Encore une graine …

Coeur de la mer (Entada Gigas) provient d’une énorme gousse.

De la famille des Fabacées ( comme les haricots, pois chiches, fèves … ), ces gousses poussent sur une liane, dans les forêts tropicales humides, souvent en bordure de rivière ou dans les mangroves. Elles peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de long et renfermer une douzaine de graines.

On les trouve surtout en Amérique Centrale (Belize, Panama …) Mais aussi aux Antilles (Martinique, Guadeloupe, Cuba, République Dominicaine …)

La gousse, une fois sèche s’effrite et les graines tombent au sol, souvent emportées par le courant des rivières ou de la mer … Ces graines ont une grande aptitude à flotter, et on les retrouve sur toutes les plages, des environs bien sûr, mais aussi, grâce aux courants, de l’autre côté de l’Océan jusqu’en Europe du Nord …(de la Norvège à la Bretagne )

Les graines d’Entada gigas, inconnues des Européens, ont été “cataloguées” comme porte-bonheur … On les cachait sous les matelas, on les portait autour du cou ou on les gardait soigneusement dans la poche … On pensait ainsi éloigner les mauvais esprits …


De nos jours, elles servent à faire des colliers en mélange avec d’autres graines, ou en porte-clés comme la photo ci-dessous.


La plus grosse graine du monde !!!

Son premier nom lui fut donné en 1563 par un botaniste portugais, en reconnaissance dans l’Océan Indien, qui la nomma “Coco des Maldives”.

D’autres navigateurs en trouvèrent sur toutes les plages de l’Océan Indien … Tous pensaient que cette graine “bizarre” était produite par une plante vivant aux fonds des mers …

Ce n’est qu’en 1768, que Marion Dufresne, corsaire originaire de Saint-Malo, découvre que ce “coco de mer” pousse sur l’île de Praslin, dans l’archipel des Seychelles… Bien loin des Maldives.

Quelques années après, le botaniste Pierre Sonnerat parti dans l’Océan Indien, à la recherche des épices (très prisées à cette époque), fait escale à Praslin, où il découvre, lui aussi, le coco de mer, et dont il fera, à son retour en 1773, une description précise.

En 1791, le professeur Gmelin, alors qu’il supervise la classification de Linné, ajoutera le “coco de mer” sous le nom latin de “Cocos maldioica”

Mais le nom latin qu’il porte aujourd’hui, lui a été donné par le botaniste Philibert Commerson qui accompagnait Bougainville dans son voyage autour du monde ( 1771/1772) .

Le genre “Lodoicea“choisi, évoque Laodice, la plus belle fille de Priam, roi mythique de la guerre de Troie ( Pourquoi ???) suivi de “callipyge” du grec : qui a de belles fesses ( là on comprend !)

En 1807, Cocos maldioica devient Lodoicea maldivica, qui est toujours son nom aujourd’hui !

Dans le langage courant, on l’appelle le Coco-Fesses, graine du fruit du Cocotier de mer

Vous aurez remarqué que tous ces renseignements et changements de noms ne sont pas classés par ordre chronologique …

C’est qu’en ces temps-là, les moyens de communication étaient très lents ( voire inexistants) et que chaque chercheur travaillait dans son coin, et ne donnait ses résultats qu’à son retour en France …

A cette époque, il n’y avait pas internet, encore moins Facebook, qui aurait permis d’avertir le monde entier en un clic …

Le coco-fesses aujourd’hui !

C’est l’emblème des Seychelles,

Il est présent sur les pièces de monnaie et sur certains billets,

C’est un coco-fesses qu’on tamponne sur votre passeport quand vous rentrez dans le pays.

A ce sujet, je vais vous raconter une petite histoire …

Le Coco-fesses a disparu quelques années du tampon des passeports. Motif : l’émir d’ Abu Dhabi, président des Emirats Arabes Unis, voulant investir aux Seychelles, a demandé sa suppression, le trouvant “sexuellement choquant” !!! Ce qui fut fait pendant quelques années … avant d’être remis rapidement …

C’est aujourd’hui, une espèce protégée ( trop de touristes en ramenaient chez eux en souvenir). Seulement 300 graines par an sont récoltées.

C’est la plus grosse graine du monde 25 à 30 kg en moyenne mais qui peut peser jusqu’à 45 Kg !!!

Chanteur et navigateur, Antoine pose devant une très grosse graine de coco-fesses

Par comparaison, un sachet de pétunias acheté en jardinerie pèse 0,15 grammes et contient 1500 graines …

Chic alors !!! le blog remarche …

Et pourtant je n’ai rien changé, rien enlevé, rien rajouté …

J’avoue que hier soir, après une journée à faire des essais infructueux,

j’étais sur le point de tout laisser tomber…

Je pouvais faire paraître un article, mais il m’était impossible de vous envoyer la newsletter …

Aussi, aujourd’hui, j’ai passé la journée à jardiner, à observer mes papillons …

En rentrant, sans trop d’illusion, j’ai refait un essai …

et la newsletter est partie …

c’est à n’y rien comprendre !!!

Demain je me remets au travail !!!

Après quelques arbres peu ordinaires … Quelques graines …

Qu’est-ce qu’une graine ?

Pour faire simple, la graine est souvent le noyau d’un fruit :

  • fruits comestibles : cerises, pêches, abricots …
  • fruits de plantes décoratives du jardin …
  • céréales

La graine, c’est surtout la partie de la plante qui contient l’embryon, acteur de sa reproduction. Le reste (la chair) sert alors de réserve permettant ainsi son développement et la production d’une nouvelle plante …

La graine est donc une garantie perpétuelle de vie

De tous temps et dans tous les pays du monde, les hommes ont ressemé leurs graines, les ont échangées entre eux, de façon gratuite

Je ne vais pas rentrer dans la polémique, ce n’est pas le rôle de ce blog.

Mais il faut savoir que de grands groupes veulent interdire “ces petits échanges entre amis” gratuits, cherchant à avoir le monopole de la production (et de la vente) de graines …

Un peu pour lutter contre ce système et surtout pour conserver un grand échantillonnage de végétaux, une réserve mondiale de graines ” le Svalbard”, (du nom de l’île norvégienne où elle se situe) a été créée. Cette banque mondiale, creusée à 120 m de profondeur, est destinée à conserver, dans ce lieu sécurisé, les graines de toutes les cultures vivrières de la planète et ainsi de préserver une certaine biodiversité végétale contre les catastrophes naturelles, les guerres …

Ses stocks sont renouvelés fréquemment, selon la longévité des graines.

Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler des graines comestibles, que l’on mange chez nous juste séchées : noix, amandes, noix de cajou, pignons de pins … ni de celles que l’on fait griller, comme les châtaignes qui agrémentent les soirées d’hiver … ni de celles qui nous servent à faire des boissons (grains de café torréfiés) … ni de celles qu’on doit faire cuire qu’on appelle les légumes secs (haricots, lentilles, pois chiches) …

Je ne vous parlerais non plus, de toutes celles que l’on utilise déjà transformées ( farines de blé, de seigle, d’orge, d’avoine, d’épeautre, de sarrasin …). Toutes ces farines ont des goûts et des propriétés différents .

Car tout ça, vous le savez déjà !!!

(à suivre …)

Encore deux arbres peu ordinaires …

Nous sommes encore sur les îles d’Hawaï, dans un somptueux parc …

Ce qui m’a attirée, d’abord, c’est cette traînée rouge sang le long de son tronc.

puis cette écorce jaunâtre, froissée, comme éclatée en petites pelures …

Puis ses racines étalées … pas de doute, c’était un ficus …

En me hissant sur la pointe des pieds, j’ai réussi à lire l’étiquette :

Puis, ses racines étalées … Pas de doute, c’était un figuier … Mais lequel

Ficus sycomorus

Oui, il y avait bien des figues sur toutes les petites branches et même certaines, à même le tronc …

C’est un arbre originaire d’Afrique. On peut en voir aussi à Madagascar.

Depuis plus de 5000 ans il est cultivé par les Egyptiens. Depuis toujours, son bois a servi à faire les cercueils qui contenaient les momies, car son bois est réputé pour être imputrescible

****

Pour moi, le Sycomore était un érable (Acer pseudoplatanus), connu pour son bois clair … Celui, aussi dont les graines sont mortelles pour les chevaux …

****

Pour le deuxième arbre, je vous emmène dans un autre pays : le Brésil … aux chutes d’Iguazù !

Après une journée complète de balade sur les différents sentiers, petits ponts et passerelles … Nous avions bien mérité une petite pause rafraîchissements …

Occupés à admirer les papillons se désaltérer dans les flaques d’eau, nous n’avions pas remarqué l’arbre qui nous abritait du soleil …

Encore un ficus !!!

Renseignements pris, il s’agissait du figuier-à-oreilles-d’éléphant ( nom donné à cause de ses grandes feuilles … qui peuvent mesurer jusqu’à 50 cm)

Et voilà ! C’est fini pour aujourd’hui !!!