Sur une branche de prunellier (7)

Sur notre branche de prunellier, le papillon est né.

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Ce matin, sa chrysalide est vide.

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Comme pour le Machaon, il lui faut une bonne heure pour se “défroisser”…

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Et sécher au soleil.

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Il est ensuite lâché dans la nature !

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Vous avez reconnu :

La Flambé ( Iphiclides podalirius)

que l’on confond souvent avec le Machaon

(voir note de comparaison du 5 Avril)

Le cormier

Connaissez vous le cormier des garrigues?

Cousin du Cormier des oiseleurs, souvent planté dans nos jardins, il s’en différencie par ses gros fruits (3 cm), en forme de petites pommes.

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Le Cormier domestique ( Sorbus domestica)

L’arbre est à feuilles caduques, les nouvelles feuilles poussent début Avril.

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Il fleurit début Mai.

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Ses fleurs blanches, à bourgeons laineux, sont regroupées en corymbes. 

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Ses feuilles composées, ont des folioles dentés.

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Ses fruits (les cormes), en forme de petites pommes, sont d’abord vert clair,

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 puis, tachés de brun, jusqu’à devenir roux à maturité.

Ses fruits sont comestibles, quand ils sont blets (comme les nèfles).

On en faisait aussi des confitures.

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L’arbre est assez grand et élancé.

On connait des exemplaires d’une centaine d’années.

Il pousse sur des sols calcaires, en pleine lumière, et s’il est d’origine méditerranéenne, il a été introduit dans toute la moitié Sud de la France.

Son tronc est droit, son écorce est grise et lisse quand l’arbre est jeune, et crevassée quand il est vieux.

Son bois, plus dense que le chêne, était jadis employé pour faire des outils (manches de marteaux, rabots …)

Aujourd’hui, il est très apprécié en ébénisterie, en marqueterie et en lutherie, pour son grain très fin et sa couleur rouge brun.

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C’est un arbre qui devient rare.

Sa reproduction naturelle n’est pas rapide, car ses graines ont du mal à germer.

Heureusement, il peut se reproduire par rejets.

Il pousse ça et là dans les garrigues autour de Lédenon.

 

 

    

Les plantes parasites

Dans nos garrigues, nous n’avons pas que des plantes à protéger.

On y trouve aussi des plantes qui parasitent d’autres végétaux, et qui, pour certaines sont inscrites  sur la liste des plantes nuisibles avec lutte obligatoire.

( Arrêté national du 31 Juillet 2000 ) .

Il s’agit des cuscutes et de quelques orobanches.

Tant qu’elles parasitent les plantes sauvages, elles ne sont pas très dangereuses. 

Mais, elles peuvent provoquer beaucoup de dégâts dans certaines cultures.

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Caractéristiques communes de nos plantes parasites

– Pas de feuilles visibles

– Pas de chlorophylle

– Présence de suçoirs qui s’enfoncent jusqu’au tissu nourricier de la plante.

 – Graines nombreuses ( 2 à 3000 par tige) qui, pour certaines, peuvent rester efficaces dans le sol, jusqu’à 10 ans.

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 Comment s’en débarrasser?

Arracher et brûler les pieds avant la germination des graines. 

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Non, ce ne sont pas des orchidées, mais des orobanches !

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Orobanche du lierre ( Orobanche hederae)

– Plante de 10 à 30 cm, poilue, à tige rougeâtre.

– Fleurs en épi lâche, de couleur blanchâtre à violacé et à stigmates jaunes.

– Parasite le lierre, est présente dans toute la France.

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 Orobanche à odeur d’œillet, Orobanche du gaillet (Orobanche caryophyllacea)

– Plante de 20 à 50 cm, poilue, à tige jaunâtre.

– Fleurs blanc jaunâtre (quelquefois rouge pâle),  à stigmates pourpre foncé.

– Parasite les Gallium (Gratteron, Garance voyageuse…)

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 Petite orobanche (Orobanche minor)

– Plante de 10 à 30 cm, poilue, à tige mauve pâle.

– Fleurs blanchâtres teintées de mauve, en épi lâche et à stigmates rouge violacé.

– Parasite les trèfles, luzerne, et autres légumineuses

Classée nuisible sur le plan national.

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 Orobanche crénelée (Orobanche crenata)

– Plante méditerranéenne de 30 à 60 cm, poilue, à tige robuste jaunâtre ou bleuâtre.

– Fleurs blanches rayées de violet, en épi serré et à stigmates violet clair.

– Parasite les papilionacées da garrigue, mais aussi les pois, les fèves dans les potagers.

Classée nuisible sur le plan national.

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 Orobanche du thym (Orobanche epithymum ou Orobanche alba)

– Plante de 10 à 30 cm à tige grêle jaune rougeâtre.

– Fleurs blanc jaunâtre ou rougeâtre à veines rouge foncé, en épi court et lâche et à stigmates rouge brun.

– Parasite le thym.

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Orobanche grêle ou Orobanche sanglante ( Orobanche gracilis ou Orobanche cruenta)

– Plante de 20 à 50 cm, poilue, à tige jaunâtre ou rougeâtre.

– Fleurs couleur de miel lavé de rouge à l’extérieur, rouge sang à l’intérieur.

– Parasite diverses papilionacées, dans toute la France.

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 Orobanche penchée ( Orobanche cernua)

– Plante de 10 à 40 cm à tige grêle roussâtre.

– Fleurs à corolle bleue et à stigmates blancs

– Parasite les armoises.

Classée nuisible sur le plan national.

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 Orobanche du Picris (Orobanche picridis)

– Plante de 20 à 30 cm, à tige robuste, poilue .

Fleurs jaune paille, en épi serré et à stigmates brun foncé.

– Parasite les Picris (dont les fleurs ressemblent à celles du pissenlit)

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 Orobanche rameuse (Orobanche ramosa)

– Plante méditerranéenne de 10 à 15 cm, à tige poilue, ramifiée, grêle, bleu violacé. 

– Fleurs petites, bleu lavande et blanc.

– Parasite de nombreuses plantes en garrigue, mais surtout les plantations de chanvre et de tabac

Classée nuisible sur le plan national.

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Une autre famille de plantes parasites : les Cuscutes. 

Classées nuisibles sur le plan national.

 

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 Cuscute du thym ( Cuscuta epithymum)

appelée aussi “Fil de terre” ou Cheveux de Vénus”

– Filaments rose vif, qui s’enroulent autour des tiges de” la plante hôte”, jusqu’à la recouvrir complètement.

– Elle plante ses suçoirs jusqu’à ses tissus nutritifs.

– Ses graines sont minuscules, nombreuses (2 à 3000 par tige)

– Elles peuvent être transportées par le vent.

– Elles ont une très longue durée de vie.

– Les cuscutes parasitent aussi les orties, les liserons, les armoises mais aussi les légumineuses

( luzerne, trèfle, pois, haricots …)

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Une autre plante parasite, qui n’est pas déclarée nuisible, car elle ne parasite que les cistes :

Le Cytinet ( Cytinus hypocistis) 

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Petite plante vivace, sortant à peine du sol, que l’on trouve au pied des cistes.

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Et bien sûr, vous vous souvenez tous de cette orchidée qui parasite les racines des chênes verts ,

Le Limodore à feuilles avortées ( Limodorum arbortivum)

 

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Les orchidées de Juin

Dernières orchidées de la saison, de deux genres différents :

Himantoglossum et Epipactis

 

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 Orchis Bouc (Himantoglossum hircinum)

– Plante vivace, robuste, de 30 à 50 cm de haut.

(A noter, qu’un habitant de Lédenon, m’a signalé un exemplaire de presque un mètre de haut.

Incrédule, je me suis rendue sur les lieux, mais c’était bien un orchis bouc. Je n’en avais jamais vu d’aussi grand.

Il poussait dans le fossé, à la sortie de Lédenon, sur la route de Cabrières.)

– Grandes feuilles vert clair, dressées autour de la tige.

– Nombreuses et grandes fleurs, en épi allongé, dégageant une forte odeur de bouc …

– Sépales et pétales réunis en casque, vert pâle, marqué de pourpre à l’intérieur.

– Labelle en trois parties, enroulées dans le bouton, et se déroulant au fur et à mesure de la floraison.

– La partie centrale du labelle, très longue donne à la fleur, un aspect échevelé.

– Pousse en terrains secs et exclusivement calcaires, en zones herbeuses et caillouteuses.

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Epipactis à petites feuilles ( Epipactis microphylla)

 – Plante très discrète, passant facilement inaperçue. qui pousse en plant isolé.

– Tige souple, vert violacé, couverte de poils au niveau des fleurs.

– Feuilles petites et peu nombreuses.

– Fleurs petites, peu nombreuses sur une inflorescence lâche.

– Pétales et sépales, verdâtre lavé de pourpre .

 – Labelle blanc verdâtre.

– Espèce rare, qui pousse à l’ombre, sous les chênes verts.

Bénéficie de plusieurs protections régionales : Alsace, Aquitaine, Auvergne, Centre, Franche-Comté, Limousin, Lorraine, Pays de Loire, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes.

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Epipactis de Tremols ( Epipactis tremolsii)

– Plante vivace, de 40 à 60 cm de haut, poussant souvent en touffe.

– Grandes feuilles vert clair, légèrement ondulées et embrassant la tige.

– Nombreuses fleurs, grandes, disposées sur une longue grappe.

– Sépales et pétales verts marqués de rouge violacé.

– Labelle rose violacé vif.

– Espèce méditerranéenne qui pousse sur les terrains calcaires caillouteux et dans les bois clairs (chênes, pins).

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Rendez-vous en Septembre pour la dernière orchidée de l’année.

Le millepertuis

Le Millepertuis, Herbe aux mille trous ( Hypericum perforatum) 

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– Plante vivace de 30 à 60 cm de haut.

– Ses feuilles, petites, ovales, sont toutes criblées de “mille trous”, ce qui lui a donné son nom. 

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 – Toutes les sommités florales sont ponctuées de points noirs.

– Pousse dans les lieux secs, champs incultes, bords des chemins.

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Le Millepertuis : plante médicinale

 En réalité, les “mille trous” des feuilles, sont des petites glandes qui contiennent une huile essentielle, ainsi que tous les points noirs des fleurs.

Si vous écrasez ces petits points noirs entre vos doigts, ils seront marqués de rouge foncé.

Les propriétés pharmacologiques du millepertuis sont connues depuis l’Antiquité.

Il suffit d’égrainer ses surnoms pour connaître ses propriétés :

Chasse-Diable, Herbe des Fées, Herbe à brûlures, Herbe aux piqûres, Herbe du charpentier, Baume des collines…

Antidépresseur, antiviral, anti-inflammatoire, cicatrisant, désinfectant, digestif, il rentre dans la composition de nombreux médicaments, et il est très  utilisé en homéopathie .

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Un petit truc !

Si vous vous faites piquer par un moustique ou même une guêpe, prenez quelques fleurs de millepertuis, et frottez les sur la piqûre. Votre peau va devenir rouge, l’huile essentielle fait son effet, votre piqûre est indolore.

Mais, comme on n’a pas toujours des fleurs de millepertuis à disposition, voici une petite recette.

Huile de Millepertuis

En Juin, quand la plante est en pleine floraison, allez dans les garrigues, cueillir quelques sommités fleuries.

 Tassez les, dans un petit bocal, et recouvrez les d’huile (d’olive, c’est mieux).

Placez le tout en plein soleil, 10 à 15 jours.

L’huile va devenir rouge, couleur donnée par l’huile essentielle de la plante.

Cette huile doit être ensuite filtrée, placée dans le flacon de votre choix, où elle se conservera plusieurs années.

Il est donc inutile d’en faire de grandes quantités.

Cette huile est très efficace, en usage externe, contre les piqûres et les brûlures.

Une goutte suffit . Effet garanti !

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Les chasseurs d’Afrique

 C’était un dimanche…

Après le traditionnel repas, toute la famille avait attaqué la non moins traditionnelle partie de pétanque.

Bien que familiales, les parties étaient très animées.

Nous les enfants étions intégrés aux “Forts”, afin de nous former pour l’avenir…

Soudain, mon grand-père leva les yeux au ciel et dit :

“Les chasseurs d’Afrique, les chasseurs d’Afrique”  !!!

” Ils sont beaux, ils sont revenus “

Tout le monde les voyait sauf moi.

J’avais beau scruter le ciel, j’entendais bien des cris perçants,

mais, pas de beaux chasseurs, avec leur fusil, revenant d’Afrique …

J’avais cinq ans.

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Ce n’est que bien plus tard, que j’ai compris que les “chasseurs d’Afrique” était le nom courant des guêpiers d’Europe, qui passent l’hiver en Afrique .

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Aujourd’hui, ils sont revenus à Lédenon.

 

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Le Guêpier d’Europe (Merops apiaster)

– Oiseau très coloré, qui se nourrit d’insectes, qu’il chasse en groupe avec des cris perçants.

Il passe l’hiver en Afrique, et revient chez nous au début de l’été.

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Ils vivent en colonies dans des trous qu’ils creusent dans des talus , en bordure de rivière ou au bord des chemins, comme ici à Lédenon.

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Nos guêpiers d’Europe font partie d’une grande famille.

Il existe des guêpiers, presque partout dans le monde :

leurs mœurs sont identiques, mais leurs couleurs changent ;

– à front blanc, et cou rouge, en Tanzanie,

– vert et bleu fluo, en Inde,

–  écarlates ou rouge carmin en Afrique du Sud,

et ce magnifique Guêpier “Arc en ciel” (Merops ornatus),

photographié, il y a deux ans, en Australie, dans le Centre Rouge.

 

 

Toc, toc, toc …

 Ce matin, j’ai été réveillée par une huppe qui donnait des coups de bec dans ma fenêtre …

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 La photo a été prise en urgence, avec ce que j’avais sous la main, c’est-à-dire mon téléphone.

 Elle s’est ensuite envolée, pour se poser sur un cade.

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Huppe fasciée (Upupa epops)

– C’est un oiseau migrateur, qui passe l’hiver en Afrique ou au Sud de l’Espagne.

– Elle affectionne nos garrigues, ses arbres et ses zones herbeuses.

– Elle arrive chez nous début Juin. Son arrivée marque le début de l’été.

– Elle se nourrit principalement d’insectes, et quelquefois d’escargots, dont elle sait casser la coquille.

– Elle niche dans un trou d’arbre.

– N’enlevant jamais les déjections des petits pour en éloigner les prédateurs, la mauvaise odeur du nid, a donné à la huppe le nom peu flatteur de “Pue Pue”.

– Elle repartira dans les pays chauds, dès que ses petits pourront voler, fin Aout/début Septembre.

C’est un oiseau menacé, par la perte de son habitat :

moins de vieux arbres pour nicher, moins de champs incultes pour se nourrir

 

 La huppe est protégée sur tout le territoire européen .

(Annexe II de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe)

 

 

Sur l’arbousier (1)

Ce matin, j’ai vu un superbe papillon, qui volait autour de mes arbousiers.

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Le Jason ou Pacha à deux queues (Charaxes jasius)

C’est un papillon qui vit en Afrique Centrale, au Maghreb, et qui remonte en France uniquement sur la bordure méditerranéenne, jusqu’à l’est du Gard.

Il lui arrive même d’y passer l’hiver.

On ne le voit pas tous les ans et c’est bien dommage, car c’est le plus grand papillon que l’on peut observer chez nous : jusqu’à 8/9cm d’envergure .

Il préfère les fruits murs et même fermentés, comme les figues tombées de l’arbre.

Brun foncé et orange sur le dessus, il est plus bigarré sur le dessous des ailes : rouille, gris, blanc et jaune.

Chaque aile postérieure est munie de deux queues.

Ses chenilles se nourrissent exclusivement de feuilles d’arbousier.

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En observant l’arbre, un peu mieux, j’ai constaté que le Jason m’avait laissé un petit souvenir.

 

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Deux œufs, ronds, lisses et jaunes.

 

A suivre…