Mars aux Maldives
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Les Maldives sont constituées de
1190 îles coraliennes, regroupées dans 26 atolls naturels,
– étalés sur 90000 Km2,
– dans l’Océan Indien,
– au Sud Ouest de l’Inde et du Ski Lanka.
Phénomène particulier aux Maldives :
des petits atolls ont surgi au cœur des atolls principaux,
créant autant de nouveaux récifs coraliens.
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Qu’est ce qu’un atoll ?
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Le mot “Atoll” est le seul mot maldivien (“Atholhu” en Dhivehi, langue des Maldives),
qu’on emploie dans le monde entier.
Un atoll est une île coralienne en forme d’anneau, entourant un lagon.
Mais comment se forme un atoll ?
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– Vous prenez un volcan sous-marin,
– Choisissez-le dans des eaux chaudes, sous les tropiques, c’est l’idéal.
– Laissez-le pousser longtemps… très longtemps,
jusqu’à ce qu’il sorte de l’eau et qu’il forme une île.
– Ensuite, attendez ! Le temps travaille pour vous.
– D’abord, naturellement, du corail va venir s’accrocher autour de l’île,
à la limite de l’eau, créant petit à petit un récif coralien, (ici en mauve).
(d’après des croquis de Wikipédia)
– Le volcan qui s’est éteint depuis longtemps, va diminuer lentement.
– D’abord parce que la plaque océanique où il reposait, s’enfonce,
– Ensuite, comme toute montagne, parce qu’il subit l’érosion du vent, de la pluie…
Certains disparaissent complètement.
Si la quantité de corail installé est assez importante, il va se former une barrière coralienne,
souvent en forme d’anneau.
Les atolls les plus grands se trouvent dans le Pacifique, dont certains en Polynésie française.
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C’est la théorie de Darwin,
sauf qu’aux Maldives, on n’a jamais trouvé de trace d’activité volcanique.
Les géologues cherchent encore, et ont émis plusieurs hypothèses… à suivre.
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Sur les 1190 îles des Maldives, 285 seulement sont occupées.
86 (mais cela augmente tous les ans), sont des îles hôtels, uniquement consacrées au tourisme,
199 sont habitées par des maldiviens, qui vivent principalement de la pêche.
Poissons, mollusques et crustacés, sont vendus dans les hôtels proches.
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Le tourisme est la principale ressource économique du pays.
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Que viennent chercher les touristes ?
Le soleil, la mer, mais surtout une faune marine exceptionnelle.
Les autorités, les hôtels et les habitants ont tous conscience
que la protection du milieu sous-marin, est vitale pour eux.
– Lutte contre la pollution : les poubelles de toutes les îles sont collectées
et amenées sur “une île poubelle” où elles sont traitées.
– Lutte contre l’érosion des îles par construction de digues.
– Protection du corail :
* interdiction d’extraire du corail pour bâtir des maisons,
* Lutte contre l’acanthaster, étoile de mer qui se nourrit de corail.
– Interdiction de pêcher les tortues et les requins.
– Instauration de 15 aires marines protégées.
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Les îles hôtels, ont pour la plupart, un biologiste marin,
chargé de surveiller la faune,
de mettre en place des actions de protection
et d’éduquer les touristes, souvent friands d’informations.
Exemple :
Sur cette île, les tortues ont l’habitude de venir pondre la nuit.
La moindre trace laissée sur la plage, doit être signalée.
Afin de les protéger du piétinement, des crabes et des oiseaux, les œufs sont ramassés,
puis, installés à l’identique, sur la même plage, mais dans un lieu plus tranquille,
protégés des oiseaux par un filet et des crabes par des petites barrières en palmier.
Chaque nid est matérialisé et daté.
Quand les petites tortues naissent, elles sont récupérées,
et placées dans une immense cage, construite dans le lagon
où elle vont grandir pendant au moins trois ans.
Elles seront ainsi à l’abri des requins.
La carapace solidifiée, d’une longueur de 25 à 30 cm, baguées,
elles seront relachées dans le lagon.
Ils arrivent ainsi à sauver 98% de la ponte.
Dans la nature, seule 1 tortue sur 1000 arrive à survivre.
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Autre exemple :
Sur une autre île hôtel, ils font des boutures de corail.
Ils placent des armatures métalliques dans l’océan,
en lui accrochant des petits bouts de corail.
Et ça marche !
Le corail se développe jusqu’à cacher complètement le métal.
Ils se sont aperçus aussi, qu’en envoyant un léger courant électrique dans l’armature,
le corail se développait plus rapidement…
Et qui dit “corail”, dit “faune marine”.
Tortues, bénitiers entr’ouverts,
Poissons Clown jouant dans leur anémone favorite,
Raies,
mais aussi l’Acanthaster, ici en version bleue, l’étoile de mer la plus dangereuse pour le corail,
mais aussi très venimeuse pour l’homme .
Dommage ! car elle est très belle.
Un requin passe !
Iguanes, roussettes, hérons…
C’est beau aussi sur terre.
Un peu de bateau, (on les appelle les “Dhonis”)
un petit repas,
une petite sieste,
un peu de plongée…
Bien sûr, tous ces poissons ont des noms savants,
mais les noms locaux sont bien plus sympathiques …
Picasso, Demoiselle, Échiquier, Poisson ange, Poisson trompette, Poisson clown, Poisson papillon,
Poisson perroquet, Poisson ballon, Poisson chirurgien, Poisson bagnard, Poisson gribouillé…
noms très imagés et très comprèhensibles…
Les journées s’écoulent calmement, loin du stress et du froid de la France.
Bonne nuit, et faites de beaux rêves !
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