsi un “courant d’air”.

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Plus sérieusement, 

la force du vent dépend aussi de la pression atmosphérique,

ses grandes directions sont données par la rotation de la Terre,

et enfin, les frottements dûs aux sols (reliefs, forêts, océans),

modifient localement sa trajectoire.

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Quant à notre Mistral,

dès que l’air de la Méditerranée est plus chaud que celui des terres,

celui-ci monte, et est remplacé par de l’air froid (même glacial), venant du Massif Central,

des Alpes (ou de Russie, comme cet hiver), s’engouffrant dans la Vallée du Rhône.

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La violence et la régularité du vent, font que les arbres poussent quelquefois, penchés…

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Courbés, mais pas cassés…

Et ils étaient nombreux dans cette région, à être déformés ainsi.

(Photo prise en Australie occidentale-Nord de Perth)

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Comment “voir” le vent ?

C’est la question que j’avais posée, un jour,

à mes élèves de Grande Section de Maternelle.

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Après un moment d’étonnement et de réflexion,

j’avais eu des tas de réponses, dans le désordre, mais toutes sensées.

“- On sent l’air qui bouge !

– La fumée de la cheminée d’Aramon penche,

– La poussière se soulève,

– Les feuilles s’envolent,

– Des branches cassent,

– Le linge (sur l’étendoir) claque,

– On n’arrive pas à marcher,

– Les tuiles tombent,

– Et même, quelquefois les toits s’envolent…”

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D’autres questions avaient suivi :

– Comment faire du vent ?

– Comment utiliser le vent ?

autant de petits amusements, prétextes à l’apprentissage de nouveau vocabulaire.

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En 1805, l’Amiral Francis Beaufort

a l’idée d’évaluer la force du vent, en observant ses conséquences .

C’est” l’échelle de Beaufort”.

Créée, au début, pour les marins,

elle est ensuite étendue à ses effets terrestres.

Elle est utilisée dans le cadre des DFCI (Défense des Forêts Contre l’Incendie),

pour évaluer les risques d’incendie les jours de grand vent,

et surtout pour sécuriser l’action des pompiers en cas de feu.

Voilà l’échelle de Beaufort “officielle”.

 

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Etonnante similitude !

Où comment laisser son nom à une “invention”,

que tous les élèves de Maternelle connaissent déjà.

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Bien sûr, il existe des anémomètres qui mesurent le vent de façon plus précise.

Mais quand on est en mer ou dans la garrigue,

nous n’avons pas forcément ce matériel sous la main.

Tout cela pour vous parler des statistiques de la station météo de Courbessac concernant le vent.

Vous avez remarqué que notre mois de Février a été très venteux.

Un fort mistral ajouté à des températures très basses,

a contrarié les activités de beaucoup d’habitants de Lédenon.

Si la température minimale enregistrée a été de – 12°C,

la température ressentie (à cause du mistral) a été de – 19°C …

Le vent a soufflé en rafales, jusqu’à 28m/s  (100Km/h).

Mais ce n’est pas le record.

En Janvier 2000, la vitesse du mistral a atteind les 33m/s ( 120Km/h).

A noter que ces mesures sont prises dans la plaine de Courbessac, et qu’il faut les augmenter sensiblement pour Lédenon, situé sur les collines…

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Février : ailleurs dans le monde (suite)

Changement de décor :

 

“Terre de Feu”, Terre de glace”

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Détroit de Magellan

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Le sol spongieux est recouvert d’Acaena magellanica     

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L’île Tucker et ses pingouins de Magellan

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Petit arrêt devant le glacier Pia, dans la Cordillère de Darwin.

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Le Whisky est écossais, mais les glaçons sont naturellement chiliens…

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Encore une orchidée : la Palomita, Petite Colombe (Codonorchis lessonii)

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L’allée des glaciers :

Les glaciers portent tous des noms de pays : España, Francia, Italia, Alemania, Holanda…

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Pluie et vent violent : nous sommes au Cap Horn !

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 Notre terminus : Ushuaia, le bout du Monde …

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Bien sûr nous avions, avant le départ, calculé le kilométrage, 

et fabriqué la pancarte de Lédenon !!!

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Février : ailleurs dans le monde

Février en Patagonie

C’est l’été austral : – 2°/- 4° la nuit, 6°/7° dans la journée.

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Parc National “Torres del Paine” (Chili),

lacs, glaciers, chutes d’eau,

on est à l’extrême sud de la Cordillère des Andes.

Le parc est classé “Réserve de la biosphère” par l’UNESCO.

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Ces montagnes sont appelées “Los Cuernos”( les Cornes).

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On ne se lasse pas de ce paysage, fascinant du lever au coucher de soleil.

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Et partout la forêt,

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des lichens, mais aussi des calcéolaires, 

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(Calceolaria uniflora)

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Zapatillo de la reina : chausson de la reine (Calceolaria biflora)

 

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des orchidées sauvages :

Orchidée des Magallanes (Chloraea magellanica)

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Orchidée blanche (Gavilea araucana)

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Et au bout de 17 Km de marche “découverte”, le glacier Grey, d’un bleu irréel.

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La Patagonie, c’est aussi les “gauchos” (Cow boys, gardians …),

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qui après une balade à cheval, savent organiser des grillades géantes.

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Ces montagnes sont appelées “Las Torres” (les tours), qui ont donné son nom au parc.

Certains courageux ont tenté l’escalade, mais personne, n’est jamais arrivé au bout.

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La laguna azul “la lagune bleue”

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Ce paysage n’impressionne pas les guanacos,

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ni les cygnes sauvages.

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( à suivre…)






Février : une autre fête

 

14 Février : la Saint-Valentin

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Mais qui était donc, ce Valentin ?

Souvenez-vous de l’histoire de la Chandeleur !

“Début Février, les Romains fêtaient la fécondité.

Après maintes ripailles, ils défilaient dans les rues, avec des torches allumées.”

Ces réjouissances se poursuivaient jusqu’à la mi-Février.

Le 15 Février, ils fêtaient Junon, déesse romaine des femmes et du mariage.

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“Au Vème siècle, le Pape Gélase 1er, entreprend de changer tous les rites païens en fêtes religieuses.”

C’est ainsi, qu’aux alentours de 498, il fixe par décret, la date du 14 Février,

comme la fête des couples et du mariage.

Il choisit le nom de Valentin : pourquoi ?

Valentin était un prête martyr sous l’empereur Claude II.

A cette époque, Claude II, engagé dans des batailles sanglantes, a beaucoup de mal à recruter ses soldats, qui préfèrent la vie de famille.

Claude II décide donc, d’interdire les mariages.

Le prête Valentin, malgré les ordres de l’empereur, continue de célébrer des mariages secrets.

Découvert par Claude II, il est emprisonné.

La légende raconte qu’il fit la connaissance de la fille du geôlier et que peu de temps avant sa mort, il lui écrivit une lettre signée “Ton Valentin”.

Il sera décapité le 14 Février 269.

Bien plus tard, il sera canonisé par l’église catholique, pour son sacrifice au nom de l’amour.


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La Poste fête la Saint-Valentin

Le premier timbre français représentant la Saint-Valentin,

est sorti en 1985, le second en 2000.

Tous deux représentent les “Amoureux de Peynet”

 

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Par la suite, elle a eu l’idée d’émettre des timbres “Cœurs”,

dont le dessin est confié à un grand couturier français.

En voici quelques exemples.

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Et voici celui de cette année qui est sorti en Janvier.

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Et celui de Nouvelle Calédonie

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Avant…

Avant aux Garrigues Basses, nous avions beaucoup d’oiseaux.

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Mais ça, c’était avant !!!

 

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Non, je plaisante !!!

Mes chats sont trop bien nourris, pour avoir envie de partir à la chasse.

Leur emploi du temps est simple :

repas et sieste au soleil …

 

 

Février : un arbuste du jardin

Le jasmin d’hiver (Jasminum nudiflorum)

C’est un petit arbuste, à rameaux étalés et vigoureux, qui s’enracinent facilement au contact du sol, permettant à l’arbuste de former un couvre-sol épais.

Ils peuvent même retomber (comme ici), pouvant cacher un vieux mur ou un pan de rocaille.

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Ses feuilles sont caduques, les fleurs jaunes d’or apparaissent sur les rameaux nus.

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Quelques feuilles apparaissent déjà, rougies par le froid.

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C’est un arbuste facile qui supporte bien le calcaire et qui ne craint ni la sècheresse, ni le froid. 

S’il devient envahissant, il supporte une taille même sévère, et il repart rapidement.

Son seul défaut :

contrairement aux autres jasmins blancs, il n’a aucune odeur .

 

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Savez-vous que dans la famille des jasmins, il y en a un qui pousse naturellement en garrigue ?

Jasmin d’été ou Jasmin ligneux (Jasminum fruticans)

 

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Il ressemble beaucoup au jasmin d’hiver, sauf que :

– Ses fleurs apparaissent en Avril/ Mai,

– Ses feuilles sont persistantes,

– Il produit ensuite des petits fruits, d’abord verts puis noirs qui resteront jusqu’à l’hiver.

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Fruits flétris de l’hiver

 

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Une chenille en hiver

Regardez ce que j’ai trouvé sur un de mes arbousiers !

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Une chenille de Jason à deux queues (Charaxes jasius), en train de déguster une feuille.

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Une fois rassasiée, elle va s’installer sur une feuille (toujours la même),

et ne bougera plus pendant au moins une semaine.

C’est l’hiver, son cycle de vie est ralenti.

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Elle va s’entourer d’un petit coussin soyeux, qui laissera cette trace, à chacune de ses sorties.

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A son retour, elle fabriquera un nouveau coussin.

Celui-ci lui permet de s’accrocher à la feuille, et de résister ainsi aux intempéries.

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Même si le corps des papillons et de leurs chenilles,

contiennent naturellement du glycérol qui leur sert d’antigel,

notre chenille résistera-t-elle au froid glacial de ces jours-ci ?

(Les premières photos ont été prises le 25 Janvier, la dernière, le 5 Février.)

 

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Février : une plante des garrigues

 

La Globulaire alypum (Globularia alypum) 

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Quand nous avons acheté notre premier terrain à Lédenon, (il y a déjà 40 ans),

j’avais remarqué ces touffes bleu acier vif, qui, dès le début de Février,

(et malgré le froid glacial, comme aujourd’hui),

illuminaient la garrigue, chose rare en cette saison.

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Sous-arbrisseau à branches rameuses, dressées de 40 à 60 cm, 

la Globulaire alypum est pratiquement la première à fleurir.

Ses petites feuilles sont persistantes, coriaces, vert glauque.

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Ses fleurs sont réunies en capitules aplatis d’un diamètre voisin de 2 cm. 

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Étant souvent la seule fleur, en garrigue, en ce moment, elle est très visitée par les bourdons…

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… et les abeilles dont les pattes sont déjà chargées de pollen.

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C’est une espèce méditerranéenne, que l’on trouve en garrigue, sur sol calcaire

exposé en plein soleil.

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Si vous en voyez en garrigue, et que vous souhaitez en planter dans votre jardin,

ne l’arrachez pas !

La reprise est très difficile, ramassez plutôt des graines et faites des semis.

Mais attention ! elle doit être plantée sur terrain pauvre, caillouteux, ensoleillé,

et la plante a horreur de l’eau.

Aucun terreau, aucun engrais, aucun arrosage !

Oubliez-la !!!