Mars : un oiseau au jardin

 Des petits oiseaux, il y en a toujours eu chez nous,

mais en voici un nouveau que je n’avais pas vu les autres années.

 

La fauvette mélanocéplale (Sylvia melanocephala)

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Elle n’est pas facile à prendre en photo, car elle est très vive, et sans cesse en mouvement,

se montrant et disparaissant aussitôt au milieu de l’arbre,

avant que l’appareil photo ne fasse sa mise au point…

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Donc, les voilà, dans mon thuya doré, car elles étaient plusieurs 5, 6 ou plus…

On les reconnaît facilement à leur cercle rouge brique autour des yeux.

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Mâle et femelle sont différents.

La tête du mâle est recouverte d’un capuchon noir,

le plastron est blanc pur,

le ventre est gris.

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La femelle est plus discrète, plus brune, avec un capuchon gris brun.

Elle est courante en zone méditerranéenne,

où elle vit dans les sous-bois des pinèdes et des mattes de chênes verts.

Elle niche assez bas dans les buissons.

Elle se nourrit principalement d’insectes et de petite baies.

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7 Mars 2012 : un an déjà

Souvenez-vous !

Enfin, nous sommes au Printemps !

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Je ne parle pas du printemps calendaire (qui commence chez nous vers le 21 Mars), mais du printemps météorologique qui dans l’hémisphère Nord commence le 1er Mars et dure jusqu’au 31 Mai (dans l’hémisphère Sud du 1er Septembre au 30 Novembre). La Russie, l’Australie, la Nouvelle Zélande appliquent le printemps météorologique.

 

Donc nous sommes au printemps … Et si nous ne sommes pas en accord avec le calendrier, cela nous donne au moins le moral.

La faune et la flore ne se trompent pas et il suffit de partir en garrigue chercher les premières asperges sauvages pour s’en rendre compte.

Cette année, j’ai envie de vous inviter à regarder mes photos de nature, au jour le jour.

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Un vulcain (Vanessa atalanta)

                   se pose sur le mur de la maison.   

 

 

 

 

 

 

Un massif de Globularia alypum, première tache de couleur en garrigue.

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                Première coccinelle cachée dans les violettes   DSC04117.JPG

 

 

    

 

 

 

 

 

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Cette note a été publiée le 7 Mars 2011.

Ell a marqué le début du blog.

Depuis, 172 notes ont suivi.

Elles ont reçu en un an, 26056 visites.

Le mois dernier, vous avez été, en moyenne, 110/jour, à consulter le blog,

avec un maximum, certains jours de 177 visites.

Je veux croire que le grand froid de ce mois de Février,

n’est pas le seul responsable de vos visites …

et que vous avez consulté le blog pour son intérêt et sa pertinence …

Enfin, j’espère !!!

Merci à tous .

 

Le village de Mars : les lecteurs cherchent aussi…

Voici un courrier de Pat, lectrice du blog.


Bonjour Monique,
 
j’ai retrouvé dans mes archives l’article paru dans le Midi Libre en août 2008 (comme le temps passe !!!) qui avait suscité notre envie d’aller faire un tour (sur) à Mars !
Las ! si l’article est bien tourné il ne comporte malheureusement pas d’indication sur le pourquoi de ce nom !
 
Dans le dictionnaire des noms de lieux des Cévennes de Paul Fabre aux éditions Bonneton il est noté ceci à Mars :
commune, hameau de la paroisse d’Aulas jusqu’au XVIIe siècle
et uni en 1654 à Bréau-et-Bréaunesse (le Vigan, 30 : S. de Martio 1163, Mansus de Martio 1324 ; l’ancien habitat Mars-le-Vieux était construit près de la montagne du Quier [Germer-Durand] : du nom d’un homme latin Marcius
Ce qui recoupe ce que vous a indiqué M. Bouard de Mars
 
Voilà le fruit de mes recherches matinales 😉
 

 

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Mars : une fête

La fête des Grands-Mères

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Créée par une célèbre marque de café en 1987, à des fins strictement commerciales,

cette fête prend petit à petit de l’ampleur.

Les grands-mères ont leur fête, tous les premiers dimanches de Mars.

Il est vrai que les grands-mères ont changé…

Plus modernes, plus disponibles, elles ont une certaine complicité avec leurs petits-enfants,

alors que les parents sont occupés à gérer les problèmes matériels (rôle indispensable aussi).

Si on leur offre rarement du café…

les bouquets de fleurs se vendent bien…

  

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Mais rien ne vaut un gros bisou !!!


***



Le village de Mars : je cherche !

Tout d’abord, merci à M. Bouard,

conseiller municipal de Mars, et passionné par l’histoire de son village,

qui m’a donné quelques pistes.


C’est en 1163, que l’on trouve, pour la première fois le nom de “Martium”,

sur un cartulaire de Notre-Dame de Bonheur.

***

En 1417, le nom de “mansus di martio” apparaît pour désigner le territoire des mines de cuivre.

Ces mines sont mentionnées sur la commune d’Alzon (proche du village de Mars).

Leur filon atteignait 7 m de large et traversait toute la zone.

On a trouvé des vestiges gallo-romains qui attestent d’une exploitation antique,

et elles sont décrites dans des écrits du XIII et XIV ème siècle, preuve que l’exploitation s’est prolongée à l’époque médièvale.

***

La commune de Mars n’existe que depuis 1790.

On lui a donné le nom du lieu-dit “Vieux Mars”,

qui désignait tout le versant où la commune a été établie.

*** 

Un peu de vocabulaire

 

Cartulaire : (du latin classique “Charta”/papier)

Recueil de copies d’actes de propriétés, de titres relatifs à ses biens et à leur histoire,

en vue d’en assurer la conservation.

Notre-Dame de Bonheur : prieuré, situé sur la commune de Valleraugue,

qui accueillit des chanoines de 1101 à 1800.

Mansus : nom latin (manere = demeurer), qui désignait une exploitation rurale

(habitations +terres), rattachée à un domaine.

L’étendue du domaine devait permettre à une famille paysanne de se nourrir

et surtout… d’acquitter les redevances dûes au propriétaire foncier.

Mansus est à l’origine des noms : maison, mas, mazet.

Mense : (du latin mensa = table, repas, qui sert à nourrir),

désignait le revenu écclésiastique que les moines retiraient de leur patrimoine foncier.

Pourquoi Mars ?

Le nom de “Mansus di Martio” que l’on peut traduire par Mas de Mars,

faisait-il allusion au cuivre de couleur rouge ?

A suivre !

Mars, et ça repart !

Vous connaissez tous, ce slogan publicitaire.

Mais pourquoi avoir donné à cette barre chocolatée, le nom de Mars ?

Pourquoi, encore, avoir appelé une planète : Mars ?

Et pourquoi, notre troisième mois de l’année s’appelle aussi Mars ?

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C’est encore une histoire de Romains ?

Pas toujours !

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Il faut remonter aux civilisations grecque et romaine,

qui ont, de façon indéniable, influencé la vie d’aujourd’hui, dans toute l’Europe.

C’était une époque, où on avait des dieux pour tout :

un dieu pour le ciel , une déesse pour la terre,

un dieu pour le vin et la fête, un dieu pour l’enfer,

un dieu pour le soleil, un pour la mer, un pour le vent,

une déesse de l’amour, un dieu de la guerre.

C’est ce dernier qui nous intéresse :

Arès, pour les grecs, Mars pour les romains, est le dieu de la guerre.

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Mars est honoré par toutes les légions romaines car il apporte courage et force.

Son nom a donné l’adjectif “Martial” (d’allure guerrière),

que l’on retrouve dans les expressions :

– les Arts martiaux (Judo, karaté …),

– Cour martiale  : tribunal militaire,

– Loi martiale appliquée en temps de guerre.


Il est aussi le père des deux jumeaux : Romulus et Remus fondateurs de Rome. 

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Un quartier de Rome porte son nom : le Champ de Mars,

qui a donné ensuite celui de Paris, grand espace vert de la Tour Eiffel.

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Naturellement, les romains donneront le nom de Mars, à notre troisième mois de l’année,

car il marquait la reprise  des guerres interrompues pendant l’hiver.

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Le nom des planètes

Les romains s’intéressaient beaucoup au ciel.

Ils trouvaient les planètes très mystérieuses, 

et les assimilaient aux dieux.

Ils baptisèrent ainsi toutes les planètes visibles à l’époque :

 le soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Jupiter, Saturne, et Mars, du nom d’un dieu.

Quelques exemples :

– Vénus, déesse de la beauté a donné son nom à la plus belle planète du ciel.

– Jupiter, le dieu romain le plus important a donné son nom

à la plus grosse planète du système solaire.

– Mars, dieu de la guerre a donné son nom à la planète rouge, couleur de sang.  

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Les autres planètes ne furent découvertes qu’au XVIII ème siècle, 

grâce aux nouveaux moyens techniques .

Mais les chercheurs de l’époque décidèrent de continuer à donner des noms de dieux romains

aux nouvelles planètes :

Ex : Neptune, la “planète bleue”, découverte en 1846, prit le nom du dieu de la mer…

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Et la barre chocolatée ?

On pourrait penser, que ce nom a été choisi en l’honneur du Dieu de la guerre.

En effet pour faire la guerre, il faut beaucoup de force et d’énergie,

et c’est bien ce que le slogan voulait nous faire comprendre.

Ou alors, le nom de Mars a été choisi, car c’est le mois où tout redémarre, 

après une période de froid, où la vie est ralentie…

Eh bien non !

Le nom de Mars, est tout simplement le nom du fondateur d’une société familiale américaine.

En 1911, Frank Mars lance la fabrication (dans sa cuisine), des premiers bonbons au chocolat.

C’est son fils Forrest Mars qui inventera la barre “Mars” et les M&M’s,

ce qui fera de cette entreprise (devenue le groupe Mars),

une des plus grosse société agro-alimentaire mondiale,

société qui s’est étendue à d’autres secteurs que le chocolat .

L’éventail est large :

de Royal Canin, Canigou, à Oncle Ben’s, en passant par les dentifrices Freedent.

Chiffre d’affaires : 30 milliards de dollards US.

Employés : 70000

(chiffres Wikipédia)

Le groupe Mars : c’est parti et apparemment, cela n’est pas prêt de s’arrêter !


***

Plus près de nous,

savez-vous, qu’il y a dans le Gard, un petit village qui s’appelle Mars ?

Il est situé au nord du Vigan, à la limite de la Lozère.

Il est inclus dans le Parc National des Cévennes.

  

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D’une superficie de 380 hectares,

il compte 184 habitants appelés les Marsiens et les Marsiennes.

Si, si, c’est bien la bonne orthographe !

Son code postal (30120) est presque identique au nôtre.

Mais pourquoi le nom de Mars, pour ce petit village ?

Je n’ai pas encore trouvé la réponse.


Février : le jardin (suite)

Finalement, en faisant une deuxième inspection du jardin,

j’ai constaté que ce n’était pas si catastrophique !

 

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Certaines plantes ont rougi, comme ce petit sedum,

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ou comme ce petit géranium sauvage,

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d’autres ont noirci comme ce sisyrinchium (de la famille des iris),

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certaines ont complètement brûlé, comme cette sauge sclarée,

où déjà de nouvelles feuilles apparaissent,

mais rien n’est mort de façon définitive.

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L’orchidée, Barlia robertiana continue de fleurir, même si ses feuilles ont gelé,

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Les bourgeons du Cognassier du Japon sont brûlés, mais les fleurs continuent à s’ouvrir,

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Les anciennes petites fleurs du Jasmin d’hiver ont blanchi,

remplacées rapidement par des nouvelles.

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Les gros boutons de la pivoine arbustive ont bien résisté au gel et s’ouvriront dans quelques jours.

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Et les globulaires alypum sont toujours en pleine forme.

Bref ! Il suffira d’un bon nettoyage, et quelques tailles pour que le jardin soit comme neuf.

 

A bientôt !

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Février : un jardin triste

 Après cette longue période de gel et de vent,

je suis allée dans mon jardin, faire un peu l’inventaire des dégâts.

 ***

Ce qui frappe tout de suite, c’est le grand nombre de feuilles et de brindilles

qui recouvrent le sol.

Tous les arbres et arbustes, pourtant persistants ont perdu la majorité de leurs feuilles.

Chênes et oliviers sont les plus touchés.

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Ensuite, tous les arbustes qui étaient en pleine floraison ont eu leurs fleurs gelées,

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comme ce Mahonia en pleine floraison au mois de Janvier

et aujourd’hui avec hampe florale et feuilles gelées.

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 Même chose pour les petits bulbes comme ces narcisses :

la première photo a été prise le 27 Janvier et la deuxième aujourd’hui.

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Les feuilles des euphorbes se sont colorées en rouge vineux,

alors qu’elles sont habituellement vert glauque . 

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Même les feuilles de certains cistes exposés au vent, se sont entortillées , puis ont séché.

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Même chose pour ces Phlomis, pourtant plantes de garrigue.

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Qui reconnaîtrait aujourd’hui, ma belle touffe de sauge

qui attire tant les papillons au printemps…

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 … ou mes scilles du Pérou, dont les feuilles sont devenues molles.

***

Mais ce qui frappe le plus, c’est qu’il n’y a plus d’oiseaux.

Jusqu’à la semaine dernière, nous avions des dizaines de rouges-gorges, de mésanges,

de merles noirs, de grives …

Et puis, un matin, plus rien.

Il faut dire que la nuit avait été glaciale et que le Mistral avait soufflé en tempête.

Sont-ils partis s’abriter ailleurs ?

Sont-ils morts de froid ?

Le jardin est bien triste sans eux.

***

 

Les actions du vent

Bonnes ou mauvaises ?

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Selon la saison, selon sa force, il peut avoir des effets contraires.

Ex : tout le mois de Février, le Mistral a soufflé très fort, 

et a nettement fait baisser la température de l’air.

Mais l’été, quand il souffle un peu, il rafraîchit l’atmosphère,

et nous permet de mieux supporter les grosses chaleurs.

Il suffit d’aller à Nîmes, en plein mois d’Août, pour regretter l’air de Lédenon.

***

 Il augmente l’ampleur des vagues, créant quelquefois quelques dégâts, en bord de mer.

Mais, en agitant la surface de l’eau, il oxygène les océans,

favorisant ainsi la vie sous-marine.

 

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Au Printemps, il propage les pollens. Gare aux allergies !

Mais, il disperse certaines graines (genre pissenlit) qui sont prévues pour voler.

Certaines ombellifères profitent aussi du vent, pour rouler et germer un peu plus loin.

 

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                             (Akène de Leuzée à cone)                                 (Pissenlit)

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(Ombelle de graines de Férule)

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Il sèche la végétation, favorisant les risques d’incendie.

Mais il aère et sèche l’atmosphère.

Un lieu non aéré devient humide, se charge en odeur, et est souvent envahi par les moisissures

ou autres microbes.

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Il chasse les nuages qui en s’écrasant sur les montagnes froides,

se transforment en pluies indispensables à la végétation.

Chez nous, le Mistral dégage le ciel.

Il suffit de regarder la chaîne Météo, pour constater qu’on est souvent les seuls à avoir du soleil.

Il disperse la pollution.

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Il déforme les arbres, en soufflant très fort, toujours dans la même direction.

 

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(Photo prise en Californie)

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Il est responsable de l’érosion de certains rochers ou falaises,

car il transporte de nombreuses petites particules de terre ou de roches qui,

en les frappant, usent les parois exposées.

 

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Rochers sculptés par le vent-Kangaroo Island-Australie

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Les sables se sont envolés sous l’action du vent, il ne reste plus que les roches dures.

Désert de Pinnacles-Australie

On estime ces formations rocheuses à environ 30 00O ans

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Il brasse et nous apporte les chaleurs tropicales.

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Quand il est violent, il gène les abeilles, les papillons, indispensables à la pollinisation.

Mais quand il y a du vent, il n’y a pas de moustiques.

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Il gène aussi les petits oiseaux qui ont du mal à voler.

En secouant violemment les branches, il fait tomber les nids.

Mais les oiseaux migrateurs ont appris à se servir du vent.

Ils utilisent les  courants ascendants pour monter dans le ciel, et planer sans effort.

Les oies sont les championnes de ce système, pouvant monter jusqu’à 9000m.

***

Alors oui, le vent nous gène souvent, mais il est indispensable.

Et puis, sans lui, pas de linge qui sèche au soleil,

pas de moulins à vent, (encore en fonction en Grèce, en Espagne, aux Pays-Bas …),

pas de cerfs-volants, pas de courses à la voile, de planche à voile et autres jeux du vent.

Pas non plus, de “fleur de sel”, car le soleil ne suffit pas.

Pas non plus, de bulles de savons qui ont besoin d’un léger vent pour s’élever.

Et ça, ce serait vraiment dommage !

***